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vendredi 21 février 2014 à 14h

Manifestation vers l' ambassade de Grèce à Paris

Appel de la coordination parisienne des sans-papiers ( CSP 75 )

vendredi 21 février à 14h départ place de la République à Paris.

Appel à manifester auprès de l'Ambassade de Grèce à Paris vendredi 21 février 2014

afin de dénoncer la responsabilité du gouvernement grec et les politiques européennes pour leurs traitements inhumains contre les migrants

Les faits. Au matin du 21 janvier 2014, 12 personnes, 3 femmes et 9 enfants, ont péri noyées à proximité de l'île grecque de Farmakonisi, lors du naufrage d'un petit bateau de pêche où s'entassaient clandestinement 24 afghans et 3 syriens en provenance du port turc de Didim. C'est dans les eaux territoriales grecques, en Europe, que le drame a eu lieu. La garde-côtière grecque, qui avait localisé le bateau, au lieu de le remorquer vers les côtes grecques, conformément au droit européen qui interdit de renvoyer de force à la frontière des réfugiés virtuellement demandeurs d'asile, l'a refoulé dans les eaux turques. Ce sont des pratiques déjà dénoncées par Amnesty international , dans un rapport de 2013, qui auraient coûté la vie à 136 personnes au moins, selon le journal « le Monde » du 1er février. Les survivants témoignent que le bateau de pêche avait chaviré alors que les gardes-côtes les tiraient de plus en plus vite en faisant des zig-zag, et qu'au lieu d'aider les personnes à monter sur la vedette, ils auraient tenté des les en empêcher en les frappant et en les injuriant. Des pères, dont les enfants ont péri, disent qu'ils n'ont essuyé que de l'indifférence lorsqu'ils ont supplié les gardes-côtes pour un gilet de sauvetage.

Pour le ministre grec de la marine marchande, Miltiadis Varvitsiotis, la mort des ces femmes et de ces enfants n'engage en rien la responsabilité du gouvernement grec. Pour lui, le problème est créé par les adversaires politiques du gouvernement qui voudraient porter atteinte à l'image du pays. Ce n'est pas l'avis du commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Nils Muiznieks, qui dénonce un « acte probable d'expulsion collective ayant échoué ». Mr Varvitsiotis semble finalement le reconnaitre en ajoutant que « personne ne veut ouvrir en grand les portes et octroyer l'asile à tous les immigrants qui se présentent dans ce pays » !

Nous refusons de nous taire ! Nous refusons que la mer Egée, la Méditerranée, symboles depuis l'antiquité d'échange et de communication entre les cultures et les peuples, deviennent un cimetière pour des milliers de personnes, maltraitées, humiliées, privées de leur dignité, et finalement conduites à la mort du seul fait d'avoir tenté de venir en Europe. 16 000 morts et disparus depuis 10 ans !

Nous exigeons que les résultats de l'enquête ouverte par la cour navale du Pirée fasse pleine lumière sur les conditions de ce naufrage et que ses conclusions soient rendues publiques, afin que justice soit faite pour la mort barbare de ces femmes et de ces enfants.

Nous demandons que l'Union européenne cesse instamment sa politique criminelle contre les migrants, que le règlement Dublin II soit abrogé, que l'agence Frontex, experte en surveillance /refoulement et impuissante en sauvetage, soit démantelée.

Nous réclamons la liberté de circulation et d'installation de tous, partout, avec l'octroi de papiers pour tous, le respect du droit d'asile, la fin des centres de rétention, l'arrêt des expulsions.

Nous appelons en protestation à manifester à

l'Ambassade de Grèce, 13 rue Vacquerie, Paris 75016,

ce vendredi 21 février 2014. Rendez-vous place de la République à 14h.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/31489
Source : http://www.ministere-de-la-regularisation-de-...
Source : message reçu le 21 février 02h