mardi 22 avril 2014 à 19h15
Université Populaire « Demain, quels humains? »
Penser l'anthropocène
https://paris.demosphere.net/rv/32751
Invités:
- Fabrice Flipo, philosophe, auteur de "Nature et Politique"
- Agnès Sinaî, présidente de l'Institut Momentum sur l'Anthropocène et auteure de Penser la décroissance. Politiques de l'Anthropocène
Inscription:
http://rencontres-et-debats-autrement.org/index.php?page=contact-inscription
Deux jeunes auteurs se rejoignent sur la nécessité d'un changement de nos modes de vie. Nous les avons invités au débat public sur l'anthropocène - l'empreinte de l'homme sur son environnement.
Agnès SINAÎ : « Penser la décroissance, politiques de l'Anthropocène » Depuis les débuts de l'époque industrielle, il y a deux cents ans, les activités humaines ont profondément modifié les cycles de la nature, d'où le terme d'Anthropocène pour qualifier la période contemporaine.
Alors que les stocks de combustible s'épuisent, la dissipation exubérante d'énergie liée aux économies fondées sur la croissance touche à sa fin. Quelles en seront les répercussions politiques, économiques et sociales sur un système fondé sur une soif sans limites de ressources naturelles ?
Ère d'accélération, le XXIe siècle sera celui de la « descente énergétique». Face à cette rupture profonde dans l'histoire des temps, adopter un autre modèle que le productivisme s'impose d'urgence.
Nous sommes en train d'extraire, en une seule génération, autant de métaux qu'en toute l'histoire de l'humanité, notamment en ce qui concerne ces métaux rares que requièrent nos objets high tech, et, pire, tous les instruments mobilisés dans les énergies dites renouvelables (les aimants pour les génératrices d'éoliennes, le sélénium et autres métaux rares pour les panneaux photovoltaïques, etc…). On ne saurait donc éluder la question de la nécessité d'une baisse de notre consommation nette de matières premières non renouvelables, et au-delà de la demande elle-même.
Fabrice FLIPO, Dans son livre « Nature et Politique », définit l'écologie politique non par la protection de l'environnement mais par une remise en cause de l'universalité du mode de vie moderne.
L'enjeu de l'écologie n'est plus simplement d'actualité, il est urgent. Le climat change, les ressources s'épuisent, et plus le temps passe plus les sombres prédictions faites par le Club de Rome dans les années 1970 se vérifient.
Préserver la nature c'est sauver la civilisation, c'est sauver l'homme. L'articulation des Droits de la Nature et des Droits de l'Homme fonctionne similairement à l'analyse d'Amartya Sen. Pour étayer ses thèses sur l'écologisme Fabrice Flipo évoque également Ivan Illich, André Gorz ou Alain Lipietz.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/32751
Source : http://rencontres-et-debats-autrement.org/ind...
Source : message reçu le 17 avril 17h