mardi 18 juin 2013 à 19h
Réunion pour organiser un
cortège autonome, anti autoritaire et révolutionnaire
à la manifestation du dimanche 23 juin.
https://paris.demosphere.net/rv/27077
Le 23 Juin, suite à la mort de notre camarade Clément, une manifestation visant à lutter contre l'extrême droite et notamment les groupuscules fascistes, en ébullition depuis le mouvement contre le mariage pour tous. Il nous semble impératif de participer à cette manifestation qui se doit d'être une démonstration de force. D'abord parce que chacun de nous dans ses pratiques politiques, dans ses orientations sexuels, de par sa couleur de peau, est concerné par la montée d'une extrême droite de rue, capable de tuer. Ensuite parce qu'il apparaît essentiel de ne pas laisser le terrain libre à l'antifascisme républicain, antifasciste qui, en plus d'être promu par des ennemis politiques, est une idéologie condamné à voir vaincre le fascisme, désarmant consciemment les gens susceptibles de se battre en déléguant la lutte aux politiciens.
Pourquoi les fachos frappent si fort ?
Parce que depuis des années les discours, islamophobes, racistes, homophobes, antiféministes, les discours de retour à l'ordre, sécuritaires, sexistes, virilistes se propagent que ce soit sur les plateaux télés aux heures de prime time ou de la bouche même des politiques. Comment s'étonner que les nazis, intégristes, pétainistes et identitaires se sentent pousser des ailes ? Les discours latent servent de base au développement de leurs idées nauséabondes. Ils ont la confiance. Ils ont une légitimité, s'attachant de plus en plus l'appuie de certaines franges de la haute bourgeoisie. Ces pourritures ne doivent plus pouvoir lever la tête, ne doivent plus pouvoir assumer publiquement des positions, nous devons faire en sorte qu'ils retournent à l'état ou ils étaient réduit depuis des années : une nostalgie réactionnaire et relativement inoffensive. Il n'est plus possible de les voir parader, dans la rue ou sur I télé. Ça n'est plus possible, non pas pour une question morales (les programmes télé ont toujours véhiculé un flot de paroles réactionnaire et les manifestations fascistes ont toujours existé) mais parce qu'au regard de la crise économique, au regard de l'état de délitement du « mouvement social » nous ne pouvons pas nous permettre de laisser prospérer ces groupes.
Nous n'attendons rien de l'état.
L'état et la république n'ont jamais été un rempart contre l'extrême droite. Au contraire, la démocratie bourgeoise a toujours été la courroie de transmission parfaite. Combien seront ils, les socialistes bon teint d'aujourd'hui, à voter les pleins pouvoir à un « sauveur de la nation », capable de « d'instaurer l'ordre » le jour ou il faudra ? Une condamnation exemplaire du skinhead responsable de la mort de Clément ne sera que le masque de la tentation actuelle de la classe politique à un durcissement de l'encadrement social par la violence, à un retour des idées racistes et des bouc émissaires comme palliatif à une crise économique à laquelle ils ont eux même activement participé. La démocratie n'a jamais lutté contre le fascisme : le fascisme a toujours été l'aboutissement du délitement de la démocratie et de ses structures. Alors soyons clairs : le fascisme n'est pas à nos porte. Il manque encore pour les Gabriac, Ayoub, Soral et consors un soutien de la part des pouvoirs économiques en quête d'un nouveau moyens d'extraire du profit. Mais en s'affirmant comme une force politique majeur, ces fascistes pourraient devenir force de proposition... « Regardez, là où la gauche la droite a échoué, nous vous proposons une nouvelle force politique : un nationalisme pur, un homme et un ordre nouveau au service de la nation et de l'économie ». Et les bourgeois seront rassurés...
Contre les flics
Parce que la police est l'outil d'oppression qui nous prépare à une société autoritaire. Parce qsue pour les immigrés, le principal danger ne vient pas des JNR ou autres, mais bien des fascistes en
bleu, ces milices officielles qui assassinent légalement, ces flics qui nous regardent à travers l'œilletons d'une caméra, ces flics qui nous matraquent, les flics qui raflent les sans papiers à Barbes, les flics qui assument leur racisme, les flics qui nous empêchent tout simplement de vivre. Il faut que ses positions puissent émerger, il est impératif de ne pas laisser la voie libre aux partis républicains, à cet antifascisme respectable qui n'a jamais empêché quoi que ce soit.
Pour ce faire : rendez vous le mardi 18 juin à 19 heure au CICP pour convenir de notre participation à ce cortège. Ne laissons pas d'autres décider à notre place, ne comptons que sur nos luttes ! Attaquons le fascisme à sa source, brisons l'état et le capital !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/27077
Source : message reçu le 17 juin 13h