lundi 6 mai 2013 à 16h30
Programme de mai au Rémouleur
https://paris.demosphere.net/rv/25923
Le Rémouleur - Local auto-organisé de lutte et de critique sociale
Vendredi 3 mai, de 16h30 à 19h30 :Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30. Nous sommes des centaines de milliers, rien qu'en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l'arbitraire, pour conserver nos maigres allocations.
Au chômage comme dans l'emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C'est pour s'opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s'organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d'autres valeurs que celles du travail et du mérite, d'autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser. Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l'isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !
Samedi 4 mai, de 14h à 18h : Permanence "Sans papiers : s'organiser contre les expulsions"
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure « Sans papiers: S'organiser contre l'expulsion. Que faire en cas d'arrestation ? ». Il s'agit d'un guide pratique et juridique, écrit à partir d'expériences de luttes de ces dernières années, pour s'organiser contre les expulsions.
Lundi 6 mai, 16h30 puis 19h30 : Rendez-vous du collectif "Prenons la ville"
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de quitter leur logement. Le collectif « Prenons la ville » propose des moments de rencontres, d'échanges et d'organisation les 1er et 3e lundis de chaque mois au Rémouleur. L'après-midi, de 16h30 à 19h30 : c'est l'occasion de partager des informations sur le devenir de son logement et du quartier. De trouver des réponses collectives.
Le soir, à partir de 19h30 : une réunion permettra de faire ensemble le point sur l'avancée du projet et des problèmes qu'il entraîne ; de lutter contre la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des quartiers où nous habitons...
Contact: dega ge-oname nage@ris eup.net
Mercredi 8 mai, 19h : Projection "Nuit noire, 17 octobre 1961"
17 octobre 1961. A l'appel du FLN et quelques jours après l'instauration du couvre-feu interdisant aux algériens de sortir la nuit tombée, des dizaines de milliers de personnes, essentiellement d'origine algérienne, tentent de manifester dans les rues de Paris. Le but est de soutenir la lutte de libération menée en Algérie pour l'indépendance, et dénoncer la répression quotidienne dont ils sont victimes, mais aussi le racisme et les conditions misérables dans lesquelles l'État français les oblige à vivre. Ce film d'Alain Tasma retrace le déroulement ainsi que la préparation de cette soirée macabre durant laquelle des centaines manifestants périront sous les balles et les coups de la police française. Des milliers d'autres seront arrêtés et expulsés...
Mardi 14 mai, 19h: Discussion autour des frontières
Aux États-Unis, plus de 11 millions de personnes vivent sans autorisation de séjour, entre débrouille et exploitation, et avec le risque permanent d'être l'une des 400.000 personnes qui sont arrachées à leurs proches, enfermées et puis expulsées chaque année. Là-bas comme ailleurs, ériger l'immigration en problème permet à la fois de désigner les étrangers comme bouc émissaires de la misère sociale et de faire prospérer l'industrie du contrôle, de la surveillance et de l'enfermement. La frontière sud désertique du pays peut être considérée comme laboratoire de la militarisation progressive de la société étasunienne où sont testées et recyclées des technologies de guerre.
En face il y a des gens qui luttent et se solidarisent. Des camarades qui participent à ces luttes viendront donc nous parler de la situation et de leurs expériences de solidarité avec celles et ceux qui franchissent clandestinement la frontière mexico-étasunienne.
Mercredi 15 mai, 19h30: Assemblée du collectif "Caisse d'autodéfense collective"
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…) on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. La caisse d'autodéfense juridique collective est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression.
Jeudi 16 mai, 19h: "Valeur d'usage, valeur d'échange chez Marx"
>> Atelier-conférence "Valeur d'usage, valeur d'échange chez Marx" L'objectif de cet atelier-formation, tout comme pour celui du 23 mai, n'est pas de lancer un débat de spécialistes, mais de se donner les moyens de s'approprier les outils nécessaires à la compréhension de certains textes théoriques et d'analyses économiques actuelles de la crise. Il y aura d'abord une forme classique, une conférence-débat, puis une forme plus expérimentale et plus ludique la semaine suivante sur le même thème.
Vendredi 17 mai, 19h: "Eldridge Cleaver, Black Panther"
> Projection et discussion autour du documentaire "Eldridge Cleaver, Black Panther" de William Klein, 1970, 1h05, VOSTFR
En 1969, William Klein interviewe Eldridge Cleaver, membre du Black Panter Party, alors qu'il est en exil à Alger. Sont abordés pêle-mêle les poursuites judiciaires qui l'attendent aux Etats-Unis, le Black Panther Party, le combat révolutionnaire contre le racisme, les mouvements de libération nationale en Afrique et au Vietnam, les questions de la violence, de la lutte armée et de la révolution, etc.
Lundi 20 mai, 16h30 puis 19h30: Rendez-vous du collectif "Prenons la ville"
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de quitter leur logement. Le collectif « Prenons la ville » propose des moments de rencontres, d'échanges et d'organisation les 1er et 3e lundis de chaque mois au Rémouleur. L'après-midi, de 16h30 à 19h30 : c'est l'occasion de partager des informations sur le devenir de son logement et du quartier. De trouver des réponses collectives.
Le soir, à partir de 19h30 : une réunion permettra de faire ensemble le point sur l'avancée du projet et des problèmes qu'il entraîne ; de lutter contre la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des quartiers où nous habitons...
