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vendredi 19 avril 2013 à 18h

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Rassemblement de soutien à la Révolution Bolivarienne

et d'appel au respect de la démocratie au Venezuela

devant la statue du Libertador Simon Bolivar, entre le cours de la Reine et le Pont Alexandre III dans le 8ème arrondissement de Paris, métro Invalides ou Champs Elysées Clémenceau

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25736
Source : message reçu sur la liste Anticolonial le 16 avril 19h


Risque de coup d'Etat au Venezuela - Mobilisation !

La Riposte

Ce dimanche 14 avril, le candidat bolivarien Nicolas Maduro a remporté les élections présidentielles du Venezuela. Le résultat est serré. Après décompte de 99,12 % des voix, sur la base d'une participation de 78,71 % des électeurs, Maduro a recueilli 7 505 378 voix, soit 50,66 %, contre 7 270 403 voix pour le candidat de l'opposition Capriles, soit 49,07 %. Capriles a déclaré contester le résultat du vote et exige un recomptage intégral des bulletins de vote. Depuis, le décompte de 100 % des votes a légèrement augmenté l'avantage de Maduro.

Le lundi 15 avril, Capriles a fait une déclaration, retransmise en direct par toutes les chaînes de télévision privées vénézuéliennes et par CNN Espagnol, dans laquelle il a appelé à des marches de protestation vers les bureaux régionaux du Conseil National Electoral (CNE) - et à une marche vers le CNE de Caracas le mercredi 17 avril.

Au même moment, le gouvernement des Etats-Unis et le président de l'Organisation des Etats Américains, Monsieur Insulza, ont déclaré être favorables à un recomptage intégral des bulletins. Le gouvernement espagnol a fait de même, ajoutant qu'il ne reconnaissait pas les résultats des élections de dimanche.

Des dirigeants de l'opposition ont fait courir des rumeurs mensongères selon lesquelles les urnes et les bulletins de vote seraient déjà détruits par le feu, dans le but d'empêcher un recomptage des voix. A l'appui de ces mensonges, ils n'ont pas hésité à utiliser de vieilles photos provenant du site web du CNE et relatives à la destruction du matériel d'élections antérieures (voir le site Aporrea). Le journaliste de l'opposition Nelson Bocaranda a par ailleurs affirmé que des médecins cubains participaient à ces « destructions », à la suite de quoi des dizaines de Centres de Diagnostic Intégral ont été saccagés par des partisans de l'opposition.

Deux militants bolivariens ont été tués alors qu'ils tentaient de défendre les Centres de Baruta, à l'est de Caracas. On dénombre actuellement la mort de six militants bolivariens, le saccage de dizaines de dispensaires, de locaux du PSUV, d'écoles maternelles, de marchés populaires et du local du programme de logements sociaux Petrocasa à Carabobo. Certains fonctionnaires de l'Etat ont été victimes d'attaques à leurs domiciles. Télésur, à Caracas, a également fait l'objet d'attaques, tout comme la Radio du Sud et VTV. Des bandes armées de l'opposition erraient dans les rues des principales villes du pays, hier, intimidant la population, bloquant les routes et construisant des barricades avant de les incendier.

Tel est le vrai visage de l'opposition « démocratique » au Venezuela. Elle s'attaque en priorité aux programmes sociaux du gouvernement bolivarien, en faveur des plus défavorisés. Ces actions s'apparentent aux prémisses d'un coup d'Etat, comme l'a affirmé le président élu Maduro.

La présidente du Conseil National Electoral, Lucena Tibisay, condamne ce qu'elle appelle une ingérence impérialiste de l'OEA, des Etats-Unis et de l'Espagne. Elle a également souligné que si l'opposition souhaite contester les résultats du scrutin, il existe des instances légales pour ce faire, plutôt que de recourir à la violence.

Selon des observateurs internationaux qu'on ne peut suspecter de bolivarisme, tels qu'UNASUR et l'OEA, ces élections se sont déroulées en toute transparence. Même des gouvernements de droite comme le Mexique, la Colombie et le Chili, dont on connaît le peu de sympathie envers la révolution bolivarienne, ont reconnu les résultats et félicité le nouveau Président. Il est donc indéniable que l'opposition a perdu les élections.

Nous appelons toutes les forces progressistes et démocratiques du monde entier à ne pas baisser la garde, à exprimer leur solidarité avec la révolution bolivarienne, à dénoncer les manoeuvres antidémocratiques de l'opposition et de l'impérialisme, à démasquer les mensonges et les manipulations des médias et à exiger le respect de la volonté démocratique du peuple vénézuélien.

A Paris, l'ambassade du Venezuela appelle à se rassembler à 18 heures, vendredi 19 avril, devant la statue de Simon Bolivar (entre le cours de la Reine et le Pont Alexandre III dans le 8e arrondissement, métro Invalides ou Champs Elysées Clémenceau).

Pas touche au Venezuela !

Source : message reçu le 16 avril 20h
Source : http://www.lariposte.com/Risque-de-coup-d-Eta...


