mardi 9 avril 2013 à 14h
Manifestation contre l'accord « ANI »
https://paris.demosphere.net/rv/25388
Trajet / parcours : départ à 14h de Montparnasse vers l'Assemblée Nationale
Attention: le parcours a été changé. Nouveau parcours:
bd Montparnasse > bd Invalides > rue Constantine > Assemblée Nationale
Ordre de cortèges syndicaux: CGT, FSU, Solidaires, FO
Rendez-vous particuliers:
- 12h30 - Rassemblement universités & recherche à Jussieu
- 13h00 - Départ collectif de Mairie de Vitry (unitaire)
- 13h00 - Point fixe Coll. défense des services publics (chgmt. parcours)
- 13h00 - Point fixe de Lutte Ouvrière devant le Métro Duroc
- 13h45 - Point fixe d'Attac devant le Métro Duroc
Communique des organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires
Après la forte mobilisation du 5 mars qui a réuni 200 000 manifestants dans 175 cortèges et rassemblement, les organisations syndicales régionales d'Île de France (CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES) appellent l'ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d'emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestation le mardi 9 avril 2013 pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l'ANI du 11 janvier.
Au lieu de sortir notre pays de la crise, cet accord minoritaire va contribuer à dégrader encore plus la situation de l'emploi et mettre chaque salarié en situation de fragilité et de soumission face à son employeur. Pour les organisations syndicales franciliennes signataires, ce projet gouvernemental est inacceptable. Ce soit disant donnant/donnant est un leurre, car ce projet est la copie conforme des exigences du MEDEF. Cet accord entend également instaurer en France un nouveau modèle économique et social dont la toile de fond serait l'instauration d'un compromis permanent entre le patronat et les salariés. Ce serait un véritable recul historique.
A contrario, les organisations syndicales d'Île-de-France veulent construire un rapport de force favorable aux salariés afin d'obtenir une véritable sécurisation de l'emploi et du travail.
En conséquence, elles appellent dans l'unité les salariés, chômeurs et retraités franciliens à participer à la manifestation régionale à Paris le 9 avril qui partira à 14h de Montparnasse (place du 18 juin 1940) vers l'Assemblée nationale.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25388
Source : message reçu le 8 avril 23h
Source : message reçu sur servicespublics75 le 29 mars 17h
Source : liste AG-IdF, reçu le 31 mars 11h
Source : http://www.cgt94.fr/spip.php?article877
Source : http://www.cgt94.fr/spip.php?article876
Pour le progrès social : ensemble dans l'action le 9 avril
Communiqué CGT
L'annonce de chiffres record du chômage et l'hémorragie des emplois industriels vont continuer de plonger des millions de salariés dans la précarité et l'incertitude, mettant en première ligne les jeunes, les femmes et les séniors.
Alors que la période de crise appelle des mesures de protection des droits des salariés et une réorientation de la stratégie des entreprises en faveur de l'emploi et des salaires, les dispositions contenues dans l'ANI du 11 janvier 2013 vont aggraver la situation déjà créée, en offrant encore plus de flexibilité aux employeurs.
Pour la CGT, le changement de cap en matière de politique d'emploi et de garanties sociales pour les salariés est d'une absolue nécessité.
C'est pourquoi, après la forte mobilisation du 5 mars qui a réuni 200 000 manifestants dans 175 cortèges et rassemblements, la CGT appelle l'ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d'emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le mardi 9 avril 2013 pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l'ANI du 11 janvier. La parole de la CGT, portée dans l'opinion publique et auprès des parlementaires, perturbe déjà la stratégie du MEDEF.
La CGT invite ses organisations à tout mettre en œuvre pour continuer d'informer, et débattre le plus largement possible d'ici le 9 avril avec tous les salariés du contenu de l'accord et des propositions alternatives de la CGT en faveur d'une sécurité sociale professionnelle. La CGT et ses militants vont poursuivre les rencontres avec les parlementaires dans les tous prochains jours afin de leur démontrer la nocivité de l'accord pour les salariés et son inefficacité en matière économique.
La CGT invite toutes ses organisations à créer les conditions du rassemblement le plus large.
Mobilisation interprofessionnelle le 9 avril
Projet de loi sur la "Sécurisation de l'emploi"
Le patronat ne doit pas faire la loi !
