vendredi 8 mars 2013 à 18h30
Manifestation - journée mondiale pour les droits des femmes
Toujours dans la rue pour exiger l'égalité !
https://paris.demosphere.net/rv/24920
Trajet / parcours: rv 18h30 Stalingrad, manifestation en direction de Bastille.
L'égalité, inscrite dans la Constitution de 1946 tarde à se concrétiser : l'égalité salariale, l'égalité professionnelle et l'égalité politique ,entre autres, ont donné lieu à plusieurs lois qui ne sont toujours pas appliquées.
Partout en Europe, les femmes sont les premières victimes des mesures d'austérité. Elles sont très majoritairement concernées par le temps partiel et les bas salaires, et ont toujours un taux de chômage supérieur à celui des hommes. Les coupes massives dans les budgets publics, la casse des services publics d'éducation, de santé, sociaux, de transport, les baisses de prestations sociales et le manque de crèches et de maisons de retraite les pénalisent en priorité. Résultat : tout cela les oblige à consacrer plus de temps à la prise en charge des enfants et de leurs proches dépendants, au détriment de leur vie professionnelle.
Nous voulons l'égalité salariale maintenant et un véritable service public de la petite enfance et des personnes âgées dépendantes. Nous refusons des demi-mesures type « 10 % d'enfants pauvres dans les crèches » comme le préconise le gouvernement.
De nombreuses femmes, souvent sans papiers, sont cantonnées dans des services à la personne, sous payées, et contribuent à pallier l'absence de service public. Nous demandons leur régularisation. Nous demandons aussi la revalorisation des salaires des métiers féminisés.
Nous refusons l'Accord National Interprofessionnel qui aggrave la précarité du travail et dont les prétendues avancées en matière de temps partiel sont assorties de multiples dérogations et contournements possibles.
Le droit à l'avortement, obtenu de haute lutte en 1975, est entravé par la fermeture de près de 200 CIVG consécutive à la loi Bachelot (Hôpital Patients Santé et Territoires) qui a pour objectif le démantèlement de l'hôpital public. Nous demandons son abrogation, la suppression de la tarification à l'activité et une réelle revalorisation tarifaire de l'IVG à la hauteur d'une fausse couche spontanée.
Pour la pilule, surtout pas de panique ! Nous demandons que les femmes aient une information réelle et exhaustive sur l'ensemble des moyens de contraception qui leur permette un vrai choix.
La législation sur les violences faites aux femmes n'a pas cessé d'évoluer ces dernières années. C'est le résultat du rapport de forces imposé par les féministes. Mais cette législation est toujours incomplète. Nous demandons une loi cadre contre les violences faites aux femmes et l'application de toutes les lois existantes. Cette loi cadre implique, entre autres, une véritable éducation non sexiste et non lesbophobe et le droit d'asile pour les femmes persécutées pour fait de sexisme et de lesbophobie.
De la prostitution à la gestation pour autrui (GPA) nous sommes résolument contre la marchandisation du corps des femmes.
La prostitution est une violence. Nous voulons que le gouvernement prenne ses responsabilités pour mettre en œuvre une véritable politique abolitionniste incluant les moyens pour une vraie réinsertion des personnes prostituées, l'abrogation du délit de racolage, et une politique de responsabilisation et de pénalisation des clients.
Nous refusons toute reconnaissance implicite ou explicite de la GPA, dont celle pratiquée en dehors de notre territoire, concrétisation de l'exploitation des femmes les plus pauvres par les classes les plus favorisées.
C'est pourquoi nous condamnons la circulaire Taubira entérinant auprès des tribunaux le fait qu'un enfant né de la GPA bénéficie de la nationalité française.
Nous revendiquons la Procréation Médicalement Assistée pour toutes les femmes. La PMA n'a rien à voir avec la GPA, n'exploite le corps de personne et est déjà autorisée en France pour les couples hétérosexuels.
