mardi 18 décembre 2012 à 18h30
Manifestation
journée internationale des droits des migrants
- contre des politiques migratoires homicides
- pour de profondes réformes en France
https://paris.demosphere.net/rv/23682
Apportez vos lumières: lampes, lampions, flambeaux, torches...
A 18h30 du métro Belleville à l'église Saint-Bernard
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23682
Source : http://www.contreimmigrationjetable.org/spip....
Source : http://paris20.pcf.fr/Defendons-le-droit-de-v...
Journée internationale des migrants
Le 18 décembre 2012
Manifestons contre une politique européenne homicide et en faveur de profondes réformes en France
Un peu plus de six mois après l'élection d'une majorité parlementaire et d'un président de la République a priori supposés moins conservateurs que leurs prédécesseurs, que reste-t-il des espoirs de changements progressistes en matière de politique à l'égard des étrangers ? A dire vrai, le bilan est consternant. Et, sans fortes pressions populaires, il y a fort a parier que, pour l'essentiel, le gouvernement ne modifiera rien ou presque de la réglementation nationale xénophobe peaufinée par la droite au cours des dix dernières années et que, à l'échelle de l'Union européenne, il s'accommode sans sourciller d'une stratégie homicide de fermeture des frontières qui a déjà tué de l'ordre de 13 000 personnes entre 1988 et 2012 dans la seule Méditerranée. De même que l'obsession de « scores » présentés comme flatteurs dans le domaine des expulsions et des enfermements, ces milliers de vies perdues donnent la mesure du cynisme des États de l'Europe qui, pour éviter tout partage de leur richesse et de droits fondamentaux en principe moins bafoués qu'ailleurs, mènent désormais une véritable guerre aux migrants, avec les conséquences liées à toute guerre : des milliers de morts et de blessés.
Dans un pareil contexte, la Journée internationale des migrants, ce 18 décembre 2012, peut être l'occasion de secouer l'immobilisme et, à travers l'expression massive d'une indignation contre cette tuerie, exiger des changements enfin fondamentaux des politiques migratoires, à commencer par celle de la France. ?
Défendre le respect de la vie des migrantes et des migrants entraîne, en effet, quantité d'exigences supplémentaires qui, elles, touchent aux conditions d'existence et aux droits de celles et de ceux qui vivent parmi nous :
- les sans-papiers en attente de régularisations à ce points aléatoires qu'elles relèvent de la loterie ;
- les gagnant·e·s à cette loterie après paiement d'une taxe démesurée de près de 700 € héritée de la droite ;
- les familles condamnées à d'interminables séparations ou à des vies d'angoisses et de misère ;
- les femmes, les hommes et les enfants, en instance d'expulsion, qui subissent toujours un régime d'exception sans garantie d'accès à un juge avant leur éloignement ;
- les mineurs isolés étrangers souvent abandonnés à la rue alors que l'aide sociale à l'enfance a l'obligation de les protéger, ainsi que quantité de jeunes majeurs voués, par la même négligence, à rejoindre les rangs des sans-papiers ;
- les malades, auxquels des titres de séjour sont refusés sans considération des conditions de soin dans leur pays d'origine ;
- les demandeurs d'asile éjectés par la « mécanique du soupçon » ;
- toutes celles et tous ceux pour lesquels la non-signature de la Convention pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leur famille facilite le déni de certains de leurs droits fondamentaux ;
- les étrangers en situation régulière qui, en dépit d'une promesse de plus de trente ans, demeurent loin d'obtenir le droit de voter là où ils résident ;
- les personnes naturalisées et leurs enfants qui, en dépit de leur qualité de Français, subissent quantité de discriminations légitimées par le soupçon qui caractérise l'ensemble de la politique migratoire ;
- les milliers de Françaises, de Français, d'étrangères et d'étrangers parfaitement réguliers que la couleur de leur peau ou leur « faciès » expose à des violences et à des contrôles discriminatoires incessants auxquels le ministre de l'intérieur n'entend pas mettre fin ;
- celles et ceux que leur religion désigne, plus que jamais, à la vindicte publique, quelle que soit leur nationalité ;
- les Roms, les Tsiganes, et toutes celles et ceux que la France, comme d'autres pays, continue de chasser de leurs campements, d'exclure de tous les droits fondamentaux et de stigmatiser comme indésirables ;
- et puis tous ces migrants et migrantes sur la route de l'exil, que des contrôles policiers aux frontières de Europe et toujours plus loin de son territoire, par le biais d'accords de sous-traitance avec des Etats tiers, condamnent à risquer jusqu'à leur vie.
Ces discriminations et ces violences forment un tout, que la Journée internationale des migrants doit contribuer à combattre. Elle peut être l'occasion d'un appel déterminé et massif à des réformes en profondeur soucieuses d'une égalité des droits effective et fondée sur le respect d'une liberté de circulation sans laquelle elle sera illusoire.
Pour ce changement de regard sur l'immigration et pour ces réformes urgentes...
