thème : éducation
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mardi 28 mai 2013 à 16h

2 parties : 1 2

Rassemblement - enseignement supérieur et recherche

Le projet de loi sur l'ESR est toujours en cours de discussion à l'Assemblée Nationale. Le vote devrait intervenir le 28 mai en fin d'après-midi. D'amendement en amendement, ce texte ne rompt ni avec les politiques précédentes, ni avec le Pacte Recherche, ni avec la loi LRU. Il reste à l'opposé des attentes des collègues, que ce soit en matière de regroupements d'établissements, de modalités d'élection et de vie démocratique, de relations entre le service public de l'ESR avec l'Etat et la société, d'obligations de missions de transferts ou de suppression effective de l'AERES.

Aucune programmation des moyens n'a été introduite en commission, tout amendement pouvant aller dans ce sens étant rejeté par la ministre. Le rapporteur en séance plénière a proposé un amendement de programmation pluriannuelle des moyens dans la stratégie nationale de l'enseignement supérieur, voté sans le soutien du gouvernement. Par contre, certains amendements intégrés par la commission aggravent encore le projet initial. C'est notamment le cas du nouvel article n° 43 bis qui confère toutes les missions du service public de l'enseignement supérieur aux personnels enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs, introduit une clause générale de mobilité entre établissements publics et avec le privé et rendrait possible l'affectation des personnels de la recherche aux établissements d'enseignement supérieur. Le gouvernement, même s'il ne l'a pas formellement soutenu, et les rédacteurs doivent revenir sur une telle remise en cause des statuts. Aucune avancée n'est proposée concernant la titularisation des personnels précaires. Toutes raisons qui justifient amplement notre exigence du retrait de ce projet de loi.

Le 22 mai, à l'appel de nos organisations, les personnels ont exprimé leur opposition à ce projet de loi et à la politique d'austérité et d'abandon des services publics dans laquelle il s'inscrit. A la fin d'une manifestation parisienne réussie, des députées « Front de Gauche » et « Europe Ecologie Les Verts » sont sorties de l'hémicycle pour rencontrer les personnels et ont présenté leur travail d'amendements. Dans les établissements, l'inquiétude des collègues monte aussi sur d'autres sujets : nouveaux gels d'emplois -y compris sans doute la moitié des 1000 annoncés pour améliorer la réussite en licence- , modalités de création des ESPE (Écoles Supérieures du Professorat et de l'Éducation) et accréditation, … Elle se traduit dans le refus de vote de tout ou partie du dossier ESPE (Académie de Nantes, université Paris-sud, …), des votes de motions, …

Les organisations sus-signées réaffirment leur exigence d'abandon de l'actuel projet de loi et d'ouverture de négociations pour une toute autre loi, qui suppose l'abrogation du Pacte Recherche et de la loi LRU. Ensemble, elles veulent gagner sur les revendications des personnels et défendre un service public de qualité, au service des citoyens et non du profit.

Elles appellent tous les personnels (enseignants-chercheurs, enseignants, chercheurs, BIATOSS et ITA) et les étudiants à poursuivre leur action contre la loi ESR pendant tout le débat au Parlement. Elles proposeront d'autres initiatives pendant le débat au Sénat, notamment le 18 juin.

D'ici là Continuons à faire signer la pétition en ligne, ou en version papier

Mardi 28 Mai, jour du vote à l'Assemblée Nationale, ensemble, organisons un nouveau temps fort pour marquer notre refus de l'actuel projet de loi

  • En province, initiatives diverses : rassemblement devant les préfectures, manifestation aux chandelles, vidéos envoyées aux parlementaires et mises en ligne, conférences de presse…
  • En Ile de France, AG en mi-journée dans les établissements, avec signature de la pétition en ligne ou papier, puis à partir de 16 h, rassemblement devant l'Assemblée Nationale

Signataires

FSU (SNESUP-SNCS-SNEP-SNASUB), CGT (Ferc Sup, SNTRS, SNTRS, CGT Inra), Solidaires (Sud Recherche EPST, Sud Education, Solidaires Etudiant-e-s), SNPREES-FO, SLR, SLU
Sont associés les collectifs de précaires : Collectif Aquitain des Contractuels de la Recherche - Collectif contre la précarité Pouchet/CNRS - Collectif de l'INRA de Versailles - Collectif des étudient-e-s de Paris 7 - Collectif des précaires de l'INED - Collectif de précaires du CNRS de Gif-sur-Yvette - Collectif des précaires de Montpellier.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/26504
Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?ar...
Source : http://iufmparis.canalblog.com/archives/2013/...


Les suites de la manif du 22 mai contre la loi Fioraso

Depuis la fin des Assises de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, une mobilisation de basse intensité mais tenace agite les universités contre le nouveau projet de loi Fioraso/Hollande. Non seulement ce projet LRU 2.0 n'abandonne rien des lois « Libertés et Responsabilités des Universités » (LRU) et « Pacte pour la Recherche » instaurées par Pécresse/Sarkozy, mais il amplifie le mouvement d'instrumentalisation de l'enseignement supérieur (au service des besoins de l'économie locale : adaptation des diplômes au « bassin d'emploi », régionalisation de l'enseignement supérieur facilitée par le regroupement d'établissements...) et de la recherche (au service du marché : priorité à l'innovation technologique, à la « valorisation » et au transfert vers le privé...). Le gouvernement fait passer cette loi au pas de charge [1], car la loi sur la formation des enseignants doit suivre (création des ESPE, etc) et la mise en place des réformes est prévue pour la rentrée 2013.

Plusieurs manifestations et rassemblements ont eu lieu depuis le début de l'année. Alors que le projet de loi commençait à être discuté le 22 mai à l'Assemblée Nationale, les manifestations organisées un peu partout ont montré une mobilisation en hausse, en particulier à Paris. De la place du Panthéon à l'Assemblée Nationale, environ 2000 personnes ont défilé joyeusement aux cris de « Pécresse en a rêvé, Fioraso l'a fait ! Le changement, c'est pire qu'avant ! » ou encore « Facs fermées au intérêts privés ! Facs ouvertes aux enfants d'ouvriers ! ». La manifestation a pris fin devant l'Assemblée Nationale avec des prises de parole des députées Isabelle Attard et Marie-Georges Buffet, venues exprimer leur soutien à la mobilisation.

Le prochain rendez-vous de mobilisation nationale est fixé le jour du vote à l'Assemblée Nationale, le 28 mai. En Ile-de-France, l'intersyndicale CGT - FSU - FO - Solidaires appelle, avec les collectifs de précaires et les associations Sauvons l'Université et Sauvons la Recherche, à des AG en mi-journée dans les établissements, avec signature de la pétition en ligne [2] ou papier, puis, à partir de 16h, à un rassemblement devant l'Assemblée Nationale (place Édouard Herriot).

[1] procédure accélérée (une seule lecture du projet de loi au Sénat comme à l'Assemblée Nationale) puis procédure du « temps législatif programmé » (débats limités à 30h à l'Assemblée Nationale)

[2] http://www.loiesrtoujoursinacceptab...

Source : http://sudeducation75.org/spip.php?article575