jeudi 27 mars 2014 à 20h
Café-débat « Paris sans le peuple »
https://paris.demosphere.net/rv/31845
Le comité NPA du 18ème est heureux de vous inviter, jeudi 27 mars, à son prochain café-débat autour du livre d'Anne Clerval, Paris sans le peuple, en présence de l'auteur. En pleine période d'élections municipales durant lesquelles le PS et l'UMP se battent essentiellement pour savoir qui chassera le plus de Roms ou attirera le plus d'entreprises et de ménages riches, cet ouvrage permet de montrer la combinaison de choix politiques et de logiques économiques qui, depuis 40 ans, ont permis aux classes dominantes de chasser de Paris une partie croissante des classes populaires, des travailleurs précaires et des immigré-e-s.
Ce processus dit de « gentrification » se fait en faveur des entreprises privées, qui installent les bureaux de leurs cadres dirigeants, implantent des boutiques de luxe ou spéculent sur les valeurs immobilières pour accroître leurs profits. Mais la gentrification favorise aussi les ménages riches, qui profitent d'immeubles de standing et d'un environnement urbain convoité (écoles réputées, services de santé à proximité, musées prestigieux, mobilier urbain de qualité, etc.). Qui ne voit pas par exemple que les capitalistes, et leurs alliés (au PS comme à l'UMP), cherchent à transformer un quartier populaire et multiculturel comme la Goutte d'or, pour y attirer une population plus blanche et plus riche, capable de se payer des appartements de plus en plus chers ?
Le livre d'Anne Clerval donne donc à voir comment le capitalisme produit une ville à son image : soumise aux exigences marchandes du capital, mais aussi une ville hiérarchisée et ségréguée. Cela n'a rien d'une fatalité : c'est le produit de décisions politiques, et d'autres politiques permettraient de renverser la tendance, imposant notre droit à la ville contre leurs profits. Par « droit à la ville », il faut entendre le droit collectif de celles et ceux qui habitent la ville et qui la font exister au quotidien, par leur travail mais aussi par toutes les activités non-marchandes qui s'inscrivent dans un territoire (services publics, associations, syndicats, collectifs d'artistes, etc.), de continuer à y habiter mais aussi de contrôler réellement ce qui s'y construit, ce qui s'y produit et ce qui s'y fait.
Le comité du 18ème vous invite à venir débattre des alternatives à la ville capitaliste, c'est-à-dire des moyens de lutter contre la gentrification et pour un Paris populaire. Ce café-débat aura lieu le jeudi 27 mars au bar Les Chiffons (90 rue Marcadet, métro Marcadet ou Jules Joffrin), à partir de 20h.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/31845
Source : http://www.npaparis18.org/spip.php?article220
Source : message reçu le 11 mars 10h