Union syndicale Solidaires
L'Union syndicale Solidaires réaffirme son opposition résolue aux principales dispositions contenues dans l'accord interprofessionnel sur l'emploi du 11 janvier 2013 et reprises dans le projet de loi du gouvernement.
Les manifestations du 5 mars ont montré qu'un mouvement unitaire contre l'accord national interprofessionnel signé par le patronat, la CFDT, la CGC, la CFTC, soutenu par l'UNSA, et parrainé par le gouvernement, se développe.
Ces cadeaux supplémentaires au patronat sont insupportables, ce texte ne doit pas être traduit dans la loi.
La possibilité de baisse des salaires, la suppression de certains « plans sociaux » sans remettre en cause les licenciements, les recours juridiques plus difficiles pour les salarié-es volé-es par leur patron, la précarité toujours plus institutionnalisée avec l'invention d'un CDI intérimaire, ...C'est le cahier revendicatif du MEDEF que le gouvernement propose de reprendre dans le Code du travail !
L'Union syndicale Solidaires appelle les salarié-es, chômeurs/chômeuses et retraité-es à participer massivement à la journée d'action nationale interprofessionnelle du 9 avril contre ce projet de loi. Il s'agit d'amplifier et d'élargir la mobilisation après la réussite de la première étape du 5 mars pour montrer notre détermination au gouvernement.
Les équipes syndicales Solidaires mettront tout en oeuvre pour la réussite des grèves et manifestations qui seront décidées unitairement.
Pour l'Union syndicale Solidaires, le patronat le doit pas faire la loi !
Force Ouvrière dans l'action le 9 avril
Communiqué de Force Ouvrière
Alors que le projet de loi dit de «sécurisation de l'emploi» sera examiné au Parlement en avril, Force Ouvrière réaffirme son opposition aux éléments de flexibilité qui constituent les variables d'ajustement d'une politique économique restrictive.
En la matière, l'ANI du 11 janvier 2013 comme le projet de loi actuel constituent une régression des droits sociaux.
C'est pourquoi, tout en poursuivant, sur ses positions et revendications, à faire des démarches auprès des parlementaires, Force Ouvrière appelle ses structures et militants à participer aux rassemblements et actions qui auront lieu: le mardi 9 avril 2013.
Le 9 avril Toutes et tous ensemble contre le Medef et le gouvernement
Retrait de l'ANI
NPA
L'Accord national interprofessionnel signé le 11 janvier, par le Medef et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) donne pleinement satisfaction aux exigences du patronat en poursuivant le démantèlement du code du travail engagé par la droite et Sarkozy. Le gouvernement veut désormais en faire une loi qui pourrait être adoptée dès la fin du mois d'avril. C'est inacceptable.
Car cet accord faussement présenté comme un moyen de « sécuriser l'emploi » est en réalité une machine de guerre pour licencier plus vite et moins cher, pour baisser les salaires, imposer la mobilité, rallonger le temps de travail, et finalement subordonner la vie, le salaire et les conditions de travail des salariéEs au profit de quelques-uns.
Un code du travail explosé au profit du patronat
Les grèves et les occupations des usines en mai-juin 1936 avaient imposé au patronat les conventions collectives qui garantissaient dans les différentes branches professionnelles un minimum de droits collectifs, pour protéger les salariés. Ensuite, dans les entreprises, les accords ne pouvaient qu'améliorer les conditions des salariés.
En 2013, au nom de la « compétitivité », l'ANI donnerait aux patrons la possibilité de contourner les conventions collectives dans la mesure où cela serait validé par des organisations syndicales. C'est la régression assurée pour les droits des salariéES et une arme d'envergure pour le MEDEF afin d'augmenter les profits.
- Le droit d'imposer la mobilité : les employeurs pourraient imposer à leurs salariés de changer de poste de travail ou de lieu de travail ; imposer un travail différent ; un déménagement… et bouleverser la vie des salariés en fonction de leurs seuls intérêts.
- Le droit de baisser les salaires : l'ANI offrirait la possibilité d'imposer aux salariéEs une diminution nette des salaires, pas seulement par le biais d'un changement de poste, mais parce que le patron décrèterait que c'est nécessaire pour la « compétitivité » de l'entreprise
- Le droit de faire travailler plus : Au nom du « lissage » du temps de travail, les patrons pourraient éviter de payer les heures supplémentaires ou les heures complémentaires pour les salariéEs à temps partiel (80 % de femmes). L'ANI ce serait travailler plus pour gagner moins.
