mardi 19 novembre 2013 à 20h30
Projection débat « La part du feu » - amiante
https://paris.demosphere.net/rv/29339
Film de Emmanuel ROY - 1h28 - France - 2012
- Mercredi 13 Novembre, première à 20h30 en présence du réalisateur Emmanuel Roy et Philippe Dubuc (spécialiste de la prévention sur les chantiers de retrait d'amiante - protagoniste du film) , suivie d'un débat.
- Dimanche 17 Novembre, 17h suivie d'un débat avec Patrice Raveneau (animateur du réseau ANDEVA - Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante)
- Mardi 19 Novembre, 20h30 suivie d'un débat avec le réalisateur Emmanuel Roy et Daniel Ermolli (secrétaire national de RésoA+ (acteurs civiles ou professionnels du bâtiment de haute sécurité sanitaire environnementale)
Synopsis
" La part du feu, c'est ce que l'on sacrifie pour sauver l'essentiel. L'amiante protégeait de presque tout, à moindre coût, pour un profit maximum. C'était l'essentiel. La part du feu, c'est l'écho de la parole de mon père, celle d'un enseignant mort d'un mésothéliome, cancer de l'amiante, cancer d'ouvrier. La part du feu, c'est l'inquiétude qui m'accompagne depuis sa mort et que je décide d'affronter aujourd'hui, dans des paysages contaminés, auprès de ceux qui éprouvent ce même sentiment, pour changer ensemble la peur en action. "
Au sujet du film
L'amiante a été massivement employé en France jusqu'à son interdiction, le 1er janvier 1997. Cette interdiction n'a pas tout réglé. Ce matériau reste présent dans beaucoup de bâtiments construits ou rénovés depuis les années 60 et met en danger la santé de ceux qui en effectuent l'entretien autant que ceux qui y vivent. Le père du réalisateur était proviseur de lycée. Il est pourtant mort en 1993 d'un mésothéliome, cancer de la plèvre, cancer de l'amiante. Un désamiantage sans précaution particulière avait été réalisé, au début des années 80, dans le collège qu'il dirigeait. Une seule exposition, forte, a suffit à déclencher, quelques années plus tard, ce cancer virulent et incurable.
La toxicité de l'amiante est connue depuis le début du XXe siècle mais a été longtemps relativisée : on imaginait sans doute que seuls étaient concernés les ouvriers directement en contact dans les mines ou les usines de transformation. Le poids économique de cette industrie en France était trop important pour être remis en cause, l'action de lobbying trop puissante. On compte aujourd'hui de plus en plus de victimes n'ayant jamais manipulées d'amiante de leur vie.
La part du feu met en scène ce qui, par cynisme ou incompétence, a été négligé : les conséquences pour la santé de tous, indissociables du chantier gigantesque et risqué du désamiantage. Ce film exprime l'inquiétude profonde partagée par bien des victimes de l'amiante et leurs proches, cette perte de confiance définitive qui touche le travail, l'entreprise, l'Etat autant que l'air que l'on respire.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/29339
Source : http://espacesaintmichel.free.fr/horaires/fil...