samedi 12 octobre 2013 à 16h30
Projection rencontre « Lucio, maçon, anarchiste et faussaire »
https://paris.demosphere.net/rv/28615
Projection, à l'occasion de de la réédition du livre de Bernard Thomas, Lucio, aux Editions Ravin bleu, du film : Lucio, un film documentaire de Aitor Arregi et Jose Mari Goenaga.
Débat avec Lucio.
Lucio Urtubia est né à Cascante en Espagne le 18 février 1931 dans une famille de paysans pauvres, ce qu'il considère comme « une chance ». Lucio Urtubia est né à Cascante en Espagne le 18 février 1931 dans une famille de paysans pauvres, ce qu'il considère comme « une chance ». Son père était un royaliste devenu républicain et syndicaliste après un séjour en prison. A 23 ans ans, il fuit le franquisme et s'exile en France. A Paris, il devient maçon, un métier qu'il exercera jusqu'à ses 72 ans, en parallèle à ses autres activités, plus clandestines.
Car la vie de Lucio Urtubia a basculé en 1957 quand il rencontre le guérillero anarchiste Quico Sabaté, à l'époque l'homme le plus recherché d'Espagne. Lucio l'hebrge chez lui alors que Sabaté cherche une planque. A son contact, Lucio s'engage alors activement dans la lutte contre Franco et l'impérialisme. Tout est bon pour financer le réseau de lutte : contrebande, braquage de banques, enlèvement, impression de faux papiers, de fausse monnaie et de… traveller's chèques. En 1979, Lucio (qui a créé une dizaine d'imprimeries à Paris) imprime l'équivalent de 20 millions de dollars en faux travellers chèques, obligeant la First National City Bank à venir négocier avec lui alors qu'il est derrière les barreaux, défendu par un certain Roland Dumas. Un épisode qui le fit entrer dans la légende anarchiste.
Ses talents de faux monnayeurs, Lucio Urtabia les mit au service de nombreuses causes dont certaines ont aussi défrayé la chronique par leur violence : CNT, ETA, GARI, MIL,Tupamaros, Montoneros, Black Panthers, Action Directe... Mais l'homme au regard pétillant a toujours vécu modestement et ne s'est jamais coupé du monde « normal », prônant la valeur essentielle du travail, comme source de dignité.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/28615
Source : message reçu le 9 octobre 12h