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vendredi 7 février 2014 à 19h30

De l'Université Paris 7 à Notre-Dame-des-Landes

l'empire de Vinci et les désastres des Partenariats Public-Privé

Réunion publique

Le discours officiel du gouvernement consiste à affirmer que les caisses publiques sont vides. D'où le recours de plus en plus fréquent aux Partenariat Public-Privé (PPP), par lesquels l'état délègue la construction et la gestion sur le long terme d'équipements publics (hôpitaux, collèges, etc.) à des entreprises privées, auxquelles il paie ensuite un loyer avant de devenir propriétaire de l'équipement construit. L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont les opposant-e-s dénoncent l'inutilité et le coût exorbitant, devrait ainsi être construit et géré pendant 55 ans par un consortium détenu à 85% par Vinci. Ce qui détruira au passage des terres agricoles, des bois, des bocages et des zones humides ayant un écosystème particulier.

Mais les contribuables et les usager-ère-s y gagnent-ils vraiment ? L'expérience prouve que non. Si les quelques grands groupes sollicités (Bouygues, Vinci, Eiffage) font des profits substantiels, le coût pour la collectivité est énorme. Quoique étalés dans le temps, les droits que les collectivités acquittent auprès de leur partenaire privé représentent un surplus d'au moins 20% par rapport à une prise en charge publique et alourdissent durablement les budgets publics et nos impôts. Ce surcoût pèse lourdement sur les services publics concernés. Ainsi, l'hôpital Sud-Francilien de Corbeil-Essonnes est contraint, pour payer son loyer à Eiffage, de rogner sur la qualité des soins.

Le privé, dans tous les cas, a intérêt à faire le strict minimum au niveau de la qualité des constructions et de leur gestion, afin d'augmenter ses profits. Par exemple, deux des nouveaux bâtiments de l'Université Paris VII, sur la ZAC Rive-Gauche dans le 13éme arrondissement, construits par Vinci, ne respectent pas les normes de sécurité et sont impropres à un usage universitaire (de ce fait, les étudiant-e-s et les personnes extérieures ne peuvent pas monter dans les étages, où se trouvent pourtant les bureaux des enseignant-e-s, les secrétariats, les laboratoires et même deux bibliothèques). L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au-delà de son inutilité intrinsèque et de sa nocivité écologique, n'est-il pas parti pour reproduire le même schéma : profits privés, malfaçons, pertes publiques ? Et dans tous les cas, c'est l'entreprise Vinci qui gagne, elle qui multiplie les PPP dans différents secteurs.

Pour parler et débattre du désastre des PPP et de l'empire industriel de Vinci, nous vous convions à une réunion publique

Les intervenants:

  • Nicolas de La Casinière, qui vient de publier Les prédateurs du béton aux éditions Libertalia, sur la stratégie et l'empire industriel du groupe Vinci.
  • Un membre de Solidaires, étudiant-e-s Paris VII, qui nous présentera le cas concret d'un PPP passé entre l'Université, l'État et Vinci qui a tourné au désastre.
  • Camille pour le collectif Île-de-France contre l'aéroport de Notre-Dame-des Landes, qui nous parlera de l'avancement de la lutte sur le terrain et de leurs actions contre VINCI.

Collectif 5e-13e de soutien à NDDL:

Les Alternatifs 5e-13e, Consom' Solidaire, Convergences et Alternative 5e, Europe Écologie-Les Verts 13e, Gauche Anticapitaliste 13e, le NPA 13e, Parti de Gauche 5e-6e-7e et 13e, Solidaires Etudiant-e-s Paris VII, Union locale Solidaires 5e-13e et la participation active d'habitant-e-s mobilisé-e-s.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/30801
Source : message reçu le 19 janvier 14h