Le Premier Ministre a installé en janvier un « Haut Conseil à l'égalité des droits entre les femmes et les hommes ». On y trouve des personnalités telles Mme Bachelot, auteure de la loi HPST, ou Mr Taddéi, présentateur télé qui a invité à son émission un proxénète notoire. Dans le même temps, des associations féministes de poids en sont écartées pour des motifs politiques. Nous demandons que le mouvement féministe soit représenté dans sa diversité.
Devant l'énorme problème que représente le logement, nous exigeons l'application de la loi Dalo (Droit au logement opposable) et l'hébergement inconditionnel de toutes les femmes, avec ou sans papiers.
Partout dans le monde, les femmes luttent pour la paix, la liberté, l'égalité et la fin des violences sexuelles. Elles s'organisent, résistent, revendiquent, créent des liens et des structures de solidarité.
Nous pensons particulièrement en ce 8 mars à Nirbhaya, violée et assassinée en Inde ; à Pinar Selek injustement condamnée à la prison à perpétuité après avoir été acquittée par 3 fois. Nous demandons que soi-en-t identifié-s au plus vite et jugé-s le ou les assassins de Sakine, Leyla et Fidan, assassinées à Paris, militantes de la reconnaissance du peuple kurde.
Nous soutenons la lutte des femmes tunisiennes pour conserver leurs droits, celle des femmes rwandaises, indiennes, égyptiennes et africaines du sud contre les viols et agressions sexuelles subis au quotidien ; des femmes maliennes, congolaises, syriennes, maltraitées et violées dans les zones de conflits.
Nous soutenons, également, la revendication du COCAFEM - Coordination régionale des grands lacs africains (Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo) pour que les femmes soient reconnues comme actrices et négociatrices de la paix et qu'elles participent à tous les processus de prévention, gestion et résolution pacifique des conflits ainsi qu'à la reconstruction de leurs pays respectifs.
Nous exigeons que soit mis fin à l'impunité de tous les criminels de guerre, de tous les auteurs de crimes de génocide ou de crimes contre l'humanité et que tous les auteurs de viols soient punis.
Solidarité avec les femmes du monde entier !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24920
Source : http://www.facebook.com/permalink.php?id=1324...
Source : https://www.facebook.com/events/1321554902904...
Pour un 8 mars revendicatif !
Journée internationale de lutte pour les droits des femmes
Tract SUD / Solidaires
Le 8 mars doit être l'occasion de réaffirmer que l'égalité entre les femmes et les hommes exige des mesures volontaristes et des moyens financiers, dans les entreprises comme dans les services publics, et dans les politiques publiques mises en oeuvre.
- A temps plein, les hommes gagnent 31 % de plus que les femmes. Tous temps de travail confondus, l'écart est de 37 %...*
- 27 % des personnes à temps partiel souhaiteraient travailler plus. Essentiellement des femmes.*
- L'écart entre les taux de chômage des femmes et des hommes est de 0,9 en 2011.*
- 30 % des femmes entrées depuis 7 ans dans le monde du travail et qui ont plusieurs enfants sont inactives ou au chômage... (données 2008) *
La liste est longue (et non exhaustive) de toutes les inégalités qui perdurent entre les femmes et les hommes au travail comme dans l'ensemble de la société. Elle nous rappelle que le 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes, reste indispensable pour revendiquer l'égalité, tant que ces inégalités seront présentes. Le contexte de ce 8 mars 2013 est marqué par des politiques d'austérité en France comme en Europe ainsi qu'un haut niveau de chômage et de précarité. Ces politiques renforcent les inégalités entre les femmes et les hommes déjà existantes. Le gouvernement actuel affiche une volonté de faire avancer les droits des femmes, il n'en demeure pas moins que dans les faits, il existe une contradiction entre cet affichage et les choix politiques de ce gouvernement. En ayant comme objectif central le dogme de la réduction de la dette publique à tout prix, en se refusant à une réforme fiscale de grande ampleur, le gouvernement se prive