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mardi 1er octobre 2013 à 14h

2 parties : 1 2

Rassemblement et manifestation nationale - SNCF

Pour les salaires et la retraite

En octobre 2012, à l'issue d'une manifestation nationale des retraité-es de la SNCF, le Ministère des Affaires sociales avait pris l'engagement de répondre à nos revendications. Il aura fallu huit mois et trois courriers unitaires, et surtout un rassemblement devant le ministère, pour que les représentant-es du gouvernement daignent, enfin, recevoir une délégation de nos organisations (CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT, FGRCF) et mettre en place le groupe de travail promis sur les pensions de réversion. Mais c'est toujours le silence sur l'ensemble de nos demandes !

Face au blocage du ministère, des délégations de nos 5 organisations, venues de toutes les régions, se sont rassemblées le 25 juin.

C'est donc appuyée par le rassemblement de plus d'un millier de retraité-es, et dans le prolongement de la manifestation de 2012 qui avait réuni 10 000 personnes, que la délégation unitaire a été reçue au ministère.

Concernant les pensions de réversion,

nous avons eu confirmation de la réunion du 5 juillet. A la demande de la délégation unitaire, un document sera remis avant le groupe de travail.

Nous vous rendrons compte à l'issue de cette réunion, même si le ministère entend la limiter à un état des lieux et à l'adoption d'un calendrier de discussions.

Pour les autres sujets, nous faisons face au silence inacceptable du ministère !

Lorsque nous avançons les demandes très spécifiques, le directeur de cabinet de la ministre nous renvoie vers le Premier ministre !

Le refus de parler de nos retraites en prétendant que c'est le Premier ministre qui le fera avec les confédérations syndicales, est scandaleux. Qui pourrait croire que c'est là que nous discuterons par exemple, de l'intégration dans le salaire liquidable de 2009 des 3⁄4 de gratification d'exploitation ou de la 1⁄2 de la prime de travail contenue dans la PFA des cheminot-es !
Plus inquiétante est l'insistance du directeur de cabinet à expliquer qu'il s'agira de mettre à plat tous les régimes de retraite... l'intention du gouvernement serait-elle de dire non à tout pour « harmoniser » les régimes vers le bas ?
Les 5 organisations se rencontreront de nouveau fin août, pour ré-interpeller les pouvoirs publics. Mais, d'ores et déjà, nous avons indiqué qu'il n'est pas concevable d'en rester là.

Les représentant-es du ministère ont refusé de s'engager sur la nonmensualisation et le retour au paiement trimestriel à échoir dès 2014 ; sur tout ce qui concerne la revalorisation des pensions, nous n'avons eu aucune réponse.

Les unions de retraité-es CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT et la FGRCF appellent à une manifestation nationale le mardi 1er octobre, à Paris.

D'ici le 1er octobre, les retraité-es SNCF prendront part aux actions interprofessionnelles qui seront organisées pour mettre à bas les projets du patronat et du gouvernement, qui vont s'attaquer une nouvelle fois à nos retraites. La construction d'un mouvement interprofessionnel puissant est la priorité.

Cela passe aussi par des mobilisations sectorielles, qu'il faudra coordonner.

Outre les attaques envers les salarié-es en activité (nouvel allongement de la durée de cotisation pour avoir droit à une pension toujours plus faible), le gouvernement prévoit aussi de spolier les retraité-es :

  • La pension ne sera même plus revalorisée autant que l'inflation.
  • Baisse des pensions, en passant la CSG de 6,6 à 7,5%, et en fiscalisant le supplément de 10% de la pension pour les personnes ayant eu au moins trois enfants.
  • Baisse des revenus en supprimant la déduction de 10 % pour le calcul des impôts.

Retraité-es cheminot-es, on lâche rien !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/27725
Source : http://www.sudrail.fr/


Le 1er octobre 2013 à Paris :

Pour les salaires et la retraite !

Augmentation des salaires : urgent, nécessaire et possible !

A 10h00, rassemblement national des cheminots devant le siège de la SNCF
(nouveau siège de la SNCF : 2, Place aux Etoiles 93633 LA PLAINE ST DENIS, ligne RER D, descendre à la Gare de la Plaine St Denis).

Dans un contexte où un organisme indépendant a révélé dans la presse que les 500 plus grandes richesses de France ont vu croître leurs capitaux de 25%, que les entreprises du CAC40 arrivent à un taux de profitabilité égal à celui d'avant la crise, que les plus grandes banques renouent avec des niveaux de bénéfices égaux à ceux de 2007 alimentant la course spéculative plutôt que d'accorder des crédits à l'économie réelle ou d'investir dans des secteurs créateurs d'emplois, le Gouvernement poursuit sa stratégie d'austérité.