Pour Paris : la suite - à savoir le rendez-vous (heure, lieu, etc.) - sera fixée et annoncée plus tard après concertation avec l'ensemble des acteurs
Ailleurs en France : le texte ci-dessus peut être repris pour servir de base d'appel
Signataires :
Associations
Acort (Assemblée citoyenne des originaires de Turquie)
ADTF(Association démocratique des Tunisiens en France)
ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France)
Attac France (Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne)
Collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers
Droits Devant!!
Les efFRONTé-e-s
Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleur.euse.s immigré.e.s
Femmes Egalité
Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigré.e.s)
Mouvement du Christianisme Social
Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples)
RESF (Réseau Education sans frontières)
Organisation syndicale
Union syndicale Solidaires
Formations politiques
Les Alternatifs
Convergences et Alternatives
FASE (Fédération pour une Alternative sociale et écologique)
Front de Gauche
Gauche anticapitaliste
Gauche unitaire
NPA (Nouveau parti anticapitaliste)
PCF (Parti communiste français)
PCOF (Parti communiste des ouvriers de France)
Parti de Gauche
République et Socialisme
Journée internationale des migrants
Manifestation 18 décembre Une Europe solidaire pour les droits des migrants-es
Paris, rendez-vous le 18 décembre au métro Belleville à 18h30
La journée internationale des migrants-es demeure une initiative indispensable compte tenu des politiques migratoires européennes et nationales.
Le gouvernement Hollande, avec son premier flic de France M. Valls, poursuit sur le fond la même politique que le gouvernement précédent. De l'expulsion des Roms aux critères arbitraires de régularisation en passant par les tergiversations sur le droit de vote des étrangers, ce gouvernement cède aux pressions idéologiques de la droite et de l'extrême droite.
Cette politique s'inscrit dans la défense d'une Europe forteresse qui conduit chaque jour à la mort des milliers de migrants-es. Entre 1988 et 2012, 13 000 personnes sont mortes noyées en Méditerranée.
Après des siècles de pillage colonial, les pays occidentaux bafouent les droits élémentaires de libre circulation et d'installation des personnes qui fuient la misère, la guerre, les violences.
Ce monde là n'est pas le nôtre ! La richesse de l 'humanité c'est sa diversité !
- Liberté de circulation et d'installation des migrants-es.
- Egalité de tous les droits, sociaux et civiques.
- Respect des conventions internationales pour les migrants-es et leur famille.
- Arrêt des expulsions et fermeture des centres de rétention.
- Régularisation de tous les sans papiers et carte unique de 10 ans de plein droit.
L'union syndicale Solidaires, avec l'ensemble des organisations et associations de défense des droits des étrangers, appelle à la manifestation du 18 décembre pour l'égalité des droits et une Europe solidaire.
Pour les droits des migrants
la LDH appelle à manifester le 18 décembre !
Le 18 décembre est la Journée internationale d'action pour les droits des migrants et de leurs familles. La Ligue des droits de l'Homme appelle à participer aux actions qui l'émailleront de toutes leurs couleurs.
Ce sera le moment de rappeler le signe négatif qu'est le refus de la France de ratifier la Convention internationale sur la protection des droits des migrants et de leurs familles, qui les énonce.
Mais cette année, c'est aussi l'occasion de dire que le gouvernement, malgré des changements réels, n'a pas fait le choix d'un changement de la politique de l'immigration. Ainsi, emblématique s'il en est, la circulaire dite de « régularisation » ne permettra pas à toutes les catégories d'étrangers d'en être bénéficiaires, et elle prévoit une maîtrise d'œuvre par les préfectures qui reste changeante et aléatoire.
Sur le fond, la logique des critères pour obtenir un titre de séjour reste restrictive. En fixant des chiffres très élevés de présence constatée, la circulaire apporte certes des améliorations par rapport à la situation précédente, et ouvre la possibilité d'un nombre notable d'issues positives. Mais, que ce soit pour les enfants et les jeunes majeurs en cours d'études, pour leurs familles, que ce soit pour les salarié(e)s, les durées exigées sont trop loin de la réalité des demandes déposées ou exprimées. De plus, les autres conditions ajoutent une très rigoureuse limitation des situations éligibles à la régularisation, telle l'exigence de bulletins de salaire sur toute la période de référence.
Le ministère dit avoir voulu fixer des dispositions stables et pérennes applicables par toutes les préfectures. On ne peut qu'apprécier cette orientation. Mais compte tenu des critères retenus, rien ne garantit que l'arbitraire ne puisse perdurer, sachant que l'éloignement du territoire demeure la règle. Il est de la responsabilité du ministère de l'Intérieur de s'assurer que les dérives de ces dernières années cessent.
La LDH attendait du gouvernement qu'il s'engage dans une politique différente de celle du gouvernement précédent. C'est pourquoi cette circulaire avait suscité un grand espoir pour les familles, les jeunes et les travailleurs sans papiers.
Parce qu'il faut un changement radical de la politique de l'immigration, parce qu'il faut que dans la loi et dans la pratique, les droits des familles, des jeunes et des travailleurs soient assurés, la LDH appelle à participer aux manifestations organisées le 18 décembre 2012.