samedi 31 mars 2007 à 14h30
Manifestation "Tintamarre" à l’initiative des mouvements de précaires
https://paris.demosphere.net/rv/2728
POUR DE NOUVEAUX DROITS SOCIAUX, POUR L’EGALITE DES DROITS, CONTRE LA PAUVRETE, LES EXCLUSIONS ET LES DISCRIMINATIONS
Amener casseroles, tambours, sifflets, crécelles... Ou tout autre signe extérieur de colère.
En France, près de neuf millions de personnes vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et 50% de la population vit avec moins de 1500 euros mensuel alors que les richesses n’ont jamais été aussi importantes et toujours aussi inégalement réparties.
Les exclusions s’amplifient et se banalisent d’année en année, atteignant aujourd’hui un seuil inégalé : * 4,4 millions de chômeurs alors que le gouvernement évoque avec satisfaction le chiffre truqué de 2,2 millions, qui ne prend pas en compte les centaines de milliers de chômeurs réels mais invisibles : Chômeurs des départements d’Outre Mer, dispensés de recherche d’emploi, demandeurs d’emploi temporaire... * Plus de 3 millions de mal logés et des centaines de milliers de sans logis, (sur)vivant dans des taudis infâmes ou subissant au quotidien l’errance urbaine. * Des dizaines de milliers de jeunes et de moins jeunes, ne pouvant accéder à un logement décent compte tenu de la hausse vertigineuse des loyers et la baisse du pouvoir d’achat. * Entre 400.000 à 500.000 sans papiers, esclaves des temps modernes, subissant le double étau de la répression et de l’exploitation, les rafles et l’humiliation des expulsions du territoire pour 24.000 d’entre eux en 2006. * 3.514.600 allocataires de minimas sociaux en 2006 (rapport de la Direction de la Recherche, Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques) auxquels il convient de rajouter les millions de sans revenu non comptabilisés, notamment les moins de 25 ans, toujours interdits de RMI. * 40% de paysans vivant avec des ressources inférieures au SMIC. 30.000 paysans disparaissant chaque année. * Des millions de précaires dont beaucoup de jeunes n’ayant d’autre choix que d’accepter des salaires de misère et des statuts précaires type Intérims, CDD, temps partiels, Contrat d’avenir, CNE Š
A travers la réalité indécente de ces chiffres, nous assistons à la mise en place d’un précariat généralisé, d’une misère toujours plus violente et banalisée, à côté desquels prospèrent des îlots de richesse toujours plus opulents. La précarisation des droits, la généralisation du contrôle social, particulièrement des plus pauvres d’entre nous, la criminalisation des mouvements sociaux deviennent les moyens privilégiés d’affirmation de l’ordre existant.
En cette période électorale où affluent les promesses des candidats à la présidence de la République : Nous, sans papiers, sans logis, sans emploi, sans revenu, paysans, handicapés, étudiants, travailleurs précaires du public ou du privé, intermittents, retraités, autres salariés, refusons cet état de non droit et son cortège de souffrances, de ségrégation et de discriminations qui nous sont présentées comme une fatalité. Combatifs et solidaires dans la durée, nous appelons à une manifestation tintamarre où nos voix et revendications se feront bruyamment et clairement entendre.
NOUS EXIGEONS :
Le droit à un revenu pour vivre pour toutes et tous
La régularisation globale de tous les sans papiers
Pour de véritables emplois durables et librement choisis
L’application de la loi de réquisition sur les logements vides
La mise en place immédiate d’un véritable droit au logement opposable pour tous
L’arrêt des expulsions et la baisse des loyers
Premiers signataires : Reseau de Convergence des Mouvements Sociaux, AC !, APEIS, ATTAC, Collectif Droit des Femmes, Conf.Paysanne, Construire un monde solidaire, D.A.L., Droits devant !!, IPAM, la Marche Mondiale des Femmes, les Marches Européennes, MNCP, les No Vox, RESOCI, Union Syndicale Solidaires, Vamos...
Source : http://www.agirensemblecontrelechomage.org/sp...
