thème : économie
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mardi 11 février 2014 à 19h

Séminaire Copernic-Mouvements

« Economie de la connaissance et de la culture »

Mardi prochain, 11 février 2014, se tiendra la quatrième séance de la saison 2013-2014 du Séminaire mensuel de la Fondation Copernic en partenariat avec la revue Mouvements, intitulée "Gauche et progres" (retrouvez-en la présentation et le programme ici, et les vidéos ici) .

Nous entendons souvent dire que les nouveaux gisements de croissance, pour les pays développés, sont à rechercher dans la valorisation de la "matière grise". Pour sortir de la crise, écologique, économique, voire politique, rien ne serait, dès lors, plus pertinent que de miser sur l'économie de la connaissance et de la culture.

N'utilisant que de l'immatériel (la fameuse "matière grise"), celle-ci permettrait un développement sans fin, du moins dans une société où les acteurs économiques seraient eux-mêmes devenus les parfaits rouages de cette économie de la connaissance.

Mais si cette économie est synonyme de gisements inespérés à une époque où les moteurs de la croissance se font rares, on peut se demander ce qu'entraîne, pour la connaissance et la culture, c'est-à-dire pour les individus qui en sont les producteurs et ceux qui en sont les consommateurs, ce passage à l'économie. Walter Benjamin déclarait, dans L'œuvre d'art à l'époque de sa reproduction technique (1939), que « ce qui, dans l'œuvre d'art, à l'époque de la reproduction mécanisée, dépérit, c'est son aura », soulignant que l'on assistait alors à un « puissant bouleversement de la chose transmise ».

Une telle perspective, dont la traduction la plus évidente est la concurrence à laquelle se livrent désormais toutes les entreprises de production de connaissance et de culture - dans lesquelles il faut ranger toutes ces entités qui s'étaient d'abord définies par opposition à l'univers marchand (centres de recherche publics, universités, musées, théâtres publics, etc.) -, soulève de nombreuses questions : en premier lieu, quels types de connaissance faut-il produire pour s'inscrire dans une telle économie ? Les formes traditionnelles du savoir peuvent-elles entrer dans cette économie ou cette économie implique-t-elle, au contraire, une modification en profondeur du contenu même de ce savoir ?

Pour répondre à ces questions, nous avons voulu comprendre quelles formes prenaient la connaissance et la culture dans un monde où elles se transforment en marchandises.

Les invité-es :

  • Lionel Maurel, conservateur des bibliothèques à la Bibliothèque Nationale de France, auteur de Bibliothèques numériques : le défi du droit d'auteur (2008 - ENSSIB) ; Les objets de l'économie de la connaissance. Copyright.
  • Angélique Del Rey, professeur de philosophie, auteure de nombreux ouvrages sur l'évolution de notre système d'enseignement, qui place au cœur de son fonctionnement l'évaluation et la transmission des compétences. On peut citer, parmi ses nombreux ouvrages : A l'école des compétences : De l'éducation à la fabrique de l'élève performant, La Découverte,‎ 2010 et La tyrannie de l'évaluation, La Découverte, 2013.

Mardi 11 fevrier 2014, de 19h à 21h30

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

L'équipe du Séminaire Copernic (Vincent Bourdeau, Caroline Guibet Lafaye, Pierre Khalfa, Noé Leblanc, Claire Le Strat, Olivier Michel, Willy Pelletier, Anna Zielinska).

www.fondation-copernic.org

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/31234
Source : message reçu le 7 février 11h