thème : écologie
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lundi 17 mars 2014 à 18h30

Respirer à Paris

Pic de pollution : une bonne part de la population parisienne est malade, de maux de crâne, toux, rhume et tous les effets nocifs de l'excès de gaz qui fait qu'on ne voit pas de l'autre côté de la rue… comme à Pékin !

Finalement, après des jours d'inaction scandaleuse, a été décidée la gratuité du stationnement (pour au moins ne pas pénaliser les automobilistes qui renoncent à leur voiture…) et celle des transports, métro, bus, vélib, autolib... La Préfecture se targue aussi d'inciter les poids lourds à contourner Paris... La moquerie était à son comble.

En cas de dépassement des seuils d'alerte, la loi ordonne au Préfet de prendre un certain nombre de mesures à commencer par la circulation alternée des véhicules automobiles non prioritaires, mais aussi l'interdiction de circulation des poids lourds, auxquels sont imposés des itinéraires déjà prévus par arrêté, plus l'immobilisation d'au moins 10% des véhicules administratifs, et la réduction de 20km/h de la vitesse de l'ensemble des véhicules.

Durant cette période, la loi ordonne que l'accès au réseau de transports publics soit gratuit, en particulier pour compenser l'interdiction de circulation de la moitié du parc automobile.

Sur l'ensemble de ces mesures, seule la plus faiblement efficace aura été prise, au bout de plusieurs jours de catastrophe : la réduction de 20km/h de la vitesse autorisée, plus la gratuité des transports, merci. Et, ce week-end, le scandale prenant de l'ampleur, le gouvernement s'est enfin décidé à prendre pour la semaine prochaine les premières mesures de circulation alternée depuis 1997, ainsi que l'interdiction de transit des poids lourds…

Il était temps, mais ce n'est pas suffisant : la Préfecture semble oublier, par exemple, que la loi lui ordonne également l'immobilisation d'au moins 10% du parc des véhicules administratifs...

Rappelons que la loi stipule également que des contraintes soient imposées aux industries polluantes (ICPE), dont l'autorisation prévoit qu'elles prennent des mesures d'urgence lorsque l'alerte de pollution est déclarée, l'arrêt total de leur activité pouvant être également décidé.

De même est prévue la limitation de circulation des véhicules diesels non équipés de filtres.

L'ensemble de ces mesures sont obligatoires dès lors que les niveaux d'alerte de pollution sont atteints.

Nous soutiendrons toute action judiciaire contre la Préfecture coupable de non application de la loi et de mise en danger de la population.

Nous appelons également à l'instauration de mesures durables d'assainissement de la situation, parmi lesquels l'extension de la gratuité des transports publics ainsi que leur développement, un effort particulier restant à faire pour que ceux-ci ne soient pas eux-mêmes polluants.

Quant au diesel, nous demandons l'arrêt d'immatriculation de voitures diesel, des mesures incitatives afin d'échanger les véhicules diesel contre des véhicules faiblement ou non polluants, et la mise en place d'une fourniture de diester pour les véhicules diesel restants.

Pour discuter de ceci et décider des actions à engager pour enfin respirer à Paris, réunion ce lundi 17 mars à 18h30 à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller, 75011, Paris.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/31969
Source : message reçu le 16 mars 15h