Manifestation du 13 mars 2005
GRANDE MANIFESTATION-TINTAMARRE CONTRE LES EXPULSION
Malgré les annonces de M. Borloo, les expulsions sans relogement se sont poursuivies massivement en 2004 et vont encore menacer des dizaines de milliers de familles après le 15 mars, à la fin de la trêve hivernale. Les Préfets ont permis en 2003 l’expulsion manu militari de 21 500 familles en France dont 14 800 en Ile de France. En 1992, ils avaient autorisé 12 160 expulsions en France et 6 905 en Ile de France.
Les expulsions ont doublé depuis 12 ans ! Les jugements d’expulsion, environ 100 000 par an, sont rendus à la chaîne par les Tribunaux sans aucune considération pour les familles en situation de grande précarité, sans même accorder les délais jusqu¹au relogement, mesure prévue par la loi.
Les foyers, et les hôtels sont pleins, les marchands de sommeil font fortune, et de plus en plus de personnes et de familles sont hébergées par leurs parents ou leurs amis. Les foyers de travailleurs migrants se dégradent dans l¹indifférence générale. Les travailleurs sociaux ne peuvent plus répondre aux urgences des familles et des personnes à la rue, tout comme les associations de lutte des mal-logés, de précaires, de locataires, humanitaires.
L¹expulsion frappe désormais à toutes les portes, congés spéculatifs et ventes à la découpe se multiplient dans les grandes villes, les loyers flambent
Les causes sont connues : politiques publiques favorisant la spéculation et la flambée immobilières, insuffisance de logements sociaux , élimination des locations privées bon marché (loi de 48, garnis, chambres de bonne ...), démolition de logements sociaux, déconventionement de milliers de logements HLM, fragilisation des statuts des locataires, et des profits de plus en plus élevés réalisés par les bailleurs privés.
Tandis que 2 millions de ménages sont demandeurs d’un logement social en France, dont 400 000 en Île de France, le gouvernement accélère les réformes libérales alimentant ainsi la crise du logement.
Il tente de tromper l¹opinion en annonçant un plan de 500 000 logement sociaux qui mélange vrais et faux logements sociaux, vrais et faux financements, le chiffre annoncé est farfelu.
En effet, la suppression du contingent Préfectoral et la déréglementation des loyers dans les HLM (loi de décentralisation), l’accélération des démolitions HLM ainsi que la privatisation des SA HLM (loi Borloo 2003), la réduction des allocations logement et des aides à la construction et à la réhabilitation de logements sociaux ( loi de finance 2003, 2004 et 2005) placent les locataires dans la précarité. Même dans les HLM, les locataires ne sont plus assurés de leur droit au maintien dans les lieux.
Le gouvernement accélère le rythme et prépare une nouvelle loi sur l’habitat dont l’objectif est entre autre de développer massivement les ventes des HLM, de liquider la loi de 1948, qui permet encore à 200 000 locataires modestes et souvent âgés de se loger dans les grandes villes, de mettre encore plus d¹arbitraire dans les attributions de HLM, de poursuivre la privatisation des HLM visant cette fois les Offices HLM.
Il faut réagir ensemble, nombreux et solidaires face à cette offensive sans précédent contre les mal-logés, les sans-logis et les locataires de logements privés comme de logements sociaux !
Rendez-vous avec vos casseroles DIMANCHE 13 MARS pour exiger de M Chirac, M de Villepin et M Borloo :
• que cessent les expulsions : arrêt des expulsions sans relogement, interdiction des congés ventes, baisse des loyers et des charges dans le parc privé comme dans le parc public, éradication de la spéculation immobilière, revalorisation des allocations logement (AL, APL Š)
• la défense du logement social : abrogation de toutes les mesures de marchandisation et de privatisation du logement social, gel des démolitions massives de HLM, création d¹un service public du logement.
• le droit au logement pour tous : Réquisition des logements vides, Production massive de vrais logements sociaux, transparence et Justice dans les attributions de HLM, Droit au logement opposable .