thème : international
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dimanche 17 novembre 2013 à 18h

2 parties : 1 2

Projection rencontre « Who Needs a Heart »

Film de John Akomfrah

En présence de John Akomfrah

Dans le cadre du cycle Possessions / Focus Riot : Cinéma britannique contestataire

Synopsis

Who Needs A Heart est une parabole sur le devenir politique et la transformation de l'être ; il est un des films les plus controversés de la BAFC. Comparable à un film amateur sophistiqué sur la vie marginale londonienne entre 1965 et 1975, le film explore l'histoire oubliée du British Black Power à travers les vies fictives d'un groupe d'amis pris dans l'engrenage des métamorphoses de la figure centrale du mouvement : l'anti-héros de la contre-culture, l'activiste et bandit social, Michael Abdul Malik (né Michael De Freitas), également connu sous le nom de Michael X. Après avoir quitté l'Angleterre en 1970, il est condamné et exécuté pour son rôle dans un meurtre non-résolu à Trinidad en 1975. Le film aborde le parcours du personnage avec distance, traçant la trajectoire de sa carrière à travers des bulletins de télé et de radio contemporains, tantôt en contrepoint, tantôt en parallèle avec les vies des membres du groupe.
Pratiquement dépourvu de dialogues, ce film repose sur une bande-son rassemblant les musiques d'Eric Dolphy, Ornette Coleman, Albert Ayler, Anthony Braxton, John Coltrane, de l'Art Ensemble of Chicago, et la musique rituelle tibétaine explorant ainsi la capacité expressionniste de la musique à mettre le mouvement des images en contexte.

Biographie

John Akomfrah est membre du collectif Black Audio Film Collective. Fondé dans un contexte de néo-fascisme croissant, de brutalité policière et de troubles racistes extrêmes dans le Royaume-Uni des années 1980, le Black Audio Film Collective (BAFC) a produit certains des travaux les plus poétiques et le plus provocateurs de cette période, avant de se séparer dans les années 1990. Handsworth Songs, le film-essai acclamé du BAFC, jette un regard sur les émeutes raciales de 1985 à Handsworth et à Londres. Entremélant des photographies d'archive, des extraits de newsreels et des séquences de films amateurs, le film est à la fois une exploration de l'esthétique documentaire et une méditation large sur l'oppression sociale et culturelle à travers les récits mélés du racisme et du déclin économique en Grande Bretagne.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/29303
Source : http://www.khiasma.net/rdv/who-needs-a-heart/
Source : message reçu le 14 novembre 18h


Possessions : Cinéma et Performances

Focus Riot : Cinéma britannique contestataire

Fenêtre sur « une école anglaise » du cinéma alternatif.

Du 13 au 17 novembre

Directement issue des luttes sociales
des années 80 marquées par l'intransigeance du gouvernement Margaret Tatcher, inspiré par
le mouvement punk, le dub ou les post-colonial studies, une génération de cinéastes cherche 
à fabriquer des films coûte que coûte pour contrer le récit à sens unique de la toute-puissante
 BBC. Loin des canons du cinéma social anglais le plus connu (Mike Leigh, Ken Loach...), cet autre cinéma se fabrique au départ sans moyens, à partir de rebus de la télévision et d'un art du montage largement inspiré par les pratiques musicales. On découvrira dans Possessions, Handsworth Songs, film étendard des luttes anti-racistes de la communauté noire au cœur des 80's, poème dub de l'éphémère Black Audio Film Collective. John Akomfrah, l'un de ses fondateurs, sera à l'honneur avec deux films rares (The Nine Muses et Who needs an heart) qui tracent le devenir esthétique et politique des recherches radicales de toute une génération d'afro-britanniques. Karen Mirza et Brad Butler, héritiers du punk, proposent avec Deep State un concentré de l'écritures particulière de cette scène à la fois traversée par les spectres de l'émeute, les blessures de la répression mais aussi la puissance de la fable. Fabulation qui devient un nouvel outil de combat et de recherche au cœur du cinéma de The Otolith Group, duo de cinéastes-plasticiens à la renommée mondiale, qui explore avec The Radiant la possibilité́ d'une science-fiction animiste.

  • 13 novembre à 20h - The Otolith Group, The Radiant (2012)
    Un entrelacs d'extraits de films et plans du Centre para-sismique de Tokyo dévoile une forme d'aveuglement scientiste.
    Séance présentée par Olivier Marboeuf.
  • 14 novembre à 20 h - Black Audio Film Collective, Handsworth Songs (1986)
    Essai sur la condition des jeunes noirs au Royaume-Uni des années 80 et sur les dispositifs policiers racistes à leur encontre.
    Séance présentée par Olivier Marboeuf en présence du réalisateur (sous réserve)
  • 16 novembre à 18 h - John Akomfrah, The Nine Muses (2011)
    Une fable allégorique située entre 1949 et 1970, inspirée de l'Oddysee.
    Séance présentée par Olivier Marboeuf en présence du réalisateur (sous réserve)
  • 17 novembre à 18 h - John Akomfrah, Who Needs a Heart (1991)
    L'histoire du Black Power en Grande-Bretagne, à travers la figure centrale de ce mouvement, Michael Abdul Malik.
    Séance présentée par Olivier Marboeuf en présence du réalisateur (sous réserve)

