samedi 22 juin 2013 à 18h
Soirée « Les Sciences Sociales en "Révoltes !" »
https://paris.demosphere.net/rv/27097
Lancement du MANIFESTE de Champ Libre aux Sciences Sociales, pour partager hors de l'université les résistances à toutes les formes de domination !
Soirée Les Sciences Sociales en "Révoltes !" (interventions, musique, buffet...)
Des universitaires, des artistes, des associatifs... pour une soirée d'échanges conviviale, au service des luttes...
Entrée Libre
Programme de la soirée:
- Pourquoi Champ Libre? (Catherîne LECLERCQ, WiIIy PELLETIER, Rémo LENOIR, sociologues)
- Contre les marchés financiers (Frédéric LORDON, CNRS)
- Contre les idéologues mondains (Louis PINTO. sociologue)
- Dans les « quartiers » (Stéphane BEAUD, sociologue, et Besoin d'agir en Banlieue)
- Contre les inégalités à l'école (Bertrand GEAY, politiste et Marjorie GALY, APSES)
- Contre la ruine de l'hôpital (André GRIMALDI, professeur de médecine et Nicolas BELORGEY, sociologue)
- Dans les usines (Vincent GAY, sociologue, ex des syndicalistes de PSA)
- Pour le droit au logement (Jean-Baptiste EYRAUD, DAL, et Marie MAFFRE réalisatrice de Ainsi squattent-ils)
- Contre le journalisme de complaisance (Jade LINDGAARD, journaliste à Mediapart)
- A l'université (Charles SOULIÉ, ARESER, et Artemîsa Flores ESPINOLA, Collectif des précaires du supérieur)
- Contre le sexisme (le Collectif LA 5m15: ex Rose-Marie LAGRAVE. sociologue)
- Démocratiser la démocratie (Daniel GAXIE et Bernard LACROIX, Dolitlstes)
- Modération : Marielle Debos, Romain PUDAL, Claire Le Strat, politistes et sociologue.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/27097
Source : http://www.champlibre.org/grande-soiree-le-22
Source : message reçu le 18 juin 17h
Manifeste - La connaissance libère
Champ libre aux sciences sociales
Éditions du Croquant • La Dispute - À paraître le 13/6/2013
Les sciences sociales nous sont aujourd'hui plus que jamais nécessaires. Pour comprendre et faire face aux crises économiques, sociales et politiques, contre l'esprit du temps fait de résignation et de soumission, ce sont elles qui produisent les diagnostics les plus réalistes, les critiques les plus affûtées, les armes les plus efficaces. C'est pour cela que les idéologues dominants, décideurs et experts partisans du statu quo et de la politique du pire, veulent les faire taire. Elles doivent dès lors contre-attaquer et s'organiser pour se rendre accessibles et utiles à tous. Il y a urgence à ce que les sciences sociales se manifestent.
Les sciences sociales que nous voulons défendre et promouvoir, dans le prolongement de Marx, Durkheim, Weber, Bourdieu et bien d'autres, pourfendent les hypocrisies, les mensonges et les violences de sociétés profondément inégalitaires et injustes. Elles sont un formidable moyen pour nous connaître nous-mêmes, nous réapproprier nos expériences, nos histoires et nos luttes, décider et agir ensemble en connaissance de cause, efficacement. Elles ont fait de leurs laboratoires des salles d'armes, de leurs concepts et de leurs enquêtes des instruments de vérité. Mais aujourd'hui, plus que jamais, les sciences sociales doivent s'organiser pour continuer à produire ces outils critiques et les mettre à disposition de tous. Et il y a urgence. Urgence à s'opposer aux arguments d'autorité et au fatalisme. Urgence à résister aux tentatives de mise sous tutelle politique et académique. Urgence à lutter pour l'autonomie des sciences sociales critiques. Urgence à coopérer pour leur diffusion auprès de tous.
Champ libre aux sciences sociales (http://www.champlibre.org/ https://www.facebook.com/ChamplibreSciencessociales) est une association Loi 1901 ouverte à tous, qui se propose de mettre en réseau, de faire entendre et de mettre à disposition les travaux des sciences sociales. Elle cherche à constituer des zones libres et des solidarités dans la recherche, l'édition et l'éducation populaire. Elle organise des événements et des coopérations pour que les résultats des sciences sociales soient discutés par le plus grand nombre, et deviennent des armes pour l'émancipation populaire.