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Nuit de cristal au Venezuela

par Romain MIGUS

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Caracas, le 17/04/13

Il avait pourtant clairement annoncé la couleur. Le 9 avril, cinq jours avant l´élection présidentielle, Henrique Capriles déclarait : « je ne suis pas le même que le 7 octobre, je défendrai les votes »[1] . Dès le lendemain, le président de l´Assemblée Nationale, Diosdado Cabello, présentait sur la chaine publique des preuves confirmant les intentions de la droite de contester les résultats électoraux afin de tenter un coup d´Etat coloré au Venezuela [2] . Au soir des élections, malgré une différence de 272.865 votes [3] en faveur du candidat socialiste Nicolas Maduro, le candidat de la droite refuse d´admettre sa défaite. Pourtant, tous les observateurs internationaux insisteront sur la transparence des élections vénézuéliennes. Vicente Diaz, un des recteurs du Centre National Electoral (CNE), ouvertement lié aux partis d´opposition affirmera n´avoir « aucun doute sur le résultat de l´élection »[4] donnant comme vainqueur l´héritier d´Hugo Chávez.

Voilà bien la seule promesse que le candidat de la droite aura tenu. Oubliée la rhétorique d´union, de paix et de sécurité qu´il vociférait encore une semaine auparavant. Il appelle ses partisans à se mobiliser afin d´obtenir un audit total des résultats. Curieuse manière démocratique de l´obtenir que d´envoyer les ultras de la droite prendre les rues du pays. La loi électorale vénézuélienne est pourtant très claire. Elle oblige les candidats à remettre au CNE des preuves de fraude, et dans le cas où celui-ci les rejette, un appel est possible par le Tribunal Suprême de Justice. Aucune démarche administrative n´a été engagée. Il est vrai que ces accusations ne résistent pas au fait que les membres de l´opposition désignés pour superviser les bureaux de vote ont tous donné leur aval aux résultats dans leur centre électoral respectif[5] . Qu´importe, le but recherché n´est pas de renforcer la démocratie électorale mais bien de lancer un coup d´Etat soft dans le meilleur style des précédents en Serbie, Géorgie, Ukraine, Iran, etc. Les jeunes néofascistes qui, aujourd´hui, mettent le pays à feu et à sang ont pour la plupart été formés en Serbie par le groupe Otpor, et se revendiquent des techniques de l´Albert Einstein Institution, matrice idéologique des Révolutions colorées [6] .

Dès l´annonce de Capriles, des groupuscules néofascistes déferlent dans les rues du pays. Des symboles du chavisme sont détruits, des militants attaqués et assassinés, des petits commerces sont saccagés et brulés. On dénombrera 7 morts et 61 blessés, par balles pour la plupart. Cinq sièges régionaux du Parti Socialiste Uni du Venezuela (Psuv) sont dévastés par les flammes, tout comme douze cliniques populaires où officient des médecins cubains.

Dans l´Etat du Lara, où le gouverneur Henri Falcon est aussi le chef de campagne de Capriles, la police régionale à ses ordres ne fait rien pour empêcher la déferlante de haine. Dans la nuit, une grand-mère m´appelle de Barquisimeto, la capitale régionale : « je suis barricadée dans la buanderie avec ma sœur, des personnes sont en train d´essayer de défoncer la porte ». Par la petite lucarne qui la relie au monde extérieur, elle verra ses propres voisins, torches en main, aller brûler la clinique publique du quartier située en face de la maison. D´autres camarades nous témoigneront de scènes semblables qu´ils ont vécu, eux et leurs familles. Ils ne feront pas la une des journaux, et pourtant ils sont très nombreux à avoir été agressés de la sorte par les hordes fascistes.

Le président de la République Bolivarienne du Venezuela, Nicolas Maduro, appellera ses partisans outragés au calme, à ne pas faire le jeu de la violence et à laisser la police et la garde nationale rétablir l´ordre. A Capriles, il lui lance: «si tu ne me reconnais pas comme président, je ne te reconnais pas comme gouverneur de Miranda ». Ultimatum logique puisque les règles de l´élection de Capriles, en décembre dernier, furent exactement les mêmes que celles qui ont permis á Maduro d´être élu président.

Le bras de fer est engagé, et ne semble pas tourné en faveur de l´ancien candidat de la droite. La plupart des dirigeants mondiaux ont reconnu Maduro comme le nouveau président du Venezuela : les pays latino-américains dont les gouvernements de droite de Colombie, du Chili et du Mexique ; les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), plusieurs pays d´Afrique, ainsi que certains pays européens comme l´Espagne. Les Etats-Unis refusent toujours de reconnaitre la légitimité du processus démocratique vénézuélien.

L´armée vénézuélienne a reconnu Nicolas Maduro comme son nouveau « chef des armées », tâche qui incombe au président de la République, et a réitéré son engagement à préserver la paix et la sécurité. Par la voix de Wilmer Barrientos, chef du Commandement Stratégique Opérationnel, elle a invité les vénézuéliens à respecter les lois et les règles de la démocratie [7] .

