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mercredi 10 avril 2013 à 14h

Débat sur la politique anti-roms et la xénophobie de l'Etat

Les réalités de la politique anti-rroms :

  • Pourquoi est-il vital pour tous de s'y opposer ?
  • Que faire pour que cela cesse ?
  • Quelle résistance citoyenne en essonne et ailleurs ?

14h-18h

Interventions:

"Xénophobie d'état : une brève histoire."

Olivier Le Cour Grandmaison

Enseignant-chercheur à l'université d'Évry-Val-d'Essonne. Auteur de nombreux ouvrages sur la citoyenneté, les étrangers et les colonies. A notamment publié : Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l'État colonial, Fayard, 2005 ; La République impériale. Politique et racisme d'État, Fayard, 2009 ; De l'indigénat. Anatomie d'un "monstre" juridique. Le droit colonial en Algérie et dans l'empire français, La Découverte/Zones, 2010.

"Les rroms, un révélateur : oui mais de quoi ?"

La construction politique et médiatique de la figure du Rrom et ses fonctions sociales et idéologiques.

SAÏD BOUAMAMA

Sociologue, directeur de recherche à l'IFAR, Villeneuve-d'Ascq. Militant au Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP). A publié de nombreux articles et ouvrages portant sur les différentes formes et expressions des dominations de sexe, de "race" et de classe. Dernier ouvrage paru : Femmes de quartiers populaires en résistance contre les discriminations, Le Temps des Cerises, 2013.

"Auto-déportation : la racialisation politique des rroms."

La spécificité rrom dans la politique d'immigration, liée à l'appartenance des Rroms à l'Europe.

ÉRIC FASSIN

Sociologue, Département de sciences politiques, Université Paris 8 - St-Denis. Membre du collectif "Cette France-là" qui a publié quatre ouvrages sur la politique d'immigration. Dernier ouvrage paru : Démocratie précaire. Chroniques de la déraison d'État, La Découverte, 2012.

SERGE GUICHARD

Président de l'association de solidarité en Essonne avec les familles Rroms et Roumaines (ASEFRR).

CLAUDIA CHARLES & FARID BENNAÏ

Modérateurs, militants antiracistes, membres de l'ASEFRR.

Contact & renseignements : 06 63 86 03 17

Cela ne se passe pas en Somalie.

C'est en France près de chez nous, qu'au petit matin, des êtres humains, hommes, femmes, enfants, sont chassés tels des nuisibles de l'abri qu'ils ont réussi à se construire.

Malgré l'engagement de François Hollande, alors qu'il était candidat à la Présidence de la République, et la publication d'une circulaire allant en ce sens au mois d'août, la situation des Rroms venant d'Europe de l'Est n'a guère changé.

Les destructions de lieux de vie sans relogement autre que quelques nuits d'hôtel ont été, en 2012, plus nombreuses après le mois de juin qu'au début de l'année. Les expulsions continuent. Des cars de CRS accompagnés de bulldozers jettent dehors les habitants des terrains de fortune et des squats, rasent les maisons construites par leurs habitants devant les yeux d'enfants terrorisés, et détruisent les formes de vie précaires qui s'y étaient organisées.

Des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) sont toujours distribuées de façon massive. Des mesures transitoires font toujours obstacle à l'accès au travail des citoyens roumains et bulgares, pourtant citoyens européens.

Dans ce contexte, où l'État continue à désigner les Rroms comme cible, des maires refusent impunément d'appliquer la loi : refus de scolariser les enfants, de ramasser les ordures ménagères.

La stigmatisation de ces populations a pour conséquence une légitimation des propos racistes, et il est inquiétant de constater que des manifestations de rejet peuvent s'exprimer de plus en plus violemment, tout comme le harcèlement policier a l'égard des familles, hommes, femmes, enfants, bébés, peu importe les conditions.

Nous, habitants de l'Essonne et d'Île-de-France, constatons tous les jours les dégâts humains de cette politique : aggravation des conditions sanitaires, interruption de scolarité, traumatisme psychologique, rupture des liens établis avec le voisinage et les associations, destruction des biens accroissant la précarité...

15000 Rroms ne représentent pas un problème pour la 5e puissance économique au monde.

Nous ne sommes pas dupes : victimes de racisme, les Rroms sont aussi l'instrument d'un projet. À travers les misères qui leur sont infligées, c'est à toute la population française qu'un message est délivré et qu'un piège est tendu : le message de la résignation et le piège de la division.

Depuis plusieurs années, avec les Rroms, nous (voisins, groupes locaux, associations) nous organisons en comités de soutien en agissant pour nous opposer aux destructions et aux expulsions et réclamer la mise en œuvre d'une autre logique politique en faveur des Rroms, comme de l'ensemble des migrants accueillis sur notre sol. C'est pour la réalisation des droits de tous, migrants et nationaux, que nous avons conscience d'agir.

Faire connaître, aux citoyens de l'Essonne et de la France, les souffrances infligées en leur nom à d'autres êtres humains, établir et évaluer les enjeux de ce qui se joue à travers la politique anti-Rroms qui se poursuit, servir à changer du tout au tout cette politique inhumaine, tels sont les objectifs de la conférence-débat.

Organisé par l'ASEFRR

Avec :

Amnesty International Idf-Sud, Attac Centre Essonne, Cri (Coordination Contre Le Racisme Et L'Islamophobie), Fsqp (Forum Social Des Quartiers Populaires), Fuiqp (Front Uni De L'Immigration Et Des Quartiers Populaires), Ldh 91, Mrap 91, Observatoire Citoyen Du Cra De Palaiseau, Resf, Romeurope.

avec le soutien de :

Les Alternatifs 91, Fase 91, Front De Gauche 7E Circonscription, Front De Gauche Ris-Orangis, Mouvement Émergence 91, Nouvelle Union Pour Ris-Orangis, Npa 91, Parti De Gauche 91, Pcf Fédération De L'Essonne, Pcf Ris-Orangis.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25542
Source : liste de diffusion TERRA, reçu le 4 avril 14h