de leviers financiers pour lutter efficacement contre le chômage et la précarité, et oublie qu'il peut y avoir une « bonne » dette, si elle est utilisée pour permettre des investissements sociaux créateurs de richesses... Cela conduit à de nouvelles restrictions en matière d'emploi publics (où les femmes sont largement présentes) et dans les services publics, notamment en matière de santé, d'équipements collectifs pour la petite enfance ou de services adaptés aux besoins des personnes dépendantes : ces restrictions seront d'abord pénalisantes pour les femmes qui assurent l'essentiel des responsabilités familiales. De même, avec l'accord interprofessionnel (signé par le Medef et certains syndicats) sur la soi-disante « sécurisation de l'emploi » que ce gouvernement veut transcrire dans la loi, la régression sociale pour tous et toutes est au programme, y compris parce que l'égalité professionnelle en est absente : plus de flexibilité et de précarité, moins de droits collectifs et individuels en cas de licenciement…
Pour l'égalité : il faut une volonté et des moyens…
Il manque des moyens financiers, en plus d'une volonté politique réelle pour faire disparaître les inégalités de salaires, cesser de recruter à temps partiel imposé, sur des emplois précaires et des horaires dont l'amplitude est inconciliable avec la vie personnelle... Plutôt que de laisser se développer le chômage et la précarité, il faut réduire le temps de travail pour toutes et tous, sans perte de salaire : c'est une condition nécessaire, même si elle n'est pas suffisante, pour aller vers un partage des tâches familiales plus égalitaire et permettre à tous et toutes d'avoir du temps libre pour soi ! Il est indispensable de lutter contre toutes les formes de sexisme, développer la prévention dès le plus jeune âge : cela suppose de créer des emplois. Mais il faut également remettre les services publics au coeur de l'action publique : créer des emplois plutôt qu'en supprimer, assurer de nouveaux besoins (prise en charge des personnes en perte d'autonomie), redonner les moyens nécessaires au bon fonctionnement des hôpitaux et des services de santé sur tout le territoire (maternités et centres IVG notamment), permettre aux jeunes d'étudier sans avoir à travailler en même temps... pour prendre quelques exemples !
Le 8 mars est une journée de luttes et de solidarité internationale des femmes du monde entier. L'Union syndicale Solidaires, qui inscrit son combat dans une démarche féministe, appelle à participer à toutes les mobilisations qui se dérouleront dans tout le pays à cette occasion.
* chiffres issus de l'observatoire des inégalités : www.inegalites.fr
8 mars 2013 : salaires, temps partiel, précarité
Des reculs au menu de la loi
CGT
Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est l'occasion de faire le point de ce qui a avancé dans notre pays alors que la donne politique a changé et que la crise sociale s'accentue. Ghyslaine Richard, dirigeante de la CGT, animatrice de la commission confédérale Femmes-Mixité nous dresse un réquisitoire de certaines dispositions du projet de loi découlant de l'accord national interprofessionnel du 11 janvier sur la "sécurité de l'emploi". Elles vont impacter fortement les salariées à temps partiel qui non seulement ne gagnent rien ou si peu dans ce texte, mais se trouveront encore plus fragilisées.
Les femmes ont toutes les raisons de se mobiliser dès le 5 mars dans le cadre de la journée nationale d'action lancée par la CGT et FO à laquelle se joignent de plus en plus d'organisations syndicales et associations. Elles peuvent aussi faire de ce 8 mars 2013 une journée de lutte pour faire avancer leurs droits dans la vie et au travail.
Source : http://ulcgt20.org/spip.php?article1040
Source : http://www.ulcgt11.fr/spip.php?article3442
Solidarités féministes !
Le 8 mars dernier, résonnait « Le changement, c'est maintenant ! ».
Le PS joue sur les symboles, forme un gouvernement paritaire, tient de beaux discours sur l'égalité des droits tout en mettant en place des politiques d'exclusion, de précarisation et de discriminations envers les femmes.
