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jeudi 20 décembre 2012 à 10h

Mouvement social et partis politiques

Depuis les années 80 les mouvements sociaux interpellent les partis de gauche, en France et dans le monde ; au point que l'utilité même de la forme « parti » est interrogée. Pourquoi ? Et comment en rendre compte ?

Deux phénomènes marquent cette crise du Politique :

1) L'autonomie revendiquée par les nouveaux mouvements sociaux implique-t-elle le refus du politique, voire de toute délégation de pouvoir ou au contraire inaugure-t-elle une autre façon de faire de la politique ?

2) La perte de substance, la décrédibilisation du projet politique de « transformation sociale », à la suite du double échec de l'expérience soviétique et de l'expérience social-démocrate, a provoqué une perte de repères du peuple de gauche face à la domination du néo-libéralisme, alors même que le capitalisme connaît sa plus grave crise globale depuis 1930. La radicalité des mouvements sociaux antilibéraux n'a d'égale que la timidité ou la faible crédibilité des partis politiques censés proposer une alternative au néo-libéralisme.

Autour d'une problématique axée sur les rapports entre mouvement social et représentation politique partidaire, l'ambition de ce séminaire et du futur colloque (automne 2013, début 2014) est de répondre à la question suivante : qu'y a-t-il de nouveau dans les relations entre les caractéristiques des mouvements sociaux (spontanéité, démocratie directe, refus des délégations, implication subjective) et la hiérarchie verticale des pouvoirs politiques et des représentations partidaires ?

En quoi les « révolutions arabes » de 2011, les pratiques démocratiques des réseaux sociaux sur Internet, les mouvements des « indignés », des étudiants canadiens ou chiliens, voire les émeutes et les révoltes en Chine, ont-ils apporté une nouvelle donne dans les relations entre démocratie représentative, délégataire et mouvements autogestionnaires, auto-gouvernement ?

En un mot, il s'agirait de confronter la singularité de la période historique actuelle avec une mise en perspective dans le temps long des échecs et des expériences passées.


École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) Centre d'Étude des Mouvements Sociaux (CEMS) - Institut Marcel Mauss (UMR 8178 CNRS/EHESS)

En collaboration avec l'atelier de recherche « Globale Désobéissance » organisé par Albert Ogien (CEMS-IMM) et Sandra Laugier (Philosophies Contemporaines/ Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Séance inaugurale avec :

  • Armando Steinko, Sociologue à l'Université de Madrid et
  • José Maria Chema Ruiz, Porte-parole des Indignados

le jeudi 20 décembre 2012, de 10h à 13h00
salle 638, Le France, 190-198 avenue de France, 75013 Paris

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23935
Source : http://www.gabrielperi.fr/Mouvement-social-et...