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samedi 24 novembre 2012 à 20h

2 parties : 1 2

Les traversées féminines

Dans le cadre du festival Migrant'scène 2012

Tarif : 5€ / gratuit : -26 ans, chômeurs, minima sociaux

Les protagonistes féminines des traversées seront à l'honneur pour cette soirée multi-forme dédiée à la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes :

- projection du court-métrage Lalia, de Silvia Munt: Lalia est une fillette qui nous décrit son pays, le Sahara. A travers son journal, sa poésie, les traces d'une culture perdue, elle nous transporte dans un monde de rêves oubliés. En réalité elle vit dans un camp de réfugiés sarahouis, au sein d'un peuple chassé de son désert natal et qui campe quelque part en Algérie, loin de la mer. Cette mer dont elle rêve en regardant les dunes s'étendre jusqu'à l'horizon

- concert de Mônica Passos. Diva fellinienne, grande prêtresse de la Bossa Nova jazz, Monica appartient à cette race trop rare de chanteuses chez qui la voix semble sortir du tréfonds de l'âme, chargée de mille émotions, d'histoires, de souvenirs de voyage et d'amours perdues, pour se confier à nous, nous dire l'intime de la souffrance et de la joie. Accompagnée de Hervé Morisot, Mônica Passos nous propose une sélection de chansons sur les femmes, le voyage, la mer…

- concert : Concert de Cascabel Sonfactory- groupe de musique latina/alternative

- Expo-photo, "Rêve d'identité" de Justine Montmarché: Après avoir suivi des études d'arts Graphiques, Justine Montmarché se consacre à la photographie, en puisant son inspiration dans l'errance, le voyage et la solidarité. Elle poursuit actuellement un travail sur la place des hommes et des femmes dans "des continents" en mutation et collabore avec des sociétés d'édition, des organismes publics et des associations d'aide au développement.

- concerts et jeu animé par Under Construction pour une prise de conscience aiguisée des murs qui nous entourent et nous séparent.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23161
Source : http://www.migrantscene.org/minisites/migrant...
Source : message reçu le 19 novembre 15h


Festival « Migrant'scène »

Migrant'scène 2012 prend la mer...

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable.

Mais l'emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s'ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement.

Ces femmes et hommes se lancent sur la route parce que l'obtention d'un visa est devenue impossible. Ils prennent la mer par nécessité. Pour ce besoin essentiel du mouvement : si l'homme devait rester statique, il aurait des racines, pas des pieds. Ils prennent la mer pour fuir la guerre, la pauvreté, les persécutions. Ils prennent la mer parce qu'ils n'ont pas le choix et parce qu'ils veulent être libres.

La mer rassemble dans nos imaginaires un flot de mythes et de légendes. Le voyage initiatique d'Ulysse, l'esprit libre de Robinson Crusoe, l'arrivée des migrants européens en Amérique, les traversées en solitaire.... La mer est le lieu des héros, de la liberté et du passage. La mer porte la mémoire de ceux qui s'émancipent. Le plus grand exode maritime de l'histoire a eu lieu en 1975 : plus de trois millions de personnes ont fui la péninsule indochinoise sur des bateaux de fortune. L'occident s'était alors ému face au courage de ces combattants de la liberté.

Et voici ces nouveaux boat - people, naufragés de la mondialisation, bravant la mer, obligés par les contrôles des frontières à prendre des routes toujours plus longues et dangereuses. Quel regard posons nous sur eux ? Ils n'ont droit, au mieux qu'à notre commisération.

Il nous faut pourtant reconsidérer la force de celles et ceux qui ont eu le courage de tout quitter et d'affronter des territoires hostiles. Il nous faut écouter ces hommes et femmes qui ont "la pleine dignité de ceux que la vie gifle sans raison et qui restent debout"[1] : ils racontent une autre histoire du monde. Il nous faut retrouver l'hospitalité première des hommes en mer : l'hospitalité qui dit qu'il faut traiter l'autre comme soi même.

Migrant'scène prend la mer, pour en écouter la rumeur, pour prendre, depuis les océans, le pouls du monde et des migrations. Le festival aura lieu du 5 au 11 novembre à Rabat, au Maroc, et du 15 novembre au 2 décembre 2012 dans 35 villes en France. Comme chaque année, autour de débats, projections, concerts, spectacles, le festival invitera des artistes, chercheurs, migrants, citoyens d'ici et de là-bas, pour croiser les regards et permettre une approche sensible et humaine des migrations.

Source : http://www.migrantscene.org/minisites/migrant...