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dimanche 3 mars 2013 à 15h

Le massacre de la rue Transnonain :

De l'image aux faits, image de la misère, gloire de l'image.

Autour de ce massacre qui n'est, compte-tenu du contexte, qu'une bavure annoncée, se constitue un enchaînement de dénonciations et de ripostes républicaines ou du Mouvement face à l'écrasement de toute dissidence qui dit la vraie nature de l'orléanisme, la définition française de l'ordre public avec focalisation sur les lieux de liberté que représente la culture et le théâtre dit bourgeois. Dans ce système de règlements de compte emboîtés, un régiment, des chefs politiques et les libéraux jouent simultanément de leurs refus : pour les uns, la pratique du maintien de l'ordre en termes de terreur selon les méthodes des « Africains » à Blidah dès 1830, pour les autres, dès 1832 à Grenoble, l'occupation de l'espace public par la mascarade ou la caricature.

C'est ainsi que la construction rhétorique de la lithographie de Daumier s'établit, en réponse à la (non-) enquête officielle. D'où il ressort que l'image laconique dite « réaliste » ne se lit qu'en fonction d'une construction argumentaire serrée qui n'a de réaliste que la situation concrète d'action. C'est ainsi aussi que le passage au suffrage universel de la représentation nationale s'édifia sur le silence des cimetières.

Conférence-débat de Maïté Bouyssy : Ancienne prof à la Sorbonne, collaboratrice de la Quinzaine Littéraire depuis 1993, Maïté Bouyssy est spécialiste à la fois de la Révolution Française et du XIX° siècle. Auteur, entre autres, des récents « L'urgence, l'horreur et la démocratie (1824-1834), essai sur le moment frénétique français ». Elle prépare un livre à paraître sur les ressorts du massacre de la rue Transnonain en 1834.

Entrée libre et gratuite.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24910
Source : message reçu le 28 février 13h
Source : http://www.dionyversite.org/
Source : message reçu le 23 février 10h