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mercredi 19 décembre 2012 à 19h

Rencontre « Un morceau de chiffon rouge »

Pierre Barron, Raphaël Mouterde et Marcel Trillat (sous réserve) nous présenteront le documentaire radiophonique « Un morceau de chiffon rouge » sur Lorraine coeur d'acier.

Résumé :

Une radio, une région, une histoire, Lorraine Coeur d'Acier, radio fondée par la CGT en 1979, tiendra une place importante au sein du bassin sidérurgique. Trente ans plus tard, trois passionnés de radio revisitent, au travers des libres paroles des émissions d'alors, les vies, les espoirs, les luttes de toute une région.

Un morceau de chiffon rouge mars 1979 - juin 1980, Lorraine cœur d'acier, l'aventure inédite d'une radio, VO éditions, 29, 90 euros

Des extraits sur http://www.unmorceaudechiffonrouge.fr/

Article paru dans Tout Est A Nous

http://www.npa2009.org/content/paroles-ouvrières-et-tellement-plus%E2%80%89

VO éditions, la maison d'édition de la CGT vient d'éditer un passionnant documentaire radiophonique intitulé Un morceau de chiffon rouge. À la conjonction des luttes ouvrières contre ce qui allait devenir la liquidation de la sidérurgie française et des prémices des premières radios libres, Radio Lorraine Cœur d'Acier à Longwy a fait vivre une parole de classe libérée. Une expérience inédite à (re)découvrir.Composé de cinq CD d'une heure chacun, d'un film DVD et d'un livret, ce bel objet a été concocté par trois fanatiques de radios associatives, attachés aux luttes et à celles et ceux qui les ont fait vivre. C'est dire si le sujet de Radio Lorraine Cœur d'Acier s'est vite imposé.
Celle-ci a été fondée en mars 1979 par la CGT dans le bassin ouvrier de Longwy pour lutter contre les fermetures d'usines qui laminent le secteur de la sidérurgique. Animée par deux journalistes professionnels Marcel Trillat et Jacques Dupont, la radio va diffuser de manière illégale pendant près d'un an et demi, alors que l'antenne avait été ouverte au départ pour quelques jours. Les studios localisés dans la mairie de Longwy-Haut étaient rudimentaires, mais le rendu est de bonne qualité, et pour l'anecdote l'émetteur était placé au sommet du clocher de l'église voisine. Portée par toute une région mobilisée, cette radio a fait de la résistance, en particulier contre les tentatives d'évacuation par les CRS. On raconte encore qu'il suffisait de donner l'alerte pour que l'on accourt par centaine de tous les coins afin de protéger la radio. Et même les cloches de l'église sonnaient.
Une radio vraiment libre...
Quand la CGT décide de lancer une radio, elle y voit avant tout un formidable moyen d'expression et d'agitation. Un gigantesque tract radiophonique permettant de s'adresser à toute une population. Mais le syndicat n'a pas pris entièrement la mesure de sa décision.
Prises de parole revendicatives évidemment, mais aussi discussions et témoignages sur des sujets de société, et même débats quelquefois très âpres avec des invités. Trop rares à l'époque, ces femmes qui parlent librement de leurs conditions de vie. Inédit, ces immigrés qui s'expriment à l'antenne dans leur langue d'origine. Impensable, ces débats où des militants communistes de la CGT débattent avec les « gauchistes » Alain Krivine ou Daniel Cohn-Bendit.
Au long de ces seize mois d'existence, c'est l'apprentissage d'une large démocratie, la chronique d'une émancipation collective qui s'est écrite. Pour celles et ceux à qui il ne restait plus que la radio, le média devenait un moyen d'exister, donc de résister. La fin en fut d'autant plus douloureuse. Sentant la perte de contrôle, la direction nationale de la CGT décida durant l'été 1980 de couper les vivres sans même en avertir l'union locale ou les journalistes salariés.
C'est tout l'intérêt de ce travail indispensable que de faire revivre ce que certains ont tant voulu faire disparaître.
 


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Source : message reçu le 12 décembre 13h