thème : sexisme
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mardi 18 mars 2014 à 18h

Cycle Genre et Marxisme

Deuxième séance:

Féminisme: les femmes contre les hommes?

Débat sur les classes sociales et l'oppression des femmes

Le genre : Théorie contre-nature? Complot contre les bonnes mœurs de notre société? Délire postmoderne? Pose intellectuelle? Voici quelques uns des éléments les plus répandus autour de ce concept manipulé à toutes les sauces, dans les médias et notamment par la droite et l'extrême droite.

Le marxisme : Utopie irréalisable ? Vision du monde désuète ? Fin de l'Histoire ? Fin des classes sociales ? Voici comment ces dernières années le marxisme a été volontairement mis en retrait par les classes dominantes.

Genre et marxisme : Dans un contexte de crise, où les gouvernements mettent en place parfois mieux que la droite, des politiques en faveur du patronat et aux dépends des travailleuses, ce sont les femmes qui en subissent les conséquences les plus fortes. Doublement opprimées, toujours plus précarisées, cette usine invisible voit ses droits de plus en plus remis en cause : IVG, PMA, inégalités salariales, coupes budgétaires… L'alliance entre le patriarcat et le capitalisme, dans le cadre de la crise profonde de ce dernier, montre bien à quel point l'émancipation des femmes et plus opprimés n'est pas possible dans le cadre du système capitaliste. Dans l'État espagnol comme dans d'autres parties du monde, nos acquis peuvent être bafouées tant que nous vivons dans un système qui se base sur l'exploitation des plus privilégiés sur une majorité de la population. Nos divisions font leur force : il est plus que jamais indispensable de souligner que le lien entre le genre et le marxisme, entre notre lutte pour le renversement du système capitaliste et nos luttes pour l'émancipation des femmes et des secteurs les plus opprimés.

Ce cycle de discussion cherche donc à remettre le marxisme au cœur des questions de genre et des combats féministes. Nous pensons que la réflexion est aussi indispensable que notre engagement dans l'action. Les combats d'hier restent d'actualité, les combatant-e-s d'hier nous permettent de tisser une mémoire militante et de placer nos actions dans une tradition de luttes. À Paris 8, cette bataille a été menée pendant 40 ans à travers le Centre d'Études féminines. Le meilleur hommage qu'on puisse en faire est de permettre à ces luttes de sortir du cadre de l'université, de s'emparer d'une perspective de classe, de s'emparer des rues, de faire vivre un féminisme révolutionnaire. Notre combat quotidien pour l'obtention des droits de femmes, ainsi que pour refuser de payer la crise, doit se coupler avec la perspective d'une lutte pour le renversement de ce système capitaliste et patriarcal et la construction d'une société libérée de toute exploitation et oppression !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/31956
Source : message reçu le 15 mars 09h