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mardi 29 janvier 2013 à 18h

Rencontre croisée sur les migrations

Mardi 29 janvier 2013 (18h-20h)

Avec :

  • Claire Rodier, chercheur au GITSI et auteur de Xénophobie business. Auteur de : "A quoi servent les contrôles migratoires ?" (La Découverte, octobre 2012)
  • Carole Wihtol de Wenden, politologue et sociologue, auteur de : "Atlas des Migrations" (Autrement, 2009)
  • Michel Peraldi ; chercheur rattaché au CADIS et à l'EHESS, auteur de : "D'une Afrique à l'autre. Migrations subsaharienne au Maroc" (Karthala, 2011).

Inscription : infoexs@iremmoex.org

Participation à la séance : 8 et 5€*
Abonnez-vous à toutes nos activités : Carte Intégrale 145/90€*
* Tarif réduit : étudiant et demandeur d'emploi

Présentation de l'éditeur

La surveillance des frontières s'est muée ces dernières années en un business hautement profitable. Les sociétés privées de sécurité autant que celles de l'industrie de l'armement en savent quelque chose : depuis le milieu des années 1990, elles ont trouvé dans ce nouveau « créneau » des opportunités inespérées. La plus grosse entreprise de sécurité, G4S (dont une partie de l'activité est consacrée à la « gestion » de l'immigration), emploie aujourd'hui près de 650 000 salariés, ce qui en fait le deuxième plus grand employeur privé du monde. Jamais, en effet, les politiques sécuritaires n'ont aussi fructueusement dopé le marché. FRONTEX, l'agence européenne des frontières mise en place par l'UE, est emblématique de ce boom - politiquement rentable et financièrement profitable, bien au-delà des pays du Nord.

La Libye, avec ou sans Kadhafi, a su habilement tirer profit de la manne des migrants, ces derniers faisant l'objet d'infinis marchandages avec les capitales européennes. En Israël comme aux États-Unis, la construction de centres de détention pour étrangers et de murs, censés rendre étanches les frontières, se révèle un pactole pour l'économie locale. C'est aussi une façon efficace de conforter les angoisses et de nourrir les fantasmes xénophobes qui font le miel de certains politiciens.

Du Sénégal à la frontière mexicaine, de Kiev à Paris ou Tel-Aviv, les rouages invisibles de cette nouvelle ruée vers l'or sont, pour la première fois, mis en lumière et analysés dans ce livre détonnant.

Présentation de l'éditeur

Une urbanisation galopante dans les pays du Sud, des femmes de plus en plus nombreuses à prendre la route, le volume des transferts de fonds qui dépassent souvent les aides au développement, une fracture démographique telle que les pays riches ne survivront pas sans leurs immigrés... Le profil des migrants change, leur nombre augmente et les politiques, nationales ou régionales, sont souvent inadaptées, créant des situations dramatiques. L'actualité nous en donne l'exemple chaque jour d'un bout à l'autre du monde.

C'est que les débats et les actions menées oscillent selon les cas entre régulation et répression. L'auteur démontre le caractère au mieux limité, au pire absurde, de cette alternative. Il faut au contraire adapter les politiques et leur donner du sens, que les migrants, les pays d'accueil et de départ tirent le meilleur profit de la mobilité... en un mot, mettre sur pied une véritable « gouvernance » mondiale.

L'actualisation de cet ouvrage foisonnant, devenu un classique, propose des directions pour cette politique. Elle pointe deux phénomènes incontournables pour les prochaines années : trouver un statut pour les réfugiés environnementaux, élaborer un droit universel à la migration...

Présentation de l'éditeur

Depuis le début des années 2000, un nombre sans cesse croissant de migrants originaires d'Afrique subsaharienne choisissent le Maroc pour poser leur sac. Ils sont aujourd'hui plusieurs milliers à Rabat, Marrakech, Casablanca ou Tanger, qui vivent et travaillent, pour beaucoup, dans des conditions de grande précarité : ouvriers du bâtiment, prolétariat de ces nouvelles usines que sont les « call center », domestiques et hommes ou femmes de peine. Mais pour d'autres, Africains eux aussi, médecins, artistes, entrepreneurs, commerçants, le Maroc offre de nouvelles opportunités économiques de promotion sociale que l'Europe n'offre plus.

Or pour beaucoup, médias, politiques ou ONG, ces Subsahariens ne seraient au Maroc qu'en transit, attendant la meilleure occasion pour passer en Europe.

Cette représentation, qui nie la réalité de leur ancrage au Maroc et amnésie le fond historique très ancien de relations entre Afrique noire et Maghreb où ces nouvelles migrations prennent forme sociale et sens, participe d'une « fiction politique » du transit, si utile aux Européens pour construire une stigmatisation toujours plus manifeste des dynamiques migratoires. Cette position est ici discutée, critiquée et retournée pour proposer un renouvellement de l'approche sociologique sur les migrations en les regardant du Sud.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24377
Source : http://iremmo.webou.net/spip/spip.php?article...