Par exemple, face aux catholiques intégristes priant dans la rue contre le mariage pour touTEs ou intimidant les femmes se rendant dans les centres d'IVG, le gouvernement fait preuve d'une complais...ance criminelle.
Quels que soient leur statut socio-économique, leur nationalité, leurs croyances, leur orientation sexuelle, leurs manières de résister contre les oppressions dont elles sont victimes, nous appelons toutes les femmes à se mobiliser.
Parce que l'égalité des droits, ça ne se divise pas !
Nous réaffirmons notre exigence que la Procréation Médicalement Assistée (PMA) soit ouverte à toutes, y compris aux couples de femmes et aux célibataires.
Nous dénonçons la discrimination et les exclusions dont sont victimes les femmes musulmanes au nom de la laïcité : nous demandons l'abrogation de la loi de 2004 sur les signes religieux à l'école et de la loi de 2010 sur la dissimulation du visage dans l'espace public : nous refusons l'instrumentalisation raciste et islamophobe du féminisme.
Alors que les putes sont de plus en plus stigmatisées et poussées dans la clandestinité, nous exigeons l'abrogation sans condition du délit de racolage public, et refusons toute mesure qui renforce l'exposition aux violences et aux risques de santé, en particulier la pénalisation des clients.
Ici comme ailleurs, une véritable politique de lutte contre le travail forcé, la servitude, l'esclavage et la traite à ces fins doit être menée, dans le cadre du respect du droit commun.
Les personnes trans doivent pouvoir choisir leur identité de genre et changer librement et gratuitement d'état civil, sans condition de traitements hormonaux ou chirurgicaux. L'accès aux modifications physiques qu'elles souhaitent doit être gratuit et dégagé des contraintes d'une soi-disant expertise psychiatrique.
Les violences sexistes, lesbophobes et transphobes doivent être reconnues comme des violences à part entière, et pas seulement évoquées de façon incantatoire pour opposer une République française prétendument éclairée à un « tiers monde » considéré comme obesucrantiste et fondamentalement hostile aux femmes. De même, nous exigeons le rétablissement du droit au séjour pour soins tel qu'avant la réforme de 2011 car cette réforme criminelle condamne à mort des milliers de femmes malades et sans-papiers.
Nous demandons la régularisation de tousTEs les sans papierEs, et le droit d'asile pour les femmes, cis et trans, persécutées.
Face à toutes les violences : autodéfense !
Face à toutes les formes de violence sexiste (violence « ordinaire », violence conjugale ou violence institutionnelle), la priorité doit être de favoriser la capacité des femmes d'agir par elles-mêmes. Dans cette optique, il faut privilégier la lutte contre la précarité matérielle (accès à l'éducation, au logement, à l'emploi, à la santé, etc...) et laisser la possibilité aux les femmes de s'organiser entres elles pour agir lorsqu'elles le désirent.
Nous nous opposons à une vision victimaire simpliste des femmes : toutes, nous avons développé des moyens, extrêmement divers, de nous défendre contre les agressions (racistes, sexistes, homophobes, lesbophobes, transphobes, islamophobes…) que nous vivons au quotidien. L'autodéfense individuelle et collective, y compris physique, est légitime : elle doit être encouragée.
Santé, contraception, emploi, enfants :
Égalité des droits et partage des contraintes !
Parce que notre santé ne doit pas être sacrifiée à des mesures d'austérité, nous exigeons l'abrogation de la loi Bachelot, dite loi HPST, une garantie de financement des centres IVG, un accès égal sur le territoire aux services de planification familiale et le remboursement intégral de tous les moyens de contraception, sans les hiérarchiser.
Parce que nous refusons la marginalisation et l'exclusion des personnes handicapées, nous exigeons l'application de la loi pour la mise en accessibilité de tous les lieux publics, afin de favoriser pour les femmes handicapées l'accès aux études, à l'emploi, aux soins, spécialement ceux qui leur sont particulièrement destinés : consultations gynécologiques, suivis de grossesses, IVG...
