thème : éducation
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dimanche 13 octobre 2013 à 19h30

Rencontre-débat autour de Francisco Ferrer

13 octobre 1909, Francisco Ferrer est fusillé, condamné à mort par un tribunal militaire à l'issue d'une parodie de procès. Suite aux événements de la semaine tragique à Barcelone, il fut accusé, notamment par le clergé catholique, d'en être l'un des instigateurs. Son exécution provoqua un important mouvement international de protestation.

Rodrigo Rosa Da Silva (Université de São Paulo, Brésil, et Biblioteca Terra Livre) et Hugues Lenoir (Université Paris, et Fédération Anarchiste) seront là pour nous présenter l'influence de Francisco Ferrer, pédagogue libertaire espagnol, notamment dans les journaux anarchistes brésiliens. Rodrigo parlera plus spécialement des journaux du début du XXe siècle et des auteurs qui ont diffusé ses idées. Des professeurs anarchistes brésiliens s'inscrivent dans cette filiation comme Adelino de Pinho qui fut directeur de l'école moderne de São Paulo.

Faites tourner l'info et venez en nombre !

Ferrer_Publico_2013_10_13

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/28582
Source : http://www.monde-libertaire.fr/tous-les-evene...


Francisco Ferre un pédagogue libertaire

Rencontre-débat sur Francisco Ferrer. Présentation par Biblioteca Terra Livre. Avec Rodrigo Rosa Da Silva et Hugues Lenoir.

Né le 10 janvier 1859 à Alella (près de Barcelone), dans une famille de paysans aisés, bien-pensante et cléricale. Après une éducation religieuse, il travaille chez un marchand de draps. Celui-ci, libre penseur, l'initie aux idées nouvelles et l'aide dans ses études. En 1884 il adhère à la Franc-maçonnerie. D'un mariage avec Teresa Sanuarti, il aura quatre filles et un fils.

Le 19 septembre 1886, il prend part à un mouvement de révolte dirigé par le Général républicain Villacampa, destiné à renverser la monarchie. L'insurrection échoue et Ferrer est contraint à l'exil. A Paris, il devient professeur d'espagnol. En 1901, une de ses élèves, Melle Meunier, venant à mourir, lui lègue sa fortune.

Dès lors, il s'attache à la création d'une école laïque et rationaliste libérée de l'emprise de l'église, de l'Etat, des dogmes et des superstitions. Il est secondé dans cette entreprise par Soledad VILLAFRANCA, qui devient sa nouvelle compagne. Ainsi nait " L'Escuela Moderna" de Barcelone, à laquelle s'ajoute une maison d'édition, qui publie journaux (La huelga général) et revues. Mais Ferrer s'attire la haine de l'église qui détient le monopole de "l'éducation". Le 31 mai 1906, l'attentat de l'anarchiste Mateo Morral(contre le roi) sert de prétexte à la police pour perquisitionner l'école moderne où Mateo avait travaillé. Les professeurs sont arrêtés pour "complicité". Après 13 mois de réclusion, Ferrer est jugé le 13 juin 1907 mais, devant l'absence de preuve, il est acquitté.

A Paris, il crée une "Ligue Internationale pour l'éducation rationnelle de l'enfance". En juillet 1909, Ferrer est de passage à Barcelone lorsqu'éclate la grève générale contre l'intervention militaire au Maroc. C'est la "semaine tragique". La police saisie les dix mille volumes de la librairie, et arrête Francisco le 1er septembre 1909. Rendu responsable de l'insurrection, il est jugé le 9 octobre 1909 par un tribunal militaire qui le condamne à mort, après une parodie de procès. Le 13 octobre il est fusillé dans les fossés de Montjuich, malgré les protestations qui affluent du monde entier.

Mais l'émotion internationale sucitée par son exécution ne restera pas sans échos, et des Ecoles Modernes essaimeront de par le monde (de Suisse jusqu'en Amérique du Nord et du Sud). A noter que de nombreuses rues françaises portent son nom, et que la Ville de Bruxelles lui érigera le 5 novembre 1911 un monument (oeuvre du sculpteur Robert Gnyslens), fruit d'une souscription internationale. A voir également la sculpture d'Emile Derré. Durant la révolution espagnole le nom de F.Ferrer sera donné à la place Urquinaona de Barcelone, mais c'est seulement le 13 octobre 1990 que le Maire de Barcelone inaugurera dans les jardins de Montjuïc le monument (copie de celui de Bruxelles) lui rendant hommage, sans toutefois signaler son identité libertaire.

Source : message reçu le 9 octobre 13h