samedi 24 mai 2014 à 14h30
Montée au mur des fédérés
https://paris.demosphere.net/rv/32460
Depuis 1880, année de l'amnistie et du retour d'exil ou de déportation des anciens communards, la manifestation de mai devant le Mur des Fédérés du Père Lachaise est devenue une tradition du mouvement ouvrier et démocratique. Cette « montée au Mur » est l'occasion de rendre hommage aux communards, de perpétuer leurs idéaux et de montrer la modernité de leur œuvre démocratique et sociale.
En 72 jours, la Commune crée la plus authentique démocratie qui ait jamais existé à travers le monde. Une démocratie avec des élus « révocables et responsables », s'ils ne tiennent pas leurs engagements. Ils sont sans cesse contrôlés par l'opinion.
Le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple, c'est la démocratie directe reposant sur une citoyenneté active. Quelle remise en cause de la délégation de pouvoir et de la bureaucratie !
La démocratie communarde c'est aussi la reconnaissance de la citoyenneté aux étrangers, avec Léo Fränkel, ouvrier hongrois élu à la Commune et son « ministre » du travail ; c'est aussi des avancées significatives vers l'égalité des femmes et des hommes : les femmes investissent les lieux de la démocratie directe, participent aux combats. La première mesure d'égalité des salaires des femmes et des hommes est instaurée.
La démocratie s'étend aussi à l'entreprise. L'atelier de réparation d'armes du Louvre se dote d'un règlement autogestionnaire avec un conseil de direction où un ouvrier est chargé de transmettre les réclamations et d'informer ses camarades des décisions prises. Les syndicats se multiplient et prennent une place considérable.
Ainsi, les chambres syndicales ouvrières sont convoquées à l'effet d'instituer une commission d'enquête ayant pour but :
de présenter un rapport établissant les conditions pratiques de la prompte mise en exploitation de ces ateliers, non plus par les déserteurs qui les ont abandonnés, mais par l'association coopérative des travailleurs qui y étaient employés.
Comment ne pas faire le parallèle avec la situation d'aujourd'hui caractérisée par une hausse du chômage sans précédent, avec des patrons et des financiers voyous, sans scrupules, mettant la clef sous la porte de leur entreprise et délocalisant pour toujours plus de profit au détriment des travailleurs ! Il faut des semaines de grève, juste pour obtenir les débuts d'une négociation. 143 ans après la Commune, où est la justice sociale ?
Conjuguer le passé au présent n'est pas seulement affirmer que la Commune n'est pas morte, c'est mettre en valeur que les luttes actuelles portent des objectifs de transformation sociale en voulant rendre la société plus humaine, plus solidaire. Un combat que les communardes et les communards ont mené en leur temps. Ce que le peuple a voulu et réalisé en 1871 reste d'une grande actualité en 2014.
Rendez-vous samedi 24 mai à 14h30, à l'entrée du Père-Lachaise, rue des Rondeaux, Paris XXe - métro Gambetta.
Mur des Fédérés tableau d'Ilya Répine (1883)
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/32460
Source : message reçu le 1 mai 23h
Source : http://lacomune.club.fr/pages/blocnote.html
24 mai : commémoration de la Commune
Appel de Lutte Ouvrière
Comme chaque année, samedi 24 mai, les Amis de la Commune appellent à se rassembler au cimetière du Père-Lachaise, là où reposent de nombreux combattants de la Commune et d'autres militants ouvriers.
Le 18 mars 1871 débutait la Commune de Paris. Pendant 72 jours, les travailleurs de Paris et les militants de leurs organisations assurèrent le ravitaillement de la capitale, mais surtout ils prirent une série de mesures en faveur des travailleurs : égalité des salaires entre hommes et femmes, école laïque gratuite pour tous, séparation de l'Église et de l'État, mise en place de services publics pour améliorer la vie de la population, etc.
La Commune de Paris fut le premier État ouvrier, un État à bon marché et sans corruption.
Ses combattants, qui ont ouvert la voie à d'autres luttes du mouvement ouvrier, avaient conscience que seule la classe ouvrière en lutte peut libérer l'Humanité. Il ne faut pas l'oublier.
Lutte Ouvrière s'associe à ce rassemblement.
Samedi 24 mai, à 14h30 à l'entrée du cimetière Père-Lachaise, rue des Rondeaux, Paris 20e, métro Gambetta