mercredi 20 novembre 2013 à 14h30
Rassemblement
Pour une vraie éducation prioritaire dans l'académie de Créteil
https://paris.demosphere.net/rv/29347
Le ministère a souhaité organiser des « concertations » sur le dispositif d'éducation prioritaire.
On trouve dans le rapport initial :
- la volonté d'augmenter le nombre d'élèves par classe :
« L'essentiel des moyens supplémentaires sont concentrés sur la diminution du nombre d'élèves par classe. Cette réduction ne semble pas produire un effet positif notable sur la réussite scolaire des élèves. » - la volonté de prendre les moyens aux lycées :
« Dans l'état actuel des connaissances et des budgets disponibles, il est souhaitable de centrer l'usage des moyens vers l'école quitte à trouver des ressources au niveau du lycée. »
Pour garantir un service public d'éducation de qualité, un diagnostic complet des conditions éducatives dans l'académie doit être établi : seuils d'effectifs qui explosent dans les écoles, les collèges ou les lycées, hausse du nombre de personnels précaires, création insuffisante de postes de professeurs, CPE, assistants pédagogiques et d'édu- cation nécessaires pour faire face à la montée des effectifs…
L'éducation prioritaire, c'est donner plus à celles et ceux qui ont le moins.
L'Ecole de la République doit donner les moyens à tous les élèves de réussir, ceux des familles défavorisées comme les autres.
C'est un droit, pas une récompense ou un contrat. Ce droit doit être lié à des critères objectifs et mesurables des difficultés des écoles et établissements. Nous refusons toute dérive vers le clientélisme et le chantage aux moyens. L'attribution des moyens ne doit pas dépendre des politiques d'établissements, mais de la population qu'ils accueillent.
D'ors et déjà, nous revendiquons :
- l'académie de Créteil qui est la plus défavorisée a besoin d'augmenter ces moyens pour une politique éducative ambitieuse.
- Il ne peut être question de diviser par deux le nombre d'établissements relevant de l'éducation pour concentrer les moyens, comme le préconise le rapport de la CIMAP.
- l'abandon du dispositif ECLAIR
L'avis prépondérant des chefs d'établissement pour l'affectation sur profil et l'attribution d'une lettre de mission remettent en cause le statut des personnels pour lui substituer la notion de contrat. Loin de favoriser la stabilité des personnels, ces mesures en organisent la fuite ; faute de volontaires, les postes restés vacants sont occupés par des personnels précaires. - le maintien de seuils à effectifs réduits par classe
- L'étude STAR a montré que la réduction des effectifs avait un effet positif sur l'acquisition des apprentissages.
- la remise en place et l'extension des RASED
Pour résoudre les difficultés de scolarité dès le plus jeune âge. - une minoration de services en ZEP. Pour des équipes éducatives disponibles et une prise en compte de la charge spécifique de travail.
L'intersyndicale de l'académie de Créteil appelle tous les personnels :
- à organiser des heures d'information syndicale pour discuter de la relance de l'éducation prioritaire et établir leurs revendications ;
- à se rassembler par délégation d'établissement qui portera ses revendications le 20 novembre lors des assises académiques à la faculté de Droit UPEC, 83-85, avenue du Général de Gaulle, à Créteil, à 14h30 (métro 8, Echat). Une conférence de presse sera organisée.
Appel CGT Educ'action, SNES, Sud Education de l'académie de Créteil
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/29347
Source : http://www.cgteduc93.fr/spip.php?article5722
Rassemblement
Rien à attendre des Assises de l'éducation prioritaire!
SUD refuse une réforme à moyens constants!
Nous porterons nos revendications par la lutte!
SUD éducation Créteil revendique pour l'éducation prioritaire:
- baisse du temps de travail: minoration d'1/9e du temps de service pour tous les personnels de l'éducation prioritaire!
- une baisse des seuils: 18 élèves par classe pour toute l'éducation prioritaire !
- des mesures d'encadrement des élèves: personnels médico-sociaux, de vie scolaire, RASED, maîtres sup !