A la SNCF, la Direction annonce un budget 2013 en croissance de 2,6% avec comme variables d'ajustement l'emploi et les salaires. Ainsi, avec la prévision de 1086 suppressions d'emplois, la situation salariale s'est considérablement dégradée à la SNCF. C'est flagrant s'agissant des salaires d'embauche avec un salaire minimum au SMIC. Les augmentations générales sont à mille lieues de l'évolution de l'inflation et des besoins des cheminots (+0,4% d'augmentation générale pour l'instant en 2013 pour 1,2% d'inflation).

Or, on ne construit pas sa vie sur de petits salaires ou en perdant continuellement du pouvoir d'achat.

Exiger des augmentations générales de salaires pour tous les cheminots, c'est urgent mais c'est aussi plus de cotisations pour notre régime spécial de santé et de retraite.

Nous remettrons les pétitions salaires CGT à la Direction SNCF pour exiger de nouvelles négociations salariales et des augmentations générales conséquentes des salaires et pensions.

Régime Spécial de la SNCF : Des attaques camouflées par la réforme ?

A 14h00, manifestation nationale unitaire des Cheminots Retraités à Paris de Montparnasse au Ministère de la Santé et des Affaires Sociales

Profitant de la focalisation de tous les regards sur le projet de loi général sur les retraites, le Gouvernement n'en oublie pas pour autant de s'en prendre aux dispositions et aux droits du régime spécial de retraite des cheminots de la SNCF.

Ainsi, alors que la CGT avait obtenu un Groupe de Travail sur les pensions de réversion et en particulier la situation des 33 853 veuves jouissant du minimum de réversion à la SNCF et bénéficiant donc de seulement 656.42€ par mois, le Gouvernement refuse de donner suite, comme il s'y était engagé à la première réunion qui s'est tenue en juillet. Enfin, le sujet du versement trimestriel des pensions (qui est un droit que se financent intégralement les cheminots via le taux de cotisation T2) est dans la ligne de mire du Gouvernement qui ne se cache plus de vouloir imposer dès l'année 2014 la mensualisation à l'instar des décisions prises dans le régime des industries électriques et gazières mais aussi dans les régimes AGIRC/ARCCO.

La CGT exige :

  • Le maintien du versement trimestriel des pensions ;
  • Le relèvement du taux de réversion sans condition de ressources et l'application immédiate aux cheminots de la mesure portant ce taux à 60 % dans le régime général pour celles et ceux qui ont moins de 800 € par mois pour vivre ;
  • Le relèvement substantiel du minimum de pension ;
  • L'intégration dans le salaire liquidable de la deuxième moitié de la prime de travail de la prime de fin d'année attribuée en 2009 ;
  • L'intégration dans le salaire liquidable des quarts de gratifications d'exploitation et de vacances réalisés en 2009, 2010 et 2011 ;
  • L'attribution du 10e échelon (8e pour les ADC et 7e pour le service discontinu) à tous les retraités qui remplissent la condition d'ancienneté ;
  • La prise en compte de la majoration uniforme de 5 € de la prime de travail.

Réforme des Retraites : Les cheminots sont concernés !

Le Gouvernement et ses alliés de circonstance tentent de donner l'illusion d'une réforme des retraites équilibrée et juste, alors que le projet de loi constitue une consolidation et une amplification des réformes de Droite de 1993, 2003, 2007 et 2010.

Allongement de la durée de cotisations à 42 annuités pour la génération née après 1961 puis 43 annuités pour ceux nés après 1973, soit un âge de départ en retraite à taux plein repoussé mécaniquement à l'âge d'annulation de la décote, soit 67 ans au risque sinon de partir avec une pension de misère (sachant que la moyenne d'âge de l'entrée dans la vie active est à 26 ans).

Pour les cheminots au régime spécial, le projet de loi prévoit le même rythme d'augmentation de la durée de cotisations que pour l'ensemble des régimes, soit en clair une quasi obligation d'aller jusqu'à l'âge d'annulation de la décote qui serait de 62 ans (57 ans pour les ADC), suite à la réforme de 2010 qui a acté le recul de l'âge d'ouverture des droits de 2 ans progressivement de 2017 à 2024.

Augmentation des cotisations salariales de +0.3%, soit une perte de pouvoir d'achat pour les salariés, suppression des majorations de pensions de 10% des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus,…sont aussi au programme de cette réforme de régression sociale.

Ainsi, il faut savoir que la hausse des cotisations vieillesse de + 0,3% qui pourrait se mettre en place, va pour les cheminots se rajouter aux +2,7% inscrits dans la réforme de Sarkozy de 2010 qui entre en vigueur à partir de 2017 (hausse de +0,27% par an de la cotisation vieillesse jusqu'en 2026). Les cheminots vont donc, dans l'avenir : payer plus (+3%), cotiser plus longtemps (43 ans), pour des pensions plus basses....

La mobilisation du 10 septembre constitue un véritable point d'appui, pour gagner une vraie revalorisation des salaires et s'opposer au projet de loi du Gouvernement sur les retraites, qu'il faut amplifier en poursuivant la mobilisation dès le 1er octobre !

Montreuil, le 19 septembre 2013

Source : http://www.cheminotcgt.fr/new_site/cheminotcg...