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mercredi 16 janvier 2013 à 18h30

Réunion sur les

postes et les conditions de travail à l'Université

Dans le cadre de la mobilisation actuelle sur la précarité dans l'enseignement supérieur et la recherche, des AG ont lieu dans plusieurs établissements d'Île-de-France, comme le 18 décembre dernier à l'EHESS. A Paris 1, des doctorants de plusieurs UFR ont pris l'initiative d'organiser une réunion ouverte à tous les personnels et étudiants :

Réunion sur les postes et les conditions de travail à l'Université
Mercredi 16 janvier 2013, 18h30
Centre Panthéon, 12 place du Panthéon, salle 17, au sous-sol

Vous trouverez ci-dessous et en pièce jointe le texte d'appel à cette réunion.


En octobre dernier, Philippe Boutry, président de l'Université Paris 1, annonçait dans un courrier adressé aux personnels un certain nombre de mesures financières. En effet, comme beaucoup d'universités, Paris 1 souffre de déficits réguliers sur son budget. Pour remédier à cette situation, Philippe Boutry proposait de ne pas renouveler 20 postes d'enseignants-chercheurs et d'enseignantes-chercheuses sur les 50 postes vacants à la rentrée 2013. Depuis, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé que, parmi les 1000 nouveaux postes créés l'an prochain dans ce secteur, 35 seraient attribués à Paris 1. Néanmoins, on ne sait pas encore si ces postes seront des postes stables, et quelle sera leur répartition par disciplines et par statuts. En conséquence, à Paris 1 comme ailleurs, la précarité n'est pas près de se résorber. De surcroît, la présidence de Paris 1 n'a pas indiqué pour le moment s'il y aurait des conséquences de ces difficultés budgétaires sur les postes de non-titulaires. Par exemple, y aura-t-il autant de postes d'ATER ouverts que les années précédentes ? Rappelons que le nombre actuel de postes d'ATER et de moniteurs et monitrices à Paris 1 ne permet pas de couvrir les besoins de chargé-e-s de TD, d'où le recours à de nombreux-euses vacataires. Or les contrats d'ATER sont nécessaires pour les doctorant-e-s, trop peu nombreux-euses à être financé-e-s, et dont les financements couvrent rarement toute la durée nécessaire à la réalisation d'une thèse en sciences humaines et sociales.

Cette situation n'est pas propre à Paris 1. L´ensemble des universités et des laboratoires de recherche est touché par la baisse des financements et par une précarité généralisée, qui entraînent une dégradation globale de nos conditions de travail et du service public d'enseignement supérieur et de recherche. Plusieurs laboratoires procèdent actuellement à des dégraissages massifs de personnels précaires pour ne pas titulariser celles et ceux qui devraient l'être au regard de la loi Sauvadet (promulguée en mars 2012). Dans ce contexte, un mouvement de lutte contre la précarité s'est amplifié ces dernières semaines. Il vise à ce que la question de la précarité soit prise en compte à l'occasion de la nouvelle loi qui doit succéder aux Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche. Plusieurs collectifs de précaires se sont montés, à Montpellier, Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Marseille... et en Île-de-France, et des manifestations ont eu lieu le 26 novembre dernier, jour de l'ouverture des Assises. Une pétition a été lancée, « 2012 : quel changement pour les 50.000 précaires de l´ESR ? ». Vous pouvez la signer ici :

http://www.precarite-esr.org/AppelDes50000

La précarité touche de nombreuses catégories : doctorant-e-s non-financé-e-s ou en fin de contrat, ATER, post-doctorant-e-s, ingénieur-e-s de recherche, ouvrier-e-s et technicien-ne-s de service, bibliothécaires, personnels administratifs, vacataires... Elle rejaillit également sur nos conditions de travail. Les thèses non financées équivalent à du travail de recherche gratuit et réalisé dans de mauvaises conditions. Le statut de vacataire ne permet pas une réelle autonomie financière. Par ailleurs, ce sont également les travailleurs-euses les plus précaires qui sont les plus isolé-e-s, et qui souffrent par exemple de l'absence de lieux physiques, voire parfois de listes mail pour échanger entre doctorants et membres d'un même laboratoire. Ce sont elles-eux qui ont le moins accès aux informations sur les ressources disponibles pour la recherche. Ce sont encore les plus précaires qui peuvent être plus facilement sollicités pour du travail gratuit (par exemple la correction non-rémunérée de copies dans des matières qu'ils-elles n'ont pas enseignées). D'autres catégories de personnels sont aussi employées sur des statuts précaires, avec des CDD à répétition pour des postes correspondant à des besoins permanents, des contrats sur dix mois au lieu de douze, des travailleurs-euses employées sous le statut d'auto-entrepreneur...

Ces quelques exemples ne reflètent que partiellement les difficultés de tou-te-s : donnons-nous l'occasion de nous rencontrer et de faire le point sur nos situations. Nous vous invitons à participer à cette réunion, quel que soit votre statut au sein des universités et laboratoires liés à la Sorbonne, ou votre institution de rattachement.

Contacts pour en savoir plus :

Pour un état des lieux de la précarité dans l'Enseignement supérieur et la recherche :

http://www.precarite-esr.org/IMG/pdf/Rapportfinal-LaprecaritedanslESRP_9fevrier.pdf

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24188
Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 3 janvier 12h