- des mesures de stabilisation des équipes: titularisation de tou-te-s les précaires sans conditions, aide au logement, financement des études pour permettre aux jeunes de l'académie d'accéder aux métiers de l'enseignement
- un classement des établissements sur critères sociaux objectifs et transparents, sous contrôle des instances paritaires !
Deux rendez-vous:
-
19 novembre: grève dans le 93 - Rassemblement à 11h devant la DSDEN, 8 rue Claude
Bernard, Bobigny - 20 novembre: rassemblement académique - 14h30 devant la faculté de droit de Créteil (UPEC) où ont lieu les Assises de l'éducation prioritaire
Source : message reçu le 13 novembre 20h
Nous voulons une vraie discussion sur
l'avenir de l'Éducation prioritaire !
Depuis la rentrée de septembre 2013, le Rectorat organise des réunions très ciblées sur l'Education prioritaire. Des assises académiques auront lieu le 20 novembre 2013. Les personnels, les parents d'élèves et les élèves n'ont pas réellement été consulté sur une question qui les concerne pourtant beaucoup !
Les zones d'éducation prioritaire, qui bénéficiaient à la moitié des élèves scolarisés en Seine Saint-Denis, ont été méthodiquement réduites à néant. Les établissement ECLAIR ont contribué à dérèglementer l'éducation prioritaire et les internats d'excellence n'ont pas permis de masquer l'abandon de l'éducation prioritaire.
Le dispositif ECLAIR c'est l'école à deux vitesses : il extrait les établissements labellisés et les personnels qui y travaillent du droit commun de l'éducation et promeut des objectifs éducatifs a minima à l'encontre de la construction d'une culture commune de haut niveau.
Refonder l'Education prioritaire c'est abroger ECLAIR et renouer par des moyens nouveaux avec l'ambition d'un droit égal à l'éducation pour tou-te-s.
Les besoins exprimés par les élèves et leurs familles en matière d'éducation sont considérables. Ils rejoignent les attentes exprimées par les personnels en terme d'amélioration et de développement du service public d'éducation. Mais la crise du système éducatif demeure patente, notamment - mais pas exclusivement -dans le champ de l'éducation prioritaire.
Le périmètre d'une éducation prioritaire refondée doit s'étendre au delà de
celui des ZEP d'il y a encore 10 ans, pour prendre en compte tous les établissements accueillant majoritairement des publics socialement défavorisés. Ce périmètre devrait être évolutif compte-tenu d'une carte scolaire impérative en repensant le mélange social des territoires. Il revient aux choix économiques nationaux pour réduire la pauvreté et les inégalités sociales, donc territoriales.
Un tel plan d'urgence doit s'articuler autour de quelques orientations principales :
Prévenir le décrochage, lutter contre l'orientation subie : Les logiques de relégation scolaire se sont aggravées ces dernières années.
Les atteintes à l'éducation prioritaire, les réformes du premier degré, de l'enseignement professionnel et des voies générales et technologiques y ont fortement contribué. En LP le passage au Bac en trois ans fragilise les élèves les plus en difficulté. Tout cela concourt au développement inquiétant des phénomènes de décrochages et d'absentéisme lourd.
Refonder l'éducation prioritaire c'est tirer sérieusement le bilan désastreux des réformes passées et lutter contre l'orientation subie. C'est aussi maintenir le service de l'orientation scolaire et le développer en créant des postes de conseillers et en renforçant le réseau des CIO.
Il est urgent de donner à l'éducation prioritaire les moyens d'assurer à tous l'égal accès à l'éducation et cela ne peut se faire en redéployant des moyens constants ! Il est impératif de débloquer des moyens supplémentaires ! C'est pourquoi les membres du Conseil d'Administration du LP Denis Papin à La Courneuve, réunis le jeudi 7 novembre 2013, se déclarent solidaires des mobilisations qui se dérouleront le 20 novembre 2013 à l'occasion des assises académiques de l'éducation prioritaire.