De même, nous dénonçons toute forme de stérilisation forcée qui constitue une atteinte à la dignité.
Nous exigeons l'abrogation immédiate des franchises pour soins qui frappent en premier lieu les malades les plus précaires.
Nous exigeons l'intégration des femmes dans les essais cliniques et la prise en compte de leurs spécificités.
Nous demandons un véritable service public de la petite enfance, et appelons à développer des formes de prise en charge collective des enfants, sans passage obligé par le modèle de la famille hétérosexuelle.
Nous réclamons des mesures qui garantissent l'égal accès et le maintien dans l'emploi des femmes, et dénonçons les politiques d'austérité menées par le gouvernement, qui frappent en premier lieu et le plus durement les femmes.
Une véritable politique féministe ne consiste pas à favoriser la carrière de quelques femmes, mais à défendre les droits de TOUTES les femmes !
Face à toutes les violences, de gauche comme de droite,
nous répondons : solidarités féministes !
Collectif 8 mars pour toutes : https://www.facebook.com/Collectif8MarsPourToutes
coll ectif.8m arspourt outes@gm ail.com
Premiers signataires :
Acceptess-T, Act Up-Paris, Act Up Sud Ouest, ANA (Avec Nos Aînées), Cabiria, Collectif 8 mars pour toutes, Collectif Droits et prostitution, Commune Vision (Rennes), Association Diana Prince Club (Autodéfense pour femmes - Paris/Saint Denis), Etudions Gayment, Grisélidis, Les Panthères Roses, Pink Bloc Paris, OuTrans, R.O.S.A. (collectif féministe anticapitaliste), Santé Active Solidaire, Syndicat du Travail Sexuel - STRASS, TumulTueuses, Trans 3.0 (Aquitaine).
Pour un 8 mars antisexiste et révolutionnaire
Fédération Anarchiste
Le 8 mars 1917, la manifestation des tisserandes de Petrograd ouvrit le premier jour de la Révolution russe. Employées, étudiantes ainsi qu'ouvriers les suivirent et grossirent leurs rangs. Si les femmes de la Révolution de Février ont ouvert la marche cela n'a pas sonné le glas d'une société patriarcale opposant «La Femme» aux hommes.
Aujourd'hui encore la société sexiste oppresse les femmes. Aussi, le 8 mars est une date symbolique qui trouve son origine dans une volonté internationaliste, socialiste et révolutionnaire : elle s'est constituée comme féminisme de classe contre un féminisme bourgeois, favorisant le sort de quelques unes. Les luttes sociales doivent toujours s'allier aux luttes féministes.
Ainsi, nous réaffirmons la nécessité de lutter activement pour l'émancipation sociale des individu-e-s de cette société patriarcale et sexiste. Pour ce faire il faut déjà garder un oeil critique sur les avancées institutionnelles sur le terrain de l'égalité.
En effet, le Parti Socialiste se donne l'image d'un gouvernement progressiste, sous couvert d'outils institutionnels comme la parité, il masque des inégalités sociales qui ne disparaîtront que si les structures du pouvoir et l'ordre moral sont renversés. En faisant de l'égalité femmes-hommes une loi ils négligent la refonte d'une société où l'éducation pourrait palier les échecs du système judiciaire. Offrir des postes de pouvoir aux femmes, c'est jeter de la poudre aux yeux : on favorise une élite déjà favorisée, on oublie la précarité toujours plus grande des salarié-e-s lambdas.
Le gouvernement reste donc dans une ligne excluante et discriminatoire : transexuel-le-s, prostitué-e-s, sans-papiers, malades du sida...
Il ne faut pas s'étonner quant aux limites réformistes des sociaux-démocrates : les plus grandes avancées sociales n'ont été acquises que par les luttes sociales.
Le projet de loi du mariage pour tous, bien qu'étant une avancée sociale, reste un masque de la politique libérale, elle ne supprime pas toutes les inégalités. Elle passe sous silence les luttes trans. Elle légitime un modèle de société fondé sur le mariage et le couple, où le célibat, les familles mono-parentales ont un statut d'anormalité car jugées selon le critère de la cellule familiale «traditionnelle», non selon le choix individuel.
