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dimanche 8 décembre 2013 à 20h

2 parties : 1 2

Ciné-débat autour des

entreprises récupérées argentines.

Quel écho en Grèce et en France ?

La Manufacture coopérative (Ladyss, Oxalis, Coopaname) propose une projection du film "Grissinopoli" de Dario Dora (2004),

suivie d'un débat avec

  • Mirta Vuotto (sociologue argentine, CEST-UBA),
  • Kostas Lambropoulos (syndicaliste grec, GSEE)
  • Elsa Manghi (la Manufacture coopérative, France)

Cette projection a lieu dans le cadre du colloque "Transition vers la coopérative / Coopératives dans la transition"

  • En savoir plus sur la Manufacture coopérative et le colloque :
    http://www.manufacture.coop
  • En savoir plus sur le film :
    http://www.docsurgrandecran.fr/film/grissinopoli

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/29353
Source : message reçu le 12 novembre 13h


Grissinopoli - Le pays des grissinis

Film de Dario Doria - Argentine - 2004, 80 minutes

Grissinopoli s'achève sur une double victoire. Non seulement les ouvriers de l'entreprise en faillite ont sauvé, au terme de deux ans d'une lutte acharnée, leur fabrique de grissini (ces petits batonnets que l'on mange à l'apéritif), mais ils ont obtenu en outre la votation d'une loi qui, tenant compte de la crise que traverse l'Argentine, permet aux ouvriers de se réapproprier leur outil de travail sous la forme d'une coopérative. (...) Tourné dans la tradition du cinéma direct, avec un sens exceptionnel du cadrage, du récit et des personnages, Grissinopoli prouve qu'un cinéma engagé a aujourd'hui encore toute sa raison d'être. Ménageant l'intérêt du spectateur, cette immersion ne connaît aucun temps mort jusqu'au dénouement et montre que de nouvelles voies sont possibles.

Avec "Grissinopoli", el pais de los grisines, documentaire de l'Argentin Darío Dora, le spectateur est confronté à la réalité économique désastreuse de l'Argentine. Darío Doria a passé huit mois aux côtés des ouvriers de la fabrique de gressins (ces petits bâtonnets que l'on mange à l'apéritif) en faillite qui a été abandonnée par ses patrons. Grâce à l'aide d'un avocat et au terme d'une lutte acharnée, les ouvriers, exemplaires, parviennent à sauver la fabrique. Parmi les personnages, on ne peut rester insensible au charme de Ivana Agüero, belle brune aux origines indiennes. D'un tempérament fougueux, elle se révèle vite très à l'aise dans la « lucha » permanente, la lutte pour la survie. Ce documentaire, tourné sans entretien ni voix off, se regarde comme une fiction. Le suspense est présent jusqu'au dénouement. Dans une scène finale angoissante, les membres du gouvernement de la ville de Buenos Aires votent une loi qui autorise les ouvriers à former une coopérative. Aujourd'hui, les ouvriers de « Grissinopoli » tiennent leurs comptes chaque vendredi : ils gagnent trois fois ce qu'ils gagnaient avant. En réponse à la crise que traverse le pays, 150 entreprises ont ainsi été récupérées et 15 000 emplois sauvés avec ce même type de loi.(...) Julie Saint André L'humanité 28 avril 2004

"Qu'elles découlent de faillites et/ou de déficiences patronales, les prises en charges d'entreprises par leurs salariés ne datent pas d'hier. Elles ont connu en Argentine un développement spectaculaire après la crise financière, économique, politique et morale de 20011. « Grissinopoli » illustre les différentes phases (de l'occupation à la gestion) qui transforment une usine de Buenos-Aires en coopérative. Parallèlement, le film témoigne des combats menés auprès des institutions pour légitimer cette mutation. Traité exclusivement en cinéma direct, ce film nous plonge au cœur des évènements et nous fait d'autant mieux ressentir la variété et la complexité des expériences humaines mises en jeu." Jean-Louis Berdot

Source : http://www.docsurgrandecran.fr/film/grissinop...