The Radiant de The Otolith Group

Grande-Bretagne - 64' - 2012

Très loin d'un reportage sur les conséquences de la catastrophe nucléaire japonaise de 2011, The Radiant frappe par sa sensibilité sémantique et rythmique à la mise en relation des sons et des images. Signé par un collectif, il est réellement pluriel dans son montage : l'entrelacs d'extraits de films fictionnels
ou institutionnels, de témoignages et de plans tournés au Centre parasismique de Tokyo porte au jour une forme d'aveuglement scientiste, en partie invalidé par la catastrophe. Pire, une hypothèse émerge, à peine formulée mais puissante : et si le Japon, comme le suggère la journaliste May Shigenobu, était consciemment choisi au niveau planétaire pour être le laboratoire des expériences sur la radiation ? Le déplacement des déchets de la centrale dans divers endroits du pays modifierait par exemple la zone-test de référence, faussant les mesures de radiation. En faisant le pari du travail de la forme plutôt que du film-dossier, The Radiant se révèle plus finement politique. Ses plans sur une terre et une herbe qui, sans doute irradiées, ressemblent à n'importe quel bout de terrain sain, suggèrent combien l'invisibilité́ de la radioactivité́ profite au discours du pouvoir. Charlotte Garson

The Otolith Group est un collectif fondé en 2002 par Angelika Sagar et Kodwo Eshun qui intègre la réalisation de films et de vidéos, de workshops, de projets curatoriaux et de publications, ou encore le développement de plateformes publiques pour une lecture attentive de l'image dans la société́ contemporaine. Les membres de The Otolith Group ont été́ les curateurs et co-curateurs de travaux dans des festivals de films, de programmations et d'expositions, notamment The Ghosts of Songs : A Retrospective of The Black Audio Film Collective 1982-1998 (2007) et Harun Farocki. 22 Films : 1968-2009 à la Tate Modern (2009). En 2010, The Otolith Group étaient nominés pour le Turner Prize. Parmi leurs expositions personnelles, on citera A Long Time Between Suns Part 1 and 2 à Gasworks et au Showroom à Londres (2009) et Thought Form au Musée d'Art Contemporain de Barcelone (2011).

Black Audio FIlm Collective de John Akomfrah (Grande-Bretagne)

Handsworth Songs (1986, 59min)


«Le travail-clé du collectif Black Audio Film Collective, Handsworth Songs, est une articulation concise de la dialectique entre crise et différence, ainsi qu'un point de départ critique - en termes artistiques - sur le post- colonialisme transnational.» Handsworth Songs se présente comme un essai analytique sur les conditions culturelles dans lesquelles vivaient des jeunes hommes et femmes noirs au Royaume-Uni et sur les dispositifs policiers racistes mis en oeuvre à leur encontre ; pourtant le film, produit pour Channel Four, n'est pas simplement une réflexion sur la violence structurale du Thatcherisme. Dans la poursuite des manifestations de Handsworth, le film se situe à un niveau différent : il est tout autant question de la Grande-Bretagne que de n'importe où ailleurs. Cet ailleurs est le monde post-colonial au sens large.

Who Needs a Heart (1991, 78min)


Ce film relate l'histoire oubliée du Black Power en Grande-Bretagne, à travers des personnages de fiction dont la vie est mêlée aux métamorphoses de la figure centrale de ce mouvement, Michael Abdul Malik. Michael De Freitas, connu sous le nom de Michael X, antihéros de la contre-culture, fut un activiste et un bandit social charismatique. Après avoir été exilé d'Angleterre en 1970, il fut condamné et exécuté en 1975 à Trinidad pour avoir participé à un meurtre non élucidé. Pratiquement dépourvu de dialogues, ce film repose sur
une bande-son rassemblant les musiqu es d'Eric Dolphy, Ornette Coleman, Albert Ayler, Anthony Braxton, John Coltrane, de l'Art Ensemble of Chicago, et la musique rituelle tibétaine explorant ainsi la capacité expressionniste de la musique à mettre le mouvement des images en contexte.

The Nine Muses (2011, 90min)


The Nine Muses est le dernier film de John Akomfrah. Avec des scènes magnifiques des rivages d'Alaska et 
la beauté solitaire de rues isolées enneigées ; avec une bande son intégrant plusieurs lectures de textes (de Homère à Dante et T. S. Eliot) et avec la musique de Arvo Pärt et des Gundecha Brothers, Akomfrah a créé un voyage envoûtant à travers le mythe et le paysage, un « effort proustien » de représenter l'idée de la migration.

Fondé dans un contexte de néo-fasciste croissant, de brutalité policière et de troubles racistes extrêmes dans le Royaume-Uni des années 1980, le Black Audio Film Collective (BAFC) a produit certains des travaux les plus poétiques et le plus provocateurs de cette période, avant de se séparer dans les années 1990. Handsworth Songs, le film-essai acclamé du BAFC, jette un regard sur les émeutes raciales de 1985 à Handsworth et à Londres. Entremêlant des photographies d'archive, des extraits de newsreels et des séquences de home movies, le film est à la fois une exploration de l'esthétique documentaire et une méditation large sur l'oppression sociale et culturelle à travers les récits mêlés du racisme et du déclin économique en Grande Bretagne.

  • Plein tarif 8 €
  • Tarif réduit 6,50 €
  • Tarif -12 ans 4,50 €
  • Tarif adhérents 4,50 € par film
  • Cartes UGC et Gaumont NON ACCEPTÉES

 Cinéma et Performances

Source : http://www.cinemalaclef.fr/evenements/1034-po...