A ce titre, la Procréation Médicalement Assistée pour toutEs est nécessaire à la lutte antisexiste, ainsi que la Gestation Pour Autrui, si elle n'est pas utilisée pour asservir encore plus les femmes. Ces deux recours permettent des choix de vie libérés des contraintes sociales et biologiques, sans pour autant être synonyme de barbarie éthique.
Le sexisme c'est également, une violence quotidienne, dans la rue, au travail, dans l'entourage proche ... Si les viols, les violences sexistes et homophobes, semblent être condamnées unanimement par la société, reste que les réponses sont insatisfaisantes. Le manque d'information et d'éducation, les insuffisances de l'appareil juridique, et le sexisme ambiant porté par les gouvernements montrent l'incapacité d'une réponse institutionnelle face aux violences quotidiennes. Contre ça l'arme première des femmes, des homos, des trans c'est l'organisation, notamment militante et associative, pour partager et élaborer des techniques d'auto-défense physiques et psychologiques.
L'antisexisme ne doit pas être la lutte des femmes contre les hommes mais bien une lutte radicale et de chaque instant contre l'ordre patriarcal, ce qui implique la participation de toutEs : femmes, hommes, trans, homos, hétéros, bis...
Les anarchistEs doivent être présentEs et actifs-ves au sein de cette lutte qui est profonde et porte un caractère clairement révolutionnaire. L'anarchisme étant opposé à toute oppression et domination de l'humain sur l'humain, il est intrinsèquement féministe. Aller à l'encontre de ce fait, par des prétextes fumeux, comme si le féminisme éloignait de la lutte des classes alors qu'il est en plein coeur de celle-ci, c'est faire le jeu de la réaction bourgeoise et capitaliste.
Au travail, dans la rue, à la maison ... Le sexisme est partout.
Antisexisme radical ! Luttons sans concessions !
Source : message reçu le 27 février 16h
Osez le féminisme ! mobilisée pour la
journée internationale de lutte pour les droits des femmes !
Actions-surprises, participation aux manifestations organisées dans plusieurs villes de France, articles : Osez le féminisme ! compte bien sérieusement féminisTer cette journée du 8 mars que certains business pensent encore utiliser comme journée où vendre des produits prétendus "féminins", une sorte de Saint-valentin bis, vidée de son contenu politique et de sa dimension d'urgence où l'on nous assomme de propos mièvres !
Non, il ne s'agit pas de la journée de "la fâââme", mais bien de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. "Sert-elle encore à quelque chose, cette journée ?" nous dira-t-on, même sans vilaine arrière pensée. Eh bien oui, mille fois oui : une journée pour faire le bilan des conquêtes arrachées courageusement par les féministes, pour mesurer le chemin qu'il reste à parcourir jusqu'à une digne condition des femmes, jusqu'à l'égalité femmes-hommes, et les obstacles qu'il faudra déjouer, ce n'est pas de trop, loin de là.
Regardez un peu ce que nous avons diagnostiqué, critiqué et, surtout, revendiqué et proposé ici http://www.egalite2012.fr/ en amont des présidentielles, et le peu qui a été concédé, trop souvent sans dispositif concret, ambitieux et, au moins, chiffré !
Le 8 mars, de plus, c'est le jour où nous mettons en lumière celles de nos revendications et de nos propositions qui nous semblent être à ce moment là des agendas militants et politiques, des clés de voûte pour ouvrir des brèches dans le système de la domination masculine.
Enfin, cette journée est aussi une fête car un tel rassemblement, de si beaux moments d'échanges entre féministes et avec des gens qui le deviendront, c'est enthousiasmant, c'est bon.
Vous serez tenu-e-s au courant dans les jours qui viennent de la forme que prendront nos actions pour ce 8 mars.