- Un chantage permanent sur les salariés récalcitrants : jusqu'à présent il y avait un minimum de protection pour empêcher les patrons de modifier le contrat de travail. Maintenant (presque) tout est possible, et pour les récalcitrants, c'est la possibilité de licencier « pour cause réelle et sérieuse », pour motif personnel ou par licenciement économique individuel ( ! ) celles et ceux qui n'acdepteraient pas les nouvelles dispositions.
- Un permis de licencier sans frais : l'ANI c'est aussi la possibilité de faire entériner un Plan de sauvegarde de l'Emploi par un simple accord d'entreprise, voire en l'absence d'accord, par un simple document de l'employeur homologué par la direction du travail dans un délai très court. L'enjeu est cette fois de contourner la loi et de raccourcir au maximum les délais pour couper court à toute contestation.
Tirer le bilan du « dialogue social »
Cet accord est l'aboutissement de la politique de « dialogue social » dont tous les gouvernements nous rebattent les oreilles depuis le gouvernement de la « gauche plurielle » de Jospin. Cela fait 15 ans que les partis politiques, du PS aux différents courants de la droite, expliquent qu'en France les syndicats sont trop conflictuels et qu'il faut qu'ils apprennent à dialoguer avec le Medef pour devenir de véritables « partenaires sociaux ».
Mais qu'y a-t-il à négocier quand on ne s'est pas donné les moyens de construire un rapport de force qui soit un peu plus en notre faveur ? Qu'y a-t-il à négocier, lorsque le gouvernement annonce qu'il a choisi son camp et qu'il légiférerait de toute façon ? En novembre le gouvernement Hollande-Ayrault avait expliqué sur tous les tons que si les organisations syndicales et patronales ne se mettaient pas d'accord, le gouvernement « prendrait ses responsabilités » pour mettre en œuvre le « Pacte de compétitivité » réclamé par les patrons…
Depuis, on a vu le résultat. Le gouvernement et le Medef n'ont même pas eu besoin de vanter les « mérites » de cet accord en travestissant les faits. Les organisations signataires (CFDT, CFTC, CGC) ont fait le travail à leur place ! Non sans provoquer quelques remous heureusement au sein de certaines équipes syndicales qui ont bien raison de s'y opposer. Quant à FO, son secrétaire général Jean-Claude Mailly a vanté dès le lendemain de la manifestation, le 6 mars sur France Info, l' « accord de compétitivité » signé à Renault par sa fédération de la métallurgie, alors même que les salariés avaient massivement débrayé à plusieurs reprises contre des mesures qui ne faisaient qu'anticiper l'ANI ! De quoi semer volontairement le trouble et la confusion…
Après la manifestation du 5 mars, et alors que les députés du PS et d'EELV en accord avec la droite s'apprêtent à voter la transposition de l'ANI en une loi fin avril, il y a urgence à rassembler nos forces pour faire reculer le gouvernement et le patronat, exiger des députés qu'ils ne la votent pas. Mais pour y parvenir, nous avons besoin d'objectifs clairs et sans ambiguïté. L'enjeu n'est pas d'aménager plus ou moins à la marge une loi qui a été entièrement conçue comme une arme de guerre contre le monde du travail. L'enjeu est bien de construire un rapport de force qui permette d'exiger son retrait, et de tout faire pour l'abroger si elle devait être adoptée à la fin du mois. De la même manière que nous avons su faire reculer le gouvernement Fillon sur le CPE en 2006.
Contre le MEDEF et le gouvernement, construisons un « tous ensemble » social et politique
Nous sommes aujourd'hui confrontés à une offensive générale : celle du gouvernement qui ne cesse d'aggraver les politiques d'austérité au détriment des services publiques, tout en soutenant les diktats du patronat qui exige désormais de nouvelles mesures contre les retraites et la protection sociale. Et alors que le quotidien ne cesse de se dégrader avec la pénurie de logements, les salaires bloqués, des indemnités de chômage dérisoires…
Plus que jamais, contre l'ANI et l'ensemble de la politique de ce gouvernement au service du patronat, il est urgent de se mobiliser, tous ensemble. Une seule journée ne suffira pas pour aboutir au retrait du projet de loi. C'est donc un vrai mouvement d'ensemble, dans la durée, qu'il faut construire. Il pourrait commencer à exister en s'appuyant sur la convergence des luttes en cours contre les plans de licenciements et contre les accords de compétitivité qui se mettent en place dans de très nombreuses entreprises.
