lundi 24 mars 2014 à 18h
Assemblée des intermittents
https://paris.demosphere.net/rv/32127
Suite à l'évacuation violente du Carreau du Temple : un camarade a été blessé et un autre est en garde à vue.
https://www.youtube.com/watch?v=--Gtbak65uE&list=PLJVl1kDkrV0RgjjcVoMtA17nLgZIhCNo3
Pour commencer à organiser la suite :
Assemblée demain, lundi 24 mars à 18 h à la Commune Libre d'Aligre 3 rue d'Aligre Paris 12 eme
d'autres assemblées sont prévues dans la semaine, à préciser dès demain.
-
Rassemblement à 12h devant le commissariat du 3e pour exiger la libération d'un occupant mis en garde-à-vue. Une prochaine AG est prévue lundi à 18h à la Commune d'Aligre.
Dernière mise à jour : lundi 10h50
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/32127
Source : message reçu le 24 mars 11h
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 24 mars 00h
Les socialistes sont-ils les amis des précaires ?
Le communiqué qui suit avait été envoyé à 22h15 en presse, 5 minutes avant l'évacuation violente du du Carreau du Temple (un blessé, une personne en garde-à-vue)…. D'autres infos sous peu.
Assemblée lundi 24 mars à 18h
la Commune Libre d'Aligre
3 rue d'Aligre - 75012 - Paris.
Tél : 01 40 34 59 74
Les socialistes sont-ils les amis des précaires ?
Aujourd'hui, 23 mars, à la 56ème heure d'occupation du Carreau du Temple, nous, précaires, chômeurs, intermittents, intérimaires, avec ou sans papiers, déplorons l'attitude de la Ville de Paris qui refuse de répondre à nos demandes et met en danger le travail d'artistes plasticiens dont nous nous sentons solidaires.
Scandalisés par l'accord UNEDIC signé par des syndicats non-représentatifs dans la nuit du 21 au 22 mars, nous avons besoin d'un lieu pour nous réunir et faire entendre notre opposition à ce texte qui s'attaque aux droits des plus précaires et des plus pauvres.
Alors qu'une manifestation artistique, Drawing now, doit se tenir au Carreau du Temple, et que nous voulons permettre sa tenue en déménageant au sous-sol pour y tenir des réunions et assemblées générales, la Ville de Paris met en danger cette manifestation en laissant s'enliser la situation.
Elle ne nous propose aucun lieu digne de ce nom, refuse notre proposition de déménager dans les salles existant dans le sous-sol du Carreau du Temple. Simultanément, elle prépare avec la Préfecture l'évacuation policière et cherche à se défausser sur des précaires des responsabilités financières de sa lamentable attitude.
Se retranchant dans un silence dû à la campagne électorale, Mme Anne Hidalgo croit que l'hypocrisie est la solution. Voulant éviter une évacuation musclée avant le premier tour des Municipales, la Ville s'empresse de collaborer avec les forces de police dès la fermeture des bureaux de vote.
On jugera cette attitude à l'aune des réactions gouvernementales à l'accord UNEDIC.
Les négociations se sont déroulées dans des conditions scandaleuses et contraires au droit (conciliabules organisés par le MEDEF dans les couloirs, accords opaques entre le MEDEF et des syndicats), mais les ministres Sapin et Filippetti font mine de se réjouir de cette nouvelle convention qui aggrave la condition des précaires.
Ainsi les intérimaires perdront jusqu'à 300€ par mois d'allocations chômage, et les intermittents feront face à des mesures discrètes (carence, augmentation des cotisations) qui les précipiteront dans une précarité plus grande encore, et endront un grand nombre d'entre eux corvéables à merci.
C'est le « dressage à l'emploi », selon les règles du workfare cher à Tony Blair et à Gerhard Schröder, qui est défendu ici par le gouvernement socialiste.
Les intermittents ne se laisseront pas endormir par la propagande médiatique sur le « sauvetage miraculeux » des annexes 8 et 10.
Forts de leur mobilisation, de leur expertise, de cette intelligence collective qui s'est développée dans la lutte, les intermittents se sentent solidaires des intérimaires, chômeurs, précaires, avec ou sans papiers, et les appellent à construire ensemble la risposte.
Obligeons les confédérations syndicales CFDT et FO à ne pas persister dans la honte - obligeons-les à ne pas ratifier l'accord du 22 mars ou ils seront à jamais considérés comme des syndicats « jaunes » à la botte du MEDEF.
Faisons pression sur le gouvernement pour qu'il ne ratifie pas l'accord Unedic du 22 mars. Ainsi il ne pourra pas être appliqué. S'il l'est, le gouvernement socialiste en portera l'entière responsabilité et nous saurons nous en souvenir.
Jusqu'ici, seule la lutte a payé, continuons !
Les Occupants du Carreau - du dedans et du dehors