thème : répression
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dimanche 11 novembre 2012 à 18h

Projection débat « Les sentiers de la gloire »

« Pour la réhabilitation des fusillés de la Grande Guerre et l'application du droit à la désobéissance »

La séance du dimanche 11 novembre à 18h00 à Utopia Saint-Ouen sera animée par Claude Singer, membre de la Commission Administrative Nationale de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, président de la Fédération du Val d'Oise.


Les sentiers de la gloire

(PATHS OF GLORY) Stanley KUBRICK - USA 1957 1h30mn VOSTF - avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou, George MacReady... Scénario de Kubrick, Calder Willingham, Jim Thompson, d'après le roman de Humphrey Cobb. « Le patriotisme est l'ultime refuge de la canaille. » (Samuel Johnson, 1709-1784).

Du 08/11/12 au 12/11/12

LES SENTIERS DE LA GLOIRE

« Le patriotisme est l'ultime refuge de la canaille. » (Samuel Johnson, 1709-1784)

À partir de faits réels survenus pendant la première guerre mondiale, Kubrick dénonce avec une vigueur rageuse l'énorme entreprise de déshumanisation qu'est l'armée, dont la guerre et par conséquent la mort sont le métier. La démonstration est implacable : si la discipline est la force de l'armée, elle justifie la dépersonnalisation du soldat, elle en fait le rouage d'une mécanique, d'une machine à tuer, particulièrement inquiétante lorsque le commandement se trouve entre les mains de maniaques sadiques obsédés par leur carrière et par la gloriole.
Les images sont d'un noir et blanc superbe, le récit est remarquablement construit, la progression dramatique captivante, et Kirk Douglas est extraordinaire en homme juste révolté par l'aveuglement d'un général sénile et entêté, par les calculs de ceux qui couvrent ses errements tragiques au nom de la raison d'état et du moral des troupes. À chaque vision, le film vous remue les entrailles, vous transporte de compassion, d'indignation… et d'admiration pour un cinéaste hors du commun.

1916. La guerre piétine dans les tranchées. Le général Broulard, chef d'état major de l'armée française, pousse son adjoint direct, le général Paul Mireau, à s'emparer d'une position allemande imprenable. Mireau, qui voit là l'occasion inespérée d'ajouter une quatrième étoile à ses galons, exécute les ordres avec zèle et envoie ses hommes à l'assaut. C'est le colonel Dax (Douglas) qui doit conduire l'attaque, malgré des réticences qu'il exprime d'emblée…
L'opération tourne évidemment au massacre : pris sous la mitraille, les soldats tombent comme des mouches. Pour échapper à ce qu'ils considèrent comme un véritable suicide sur ordre, quelques survivants refusent le combat et battent en retraite… Pour l'armée c'est de la « lâcheté devant l'ennemi »…

Le sujet est tiré du roman d'un ancien combattant de l'armée canadienne, Humphrey Cobb, qui fut blessé et gazé sur le front français. Le 2 Juillet 1934, une dépêche parue dans le « New York Times » allait lui inspirer son livre. Le texte disait : « Les Français réhabilitent cinq fusillés pour désobéissance en 1915. Les veuves obtiennent chacune un franc de dommages et intérêts. »

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23295
Source : http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index...