Même si la droite compte maintenir sa stratégie de tension en envoyant les mêmes groupes vêtus du rouge chaviste pour faire porter la responsabilité des violences au gouvernement, le spectre d´un coup d´Etat soft parait être écarté. Nicolas Maduro sortira renforcé de cette épreuve de force. En revanche, les messages de paix et d´union de Capriles ont volé en éclat. Des personnes ont été assassinées, blessées ou maltraitées pour avoir commis l´outrage de ne pas se reconnaitre dans le discours du responsable des violences actuelles au Venezuela. Les masques tombent et le fascisme a désormais un visage.

[1]Capriles: Yo no soy el mismo del 7 de octubre, voy a defender los votos de toda Venezuela, Dailymotion, 09/04/13. http://www.dailymotion.com/video/xyvf8j_capriles-yo-no-soy-el-mismo-del-7-de-octubre-voy-a-defender-los-votos-de-toda-venezuela_news#.UW6a4EpArVU (source consultée le 17/04/13).

2 Capriles Radonski prepara otro golpe, no va a reconocer los resultados de la victoria del Pueblo y Nicolás Maduro. Así lo denuncia Diosdado Cabello, Presidente de la Asamblea Nacional, Youtube, 10/04/13. http://www.youtube.com/watch?v=-6Lrameqo-I, (source consultée le 17/04/13).

3 Voir les résultats officiels sur le site web du CNE, http://www.cne.gob.ve/resultado_presidencial_2013/r/1/reg_000000.html (source consultée le 17/04/13).4

4"Rector Vicente Díaz: No tengo dudas del resultado arrojado por el sistema electoral", Agencia Venezolana de Noticias, 15/04/13. http://www.avn.info.ve/contenido/rector-vicente-díaz-no-tengo-dudas-del-resultado-arrojado-sistema-electoral , (source consultée le 17/04/13). Le 12 février 2009, le recteur Diaz faisait un déjeuner politique avec le secrétaire général d´Acción Democratica. Voir : Pillao Ramos Allup con Vicente Diaz, Youtube, 12/09/09. http://www.youtube.com/watch?v=92ZVbTR0dHo (source consultée le 17/04/13).

5 "Publicarán este miércoles actas de votación con las firmas de la oposición", Sistema Bolivariano de comunicación e información, 16/04/13.http://www.sibci.gob.ve/2013/04/publicaran-este-miercoles-actas-de-votacion-con-las-firmas-de-la-oposicion/ (source consultée le 17/04/13

6 Voir sur le blog de l´organisation d´extrême droite Juventud Unidad de Venezuela : http://javunida.blogspot.com/2009/11/enlace-libro-de-la-dictadura-la.html et Eva Golinger, « Huelguistas en Venezuela "Made in USA" », Correo del Orinoco, 20/02/13, http://www.correodelorinoco.gob.ve/nacionales/huelguistas-venezuela-made-in-usa/

7 "Wilmer Barrientos: FANB continuará en las calles garantizando la paz del pueblo", Agencia Venezolana de Noticias, 16/04/13. http://www.avn.info.ve/contenido/barrientos-deplora-violencia-derecha-e-insta-aceptar-juego-democrático (source consultée le 17/04/13).

Source : http://www.cbparis.net/article-nuit-de-crista...


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Scrutin honnête et transparent, le peuple a parlé

Jean ORTIZ

La droite vénézuélienne, battue depuis 1998 par le chavisme, a affûté sa stratégie électorale et infléchi hypocritement son discours vers "plus de social".

Ultralibérale, elle s'est réclamée par exemple des "missions sociales" de Chavez. Le mensonge a payé..., mais il est une nouvelle fois battu, avec une marge plus limitée que celle que nous attendions.

Manifestement le "quotient personnel" de Chavez allait au-delà du "vote socialiste".

La campagne politique, très affective de Maduro, très émotionnelle après la mort

du "comandante" Chavez, n'a pas entraîné l'adhésion de l'ensemble du vote chaviste.

Les problèmes tels que la corruption, l'insécurité, sous-estimés depuis longtemps, endémiques, ont pesé lourd et donné une victoire plus courte que prévue, mais victoire quand même. Une défaite, après le vide laissé par le charisme et la personnalité exceptionnelle de Chavez, aurait constitué un coup porté à tout le mouvement d'émancipation continental.

Si la droite prenait la responsabilité de ne pas reconnaître le résultat, elle porterait une lourde responsabilité dans les conséquences prévisibles pour la démocratie vénézuélienne. Battue une nouvelle fois, soutenue par une coalition internationale puissante, agressive, haineuse, si elle optait pour la stratégie de la déstabilisation, elle choisirait la voie irresponsable du chaos et de l'aventure sanglante.

Nicolas Maduro, dont lélection est confirmée par le CNE, a appelé à un "gouvernement de l'honnêteté" et à "réimpulser" le processus de transformation sociale en cours.

L'heure est à l'humilité, en retenant l'essentiel : sans Chavez, la révolution, dans des conditions adverses, par la voie électorale, pluraliste, pacifique, a une nouvelle fois gagné.

Source : message reçu sur la liste Anticolonial le 16 avril 19h