thème : sans-papiers
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mardi 20 novembre 2012 à 17h

2 parties : 1 2

Ciné-concert / Exposition / Soirée festive

La mer comme frontière

Dans le cadre du festival Migrant'scène 2012

20 novembre 2012 - Soirée « 20 du mois », La Générale, 14, av. Parmentier, paris 11e, dès 17h, entrée libre

Les dangers de la traversée en mer en font un mur qui entrave le passage des migrants de l'Afrique du Nord en Europe.

C'est ce qu'Etrange Miroir met en lumière avec Mother Border, spectacle musical et visuel dédié au chemin d'un jeune tunisien: suite à la révolution tunisienne, de jeunes migrants tunisiens sont arrivés au printemps 2011 à Nantes : quelles sont les raisons qui les ont poussés à quitter la Tunisie pendant une révolution pourtant célébrée en Europe, leurs rêves, leur rapport à la mer ?

Le spectacle sera suivi du concert de La Fabrique Clampin (dub guinguette).

En écho, l'exposition de Conjugaisons ordinaires de David Poullard et Guillaume Rannou, fait résonner en « mots » les parcours migratoires.

entrée libre

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23156
Source : http://www.migrantscene.org/minisites/migrant...


Festival « Migrant'scène »

Migrant'scène 2012 prend la mer...

En mer, une vie est égale à une autre. Ce principe de réciprocité vaut solidarité. Le droit marin pose le sauvetage en mer comme un principe inaliénable.

Mais l'emballement des politiques migratoires a modifié la donne. La folie du contrôle, de la surveillance et de la répression condamne, en Europe, ceux qui sauvent les migrants en mer, s'ils sont débarqués dans un pays dans lequel ils entrent illégalement.

Ces femmes et hommes se lancent sur la route parce que l'obtention d'un visa est devenue impossible. Ils prennent la mer par nécessité. Pour ce besoin essentiel du mouvement : si l'homme devait rester statique, il aurait des racines, pas des pieds. Ils prennent la mer pour fuir la guerre, la pauvreté, les persécutions. Ils prennent la mer parce qu'ils n'ont pas le choix et parce qu'ils veulent être libres.

La mer rassemble dans nos imaginaires un flot de mythes et de légendes. Le voyage initiatique d'Ulysse, l'esprit libre de Robinson Crusoe, l'arrivée des migrants européens en Amérique, les traversées en solitaire.... La mer est le lieu des héros, de la liberté et du passage. La mer porte la mémoire de ceux qui s'émancipent. Le plus grand exode maritime de l'histoire a eu lieu en 1975 : plus de trois millions de personnes ont fui la péninsule indochinoise sur des bateaux de fortune. L'occident s'était alors ému face au courage de ces combattants de la liberté.

Et voici ces nouveaux boat - people, naufragés de la mondialisation, bravant la mer, obligés par les contrôles des frontières à prendre des routes toujours plus longues et dangereuses. Quel regard posons nous sur eux ? Ils n'ont droit, au mieux qu'à notre commisération.

Il nous faut pourtant reconsidérer la force de celles et ceux qui ont eu le courage de tout quitter et d'affronter des territoires hostiles. Il nous faut écouter ces hommes et femmes qui ont "la pleine dignité de ceux que la vie gifle sans raison et qui restent debout"[1] : ils racontent une autre histoire du monde. Il nous faut retrouver l'hospitalité première des hommes en mer : l'hospitalité qui dit qu'il faut traiter l'autre comme soi même.

Migrant'scène prend la mer, pour en écouter la rumeur, pour prendre, depuis les océans, le pouls du monde et des migrations. Le festival aura lieu du 5 au 11 novembre à Rabat, au Maroc, et du 15 novembre au 2 décembre 2012 dans 35 villes en France. Comme chaque année, autour de débats, projections, concerts, spectacles, le festival invitera des artistes, chercheurs, migrants, citoyens d'ici et de là-bas, pour croiser les regards et permettre une approche sensible et humaine des migrations.

Source : http://www.migrantscene.org/minisites/migrant...