Signataires
- Catherine Achin, politiste, université Paris-Est-Créteil
- Martina Avanza, sociologue, université de Lausanne
- Alban Bensa, ethnologue, EHESS
- Stéphane Beaud, sociologue, ENS
- Laurent Bonelli, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
- Donald Broady, sociologue, université d'Uppsala
- Sylvain Broccolichi, sociologue, université d'Artois
- Isabelle Bruno, politiste, CERAPS université Lille 2
- Rémy Caveng, sociologue, université de Picardie
- Christophe Charle, historien, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Isabelle Charpentier, politiste, université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Fanny Darbus, sociologue, université de Nantes
- Marielle Debos, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
- Magali Della Sudda, sociologue, CNRS
- Yves Dezalay, sociologue, CSE CNRS
- Paul Dirkx, sociologue, Nancy 2
- Jacques Dubois, sociologue, université de Liège
- Vincent Dubois, politiste, Institut d'études politiques de Strasbourg
- Henri Eckert, sociologue, université de Poitiers
- Nathalie Ethuin, politiste, université Lille 2
- Sylvia Faure, sociologue, université Lyon 2
- Sandrine Garcia, sociologue, université Paris-Dauphine
- Alain Garrigou, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
- Daniel Gaxie, politiste, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Bertrand Geay, sociologue, université de Picardie
- Johan Heilbron, sociologue, université de Rotterdam
- Odile Henry, sociologue, université Paris-Dauphine
- Fanny Jedlicki, sociologue, université du Havre
- Joseph Jurt, sociologue, université de Fribourg
- Michel Koebel, sociologue, université de Strasbourg
- Bernard Lacroix, politiste, université Paris-Ouest-Nanterre
- Rose-Marie Lagrave, sociologue, IRIS EHESS
- Frédéric Lebaron, sociologue, université de Picardie
- Catherine Leclercq, sociologue, université de Poitiers
- Rémi Lefebvre, politiste, université Lille 2
- Rémi Lenoir, sociologue, CSE EHESS
- Claire Le Strat, déléguée générale, Fondation Copernic
- Frédéric Lordon, CSE CNRS
- Christian de Montlibert, sociologue, université de Strasbourg
- Olivier Masclet, sociologue, université Paris V
- Gérard Mauger, sociologue, CSE CNRS
- José Luis Moreno Pestaña, philosophe, université de Cadix
- Francine Muel-Dreyfus, sociologue, CSE CNRS
- Delphine Naudier, sociologue, CSU CNRS
- Erik Neveu, politiste, Institut d'études politiques de Rennes
- Frédéric Neyrat, sociologue, université de Limoges
- Gérard Noiriel, historien, IRIS EHESS
- Alexandra Oeser, sociologue, université Paris-Ouest-Nanterre
- Françoise Œuvrard, sociologue, DEPP ministère de l'Éducation nationale
- Willy Pelletier, sociologue, université de Picardie
- Michel Pialoux, sociologue, CSE CNRS
- Patrice Pinell, sociologue, Inserm
- Louis Pinto, sociologue, CSE CNRS
- Marie-Pierre Pouly, sociologue, université de Limoges
- Geneviève Pruvost, sociologue, CNRS
- Romain Pudal, sociologue, CNRS
- Bertrand Réau, sociologue, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Franz Schulteis, sociologue, université Saint-Gallen
- Julie Sedel, sociologue, PRISME GSPE
- Maud Simonet, sociologue, IDHE CNRS
- Charles Soulié, sociologue, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
- Heribert Tommek, sociologue, université Regensburg
- Christian Topalov, sociologue, CSU CNRS
- Laurent Willemez, sociologue, université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines
- Tassadit Yacine, anthropologue, EHESS
- Claire Zalc, historienne, IHMC
Sommaire
Introduction
Les sciences sociales arment la critique
- Rien n'est dans la nature des choses : débusquer et critiquer les dominations
- Genre et domination masculine
- Les « jeunes » des classes populaires : vous avez dit « sauvageons » ?
- Comprendre le jeu des mille familles
- Déplacer le regard, bouger le curseur
- Contre le rapt politique de la question de l'immigration
- Tous politiquement égaux ?
- Sciences sociales versus néolibéralisme
Les raisons de la colère
- Haro sur la recherche et l'enseignement en sciences sociales !
- Mise en faillite des universités et stérilisation des sciences sociales
- Deux instruments de mise au pas : le financement par projet et l'évaluation permanente
- L'insupportable dimension critique des sciences sociales
- Censures et déformations
- La « révolution conservatrice » dans l'édition
- Contraintes et double jeu des médias
Contre-attaque
- « Je » n'est pas neutre
- Les preuves du terrain
- Notre critique scientifique est politique
- Un « Nous » de combat
Source : message reçu le 17 juin 17h