Contact: dega ge-oname nage@ris eup.net
Mercredi 22 mai, 19h30: "Les femmes du bus 678"
>> Projection du film "Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab, 1h40, VOSTFR, suivie d'une discussion
Sorti en 2012, ce film dresse un portrait de la société égyptienne, à travers la révolte de trois femmes qui décident de ne plus subir les oppressions patriarcales. Chacune de ces trois femmes tente à sa manière de se défendre contre les harcèlements sexistes et sexuels qu'elles vivent quotidiennement dans les bus, à la maison, au travail ou dans la rue. Elles luttent malgré les obstacles dressés contre elles par la justice, la famille et la police qui cherchent tous à garantir l'ordre et la domination masculine. Elles s'associent dans un combat qui pourrait se répandre comme une traînée de poudre…
Outre le constat terrifiant de la condition des femmes, ce film interroge les rapports de classes dans l'oppression des femmes, le rôle de la justice et du droit dans le combat pour la liberté des femmes et le rôle de l'autodéfense dans la lutte.
Jeudi 23 mai, 19h: économie politique
Atelier-formation autour de quelques notions d'économie politique, sous la forme de jeux
Suite de l'atelier-formation du 16 mai, sur la notion de "valeur". Un résumé du premier atelier sera fourni pour ceux qui souhaiteraient assister à cette seconde séance sans avoir pu venir à la première.
Mardi 28 mai, 19h: Flexisécurité
Discussion autour du texte "Flexisécurité à la française: l'improbable régularisation du rapport social capitaliste",
Temps critiques, in "Interventions", n°11, mars 2013 Le nouvel accord national interprofessionnel (ANI) concocté par l'actuel gouvernement est l'objet de levées de bouclier de la part de l'ensemble des partis et organisations, y compris syndicales, qui se situent à gauche de la gauche officielle au pouvoir, celle du PS. Front de gauche, PC inclus, épaulé entre autres par le NPA, la CGT, FO et SUD, font comme s'ils rejetaient en bloc l'ANI, présenté comme la rupture sans retour avec ce qu'ils nomment souvent les « acquis de la République sociale, issue du programme de la Résistance », c'est-à-dire avec le compromis fordiste à la française qui, sous la houlette de l'Etat providence, facilita, à l'époque des Trente Glorieuse, la reprise rapide de la croissance du capital et la subordination des salariés à ses fins. Tous, à commencer par l'ensemble des salariés, sont donc sommés de se mobiliser derrière les nouveaux frondeurs contre « l'attaque sans précédent des acquis » Mais qu'en est-il effectivement ? En quoi consistent lesdits « acquis » ? Que représente réellement l'ANI ? Et s'il sanctionne la modification des relations salariales dans l'optique post-fordiste, dans quelle mesure le fait-il ? Et, puis, s'il y a à croiser le fer avec ce qu'il représente, c'est dans quels objectifs, avec quels moyens, etc. ?
Jeudi 30 mai, 19h: Permanence "Résister à la psychiatrie"
Projection du documentaire "Hors les murs : Paroles à vif"
d'Abraham Segal, 1985, 0h52, VOFR, suivie d'une discussion libre. La parole est donnée à des personnes ayant eu affaire à la psychiatrie, regroupées dans l'association Trames (mais attention Adress, l'association "soeur" formée de psy n'est pas loin !). Témoignages et réflexions sur la "folie", la vie avec elle, les regards posés sur elle. Il y est aussi question des traitements psychiatriques, fortement remis en cause.
Mardi 4 juin, 19h : Harlan County, USA
>> Projection du documentaire "Harlan County, USA" de Barbara Kopple, 1976, 1h45, VOSTFR
En 1973, les mineurs de Brookside, dans le comté de Harlan (Kentucky), adhèrent au syndicat U.M.W.A. Leurs patrons refusent de signer une convention collective.
Débute alors une grève de treize mois, qui s'achève sur une victoire très fragile des ouvriers-mineurs. Pendant la durée du conflit, Barbara Kopple a filmé les grévistes, l'entrée des femmes dans le combat, les vieux mineurs atteints de silicose, l'appropriation collective de la question de la violence, la survivance d'une culture autonome populaire. A travers ce film magnifique, ce qui s'offre aux regards c'est ce constat très concret : qu'il n'y a rien de plus étranger à une lutte, quand elle déborde, que sa résolution et sa fin.
Le Rémouleur
Le local est aussi ouvert les lundis et mercredis de 16h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.
Il y a une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu'un fond d'archives sont à disposition.
Tant qu'il y aura besoin d'argent, il en faudra pour le local ! Nous avons besoin d'argent pour les frais de fonctionnement : loyer, charges, photocopies...
N'hésitez pas à venir nous rencontrer au local ou à nous envoyer un chèque à l'ordre de "plumes" à l'adresse du Rémouleur. Par ailleurs, nous cherchons toujours des archives sur les luttes passées ou présentes, des livres de critique sociale pour la bibliothèque, des affiches, des films...
Le Rémouleur est un lieu ouvert pour se rencontrer, échanger et s'organiser. On peut s'y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos ... S'organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d'idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontières, sans argent ni propriété privée...
Les horaires d'ouverture du local :
le lundi de 16h30 à 19h30, le mercredi de 16h30 à 19h30
et le samedi de 14h à 18h.
Entrée libre et gratuite.
Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo 93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni) https://infokiosques.net/le_remouleur
Mail : lere mouleur@ riseup.n et
S'inscrire à la lettre d'info du local :
https://lists.riseup.net/www/subscribe/leremouleur/
Source : message reçu le 1 mai 18h
Source : message reçu le 3 mai 13h