samedi 26 janvier 2013 à 17h
Projection, discussion « Viva Cuba »
https://paris.demosphere.net/rv/24230
Le Comité France Cuba 92 vous invite à la projection du film "Viva Cuba"
Projection suivie d'un échange avec Odalys Mirabal, attachée culturelle de l'ambassade de Cuba et Cristobal Danilo Campos de la Coordination des Cubains résidant en France.
Bar à mojito à l'heure de l'apéritif
Cuba aujourd'hui. Malu une petite fille, et Jorgito, un petit garçon, tous deux âgés d'une dizaine d'années, se sont promis d'être amis pour l'éternité en enterrant leur pacte dans une boîte bien fermée, dans la terre de la Havane. Malu demande alors quand est-ce que l'on sera en 2030, nous rappelant par cette projection dans l'avenir incertain, si pleine d'interrogation métaphysique, une autre petite fille: celle de L'homme qui aimait les femmes de François Truffaut, assise en pleurs dans un escalier en 1977. Charles Denner l'interrogeait sur son âge, se demandant avec la même émotion dans la voix, l'âge qu'elle aurait en l'an 2000. Ici, dans Viva Cuba, les mères des deux enfants se détestent. Celle de Malu, divorcée d'un gardien de phare, est depuis toujours à la Havane. Celle de Jorgito, mariée à un homme brutal, est originaire de Camagüey, autre ville cubaine. Pour la mère de Malu, qui vit "comme une bourgeoise", la famille de Jorgito est d'une classe infréquentable. Quand Malu perd sa grand-mère, le monde va basculer. La mère de Malu n'a plus envie de rester à Cuba où "tout fout le camp" et décide de rejoindre avec sa fille un amant à l'étranger. Elle a pour cela besoin de l'autorisation de son ex-mari. Parce qu'à dix ans il se sent un homme, Jorgito doit trouver une solution pour son amie. Ils fuguent ensemble et commencent un périple à travers Cuba... Fuite en avant qui permet aux spectateurs, enfants et grands, de se transporter dans un climat bordé d'angoisses qui, pour certains, sera interprété comme un plaidoyer pour la sensibilité enfantine jamais assez interrogée, pour d'autres comme un message politique caché dans une autre boîte que celle des gamins, la boîte d'une bobine de film pleine d'odeurs, de mythes, de paysages, d'insectes, de destins croisés, de références au Che et à Fidel, à une certaine façon de vivre l'école, le quotidien à Cuba, la faim, le vol, la dureté aveugle et la solidarité. On y voit surtout une initiation à une vraie valeur: l'amitié. Peut-être alors est-ce l'occasion de ne pas chercher systématiquement le point de vue politique d'un film parce qu'il vient de Cuba. On ne s'interroge après tout pas toujours ainsi quand un film français nous raconte une relation entre deux individus que le monde ne voit pas encore comme entièrement responsables. Et puis, sans tomber pour finir dans le cliché, il est vrai que la bande musicale en dit aussi beaucoup sur l'authenticité de ce beau film, simple, plein, intense, rebelle à sa façon.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24230
Source : http://www.laviedesfilms.com/critique/viva_cu...
Source : message reçu le 7 janvier 12h
Source : message reçu le 7 janvier 13h