thème : sexisme
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jeudi 27 juin 2013 à 19h

Réunion publique « Stop masculinisme! »

Pour en finir avec le masculinisme - Stop masculinistes

Le 9 juin, à l'appel de nombreuses organisations et collectifs masculinistes, une manifestation pour soutenir le droit des pères a eu lieu à Paris, place de l'Opéra à 10h. Cette manifestation a rassemblé environ 50 personnes et fut perturbée par des personnes criant des slogans « mieux vaut deux mères qu'un père violent », et « masculinistes hors de nos vies », avant d'être chasséEs par la police et embarquéEs en vérification d'identité ;

Depuis février, les masculinistes multiplient les actions médiatiques, montant sur les grues à Nantes et à Montpellier, ou sur la cathédrale à Orléans. La complaisance des médias dominants leur a permis de conquérir une audience importante.

Derrière des revendications prétendument égalitaristes, on assiste à la montée d'un mouvement anti-féministe très réactionnaire qui attaque l'autonomie et les droits des femmes. Ce mouvement cherche à se donner une certaine respectabilité alors qu'il converge avec les mobilisations homo/lesbo/transphobes de la manif pour tous, comme avec les groupes anti-ivg.

Les masculinistes, une menace pour les femmes

Ils revendiquent l'application systématique de la résidence alternée en cas de divorce, et estiment que les pères sont victimes de discrimination face à la justice des affaires familiales. En réalité, seuls 30% des pères demandent la garde de ou des enfants, et c'est accordé dans 50 à 70% des cas. D'autre part, les pères qui demandent la garde sont plutôt animés par le souci de ne pas verser de pension alimentaire que par celui de mieux répartir le travail d'élevage des enfants. De plus, la justice aux affaires familiales reste patriarcale. Le sacro-saint principe même d'autorité parentale partagée peut être critiqué. Quand une femme refuse la garde partagée, elle a souvent de bonnes raisons de le faire, pour elle autant que pour l'enfant : les violences conjugales les plus graves ont lieu au moment de la séparation et un mari violent se sert souvent de l'enfant pour garder une emprise sur son ex-femme. Un conjoint violent ne sera jamais un bon père : en 2009, 21 enfants ont été tués par leur (beau-)père lors de visites.

Leurs revendications, portées devant les instances gouvernementales, sont soutenues par une foule de journalistes, d'experts et de scientifiques (pédopsychiatres, psychanalystes...). Ils défendent l'idée d'un « sexisme inversé », d'une société désormais dominée par les femmes. Les responsables de cette situation seraient les luttes féministes des 50 dernières années. Ils mettent en avant la crise de la masculinité et les violences faites aux hommes. Ils nient les analyses féministes de la domination patriarcale, des violences faites aux femmes et aux enfants, et des privilèges des dominants.

Leur action principale consiste à attaquer systématiquement les droits des femmes, les conquêtes des féministes et les discours d'émancipation des femmes.

Ils s'inscrivent donc logiquement dans un contexte de réaffirmation de l'ordre moral : résurgence des luttes contre l'avortement, défense de la famille hétérosexuelle, valorisation de l'autorité masculine, instrumentalisation normative des enfants (quand ils prétendent que les enfants ont « besoin » soit d'un père et d'une mère soit de deux parents). C'est une volonté de dresser les opprimé-e-s les un-e-s contre les autres dans une logique du tou-te-s contre tou-te-s.

Quelles perspectives se donner ?

Il est important de réaffirmer la nécessité d'une lutte anti-masculiniste et féministe radicale.

Pour discuter des ripostes possibles, dans la rue et ailleurs, retrouvons nous jeudi 27 juin à 19H au CICP, 21 Ter Rue Voltaire 75011 Paris, metro 9 Rue des boulets.

A l'appel de Coordination des Groupes anarchistes idf, Offensive libertaire et sociale.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/27085
Source : message reçu le 17 juin 14h