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mercredi 13 novembre 2013 à 10h

2 parties : 1 2

Budget de la culture 2014 en baisse :

où sont les promesses de Hollande ?

François Hollande, dans un discours de campagne en mars 2012, défendait à juste titre la « sanctuarisation » des budgets de la Culture, qui ne peut être « une variable d'ajustement en période de crise ». Or une nouvelle fois, le projet de loi de finances 2014 prévoit une baisse, de 2 %, ramenant le budget à son niveau d'avant 1981 !

Les opérateurs publics sont ponctionnés de 148 M€ : prélèvements exceptionnels sur les opérateurs du ministère de 20 M€ (théâtres nationaux, musées…), 38 M€ sur l'audiovisuel public, 90 millions au CNC…Selon les lignes budgétaires, les crédits de soutien à la création, les aides à la presse sont encore en baisse, et comme le plan est triennal, ce sera encore le cas en 2015 ! Conséquence directe : l'austérité se traduit par des destructions d'emploi. Ainsi le plan social à France télévisions annonce 320 M€ d'économie et 361 suppressions de postes à temps plein, en réalité le double avec les emplois occupés par des salariés intermittents amenés à disparaître. Les coups bas pleuvent à travers la loi de décentralisation (dont certains articles pourraient remettre en cause le réseau des DRAC), le report de l'examen de la loi sur la création artistique, et les inquiétudes demeurent à propos de la future négociation assurance chômage, repoussée à début 2014. Nous exigeons que redeviennent des priorités : l'emploi, des jeunes en particulier (nos professions le sont), l'accès à la culture pour toutes et tous, dans un projet de société qui s'oppose aux idées nauséabondes du Front National. Nous protestons contre des « économies » qui ne pèsent rien dans les comptes publics mais ont des conséquences pour nos emplois, nos métiers et les missions de service public ! Pour l'emploi et pour retrouver une ambition de politique culturelle, venons soutenir la delegation qui demandera à être reçue par les députés.

C'est pourquoi la Fédération Cgt du Spectacle et ses syndicats, la Cgt Culture et le Snj-Cgt appellent à un rassemblement le mercredi 13 novembre à 10h - Place Edouard Herriot PARIS 7ème - M° Assemblée nationale. Paris, le 5 novembre 2013.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/29261
Source : http://www.cgtparis.fr/spip.php?article1484


Monsieur Hollande,

Serez-vous celui qui laissera fermer le journal de Jaurès ?

SNJ-CGT DE L'HUMANITÉ

Monsieur le Président de la République,

En 2012, alors candidat à l'Elysée, vous vous engagiez auprès de notre syndicat à « garantir le pluralisme et la liberté de l'information ».

AUJOURD'HUI TOUTE LA PRESSE EN APPELLE À VOTRE ARBITRAGE CONCERNANT LA RUPTURE ANNONCÉE DU « MORATOIRE POSTAL », qui représente une charge nouvelle de 45 millions d'euros imputée aux éditeurs de presse et menace donc la survie de nombreux titres.

Depuis plusieurs années, le système de distribution de la presse est en danger de mort. Pourtant les principes qui le régissent visent à ce que tous les journaux, quels que soient leurs moyens, leur diffusion, leur ligne éditoriale, puissent être distribués dans les mêmes conditions sur tout le territoire national afin d'être accessibles à tous.

LE GOUVERNEMENT DE GAUCHE DOIT ÊTRE AU RENDEZ-VOUS DE CE TOURNANT DÉCISIF POUR LA DÉMOCRATIE. Car il n'y a pas de citoyenneté sans liberté et pluralisme de la presse.

La presse française va mal. Nous sortons d'une période noire, avec la disparition de titres emblématiques comme France Soir ou La Tribune. D'autres sont au bord du gouffre.

Aujourd'hui, plus aucune entreprise de presse ne vit uniquement de la vente des journaux qu'elle produit. Les rédactions s'appauvrissent et il devient de plus en plus difficile de permettre à la presse écrite de jouer son rôle.

LES AIDES PUBLIQUES À LA PRESSE NE DOIVENT DONC PAS ÊTRE CONSIDÉRÉES COMME UN SUPPLÉMENT D'ÂME POUR L'ETAT, ou conditionnées à des exigences gouvernementales, mais bien comme la garantie d'un service public, d'autant plus indispensable en ces temps de crise, de recherche d'alternatives.

La presse d'opinion, et l'Humanité en particulier, pourrait être la première à en payer la facture, face à une concentration au profit de groupes bancaires et de grandes fortunes françaises. Notre journal, l'Humanité, est un des titres garants du pluralisme, un des rares à s'opposer au déferlement de la pensée unique, érigée dans la plupart des médias en ligne éditoriale.

NOTRE JOURNAL, C'EST CELUI DE JEAN JAURÈS, MONSIEUR LE PRÉSIDENT.

NOTRE JOURNAL, C'EST CELUI DU PEUPLE DE GAUCHE QUI A CONTRIBUÉ À VOTRE ÉLECTION.

NE SOYEZ PAS CELUI QUI PRENDRA LA RESPONSABILITÉ DE PORTER ATTEINTE À LA DÉMOCRATIE EN SACRIFIANT LE PLURALISME DE LA PRESSE.

RENDEZ-VOUS DEVANT L'ASSEMBLÉE NATIONALE- PLACE EDOUARD HERRIOT

LE MERCREDI 13 NOVEMBRE À 10H

Pour signer la pétition : http://www.change.org/fr/pétit... [1]

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article13814...