C'est pourquoi le NPA propose aux organisations syndicales qui construisent la mobilisation contre l'ANI, mais aussi aux équipes syndicales qui animent les luttes en cours, aux partis politiques qui les soutiennent de discuter de revendications qui répondent aux besoins du monde du travail : interdiction des licenciements, réquisition des entreprises qui licencient, réduction du temps de travail pour partager le travail entre toutes et tous, augmentation des salaires, défense des retraites et de la protection sociale, amnistie des salariéEs victimes de la répression patronale.
Face au gouvernement et au patronat, nous avons besoin plus que jamais de construire une opposition qui s'affronte clairement à leur politique, en rompant avec la logique du profit et du capitalisme.
Emploi - Droit du travail
Ne laissons pas légaliser l'insécurité sociale !
CGT
591 630 chômeurs étaient recensés en Île-de-France en janvier dernier, soit une hausse de 2,1% sur le mois précédent et près de 10 % en un an ! C'est dans cette situation où les plans sociaux, d'une rare violence pour les travailleurs, s'accumulent que le gouvernement va présenter aux parlementaires l'Accord National Interprofessionnel (A.N.I.). Ce texte a été écrit par le Médef puis ratifié par 3 syndicats moins représentatifs que les deux qui ont refusé de le signer (La CGT et Force Ouvrière). Il est maintenant porté presque sans modication par le gouvernement. Ce projet de loi est une véritable bombe qui jette aux orties des décennies de conquêtes sociales !
L'ANI est dangereux pour les salariés : car il banalise les licencie ments, les rends moins coûteux pour les employeurs et moins contestables par les salariés. Il ne sécurise pas l'emploi des travailleurs, il sécurise le patronat dans ses possibilités de licencier !
L'ANI est un chantage permanent : car il organise la mobilité interne forcée d'un site à un autre. Demain un accord d'entreprise pourra autoriser votre employeur à vous muter sur un autre poste à l'autre bout de la France, si vous refusez, vous serez licencié pour motif personnel ! Autre exemple, en cas de difficulté dans votre entreprise un accord de « maintien de l'emploi » pourra vous obliger à une modification de votre temps de travail et une baisse de votre salaire pendant deux ans. Si vous refusez de voir votre salaire baisser pour qu'à l'autre bout de la chaine les actionnaires continuent d'empocher leurs dividendes, vous pourrez être licencié pour motif économique individuel et le motif du licenciement sera inattaquable !
(...)
12 semaines de grève et ça continue
Communiqué de presse de la CGT PSA Aulnay
Au bout de 12 semaines de grève, les salariés sont toujours aussi déterminés. La grève continue et la production reste paralysée. L'objectif des 250 voitures par matin que s'était fixé la direction est irréalisable. Une manifestation pacifique a eu lieu dans l'usine qui a recueilli un accueil chaleureux des salariés non grévistes. Il a été constaté la présence d'au moins 2 salariés de Sept Fonds qui sont arrivés ce matin sur chaîne pour remplacer les grévistes ou les non grévistes qui refusent de faire plusieurs postes.
D'autre part, en toute illégalité, la direction a fait venir ce matin, pour travailler et non pas en formation au moins deux salariés en CDI d'équipe du soir. Cela pose un grave problème juridique : les salariés en équipe du soir ne peuvent être payés en chômage (APLD), c'est à dire par les fonds publics et venir travailler le matin. Dans le même temps, les intérimaires du soir se verraient eux aussi basculer que du matin. La CGT va saisir l'inspection du travail pour faire cesser le plus vite possible ces agissements illégaux.
Par ailleurs, la direction centrale refuse toujours de communiquer une date d'une nouvelle réunion de négociation sur l'annulation des sanctions disciplinaires et des poursuites pénales. Direction et ministère du travail jouent le pourrissement. Pour la CGT, c'est une politique irresponsable qui va droit dans le mur face à la détermination des salariés en grève.
D'autre part, les salariés en grève ont décidé d'être présents à la manifestation de mardi 9 avril contre le projet de loi de la honte qui vise à faire exploser le code du travail.