thème : international
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mercredi 17 octobre 2012 à 19h

Ciné, débat, concert - El Comunero

Autour de la guerre d'Espagne - 1936

El Comunero : Avec les musiciens et chanteurs de L'Air de Rien, Hurlements D'Leo, La Varda, Anakronic Electro Orkestra...

L'après-midi commencera par une rencontre avec un public scolaire autour de l'auteur/réalisateur Jean Ortiz et du groupe "El Comunero". Les élèves seront sensibilisés à la thématique de la guerre d'Espagne ainsi qu'à celle de la transmission de la mémoire et de ses enjeux aujourd'hui... Intervenants :groupe "El Comunero" et Jean Ortiz

19h / Ciné-débat autour du film "les ombres de la mémoire" de Jean Ortiz

Débat autour de la thématique de la guerre d'Espagne et de son héritage aujourd'hui, échange sur l'aspect actuel et l'esprit de résistance de la transmission de la mémoire... Avec Jean Ortiz, Tayeb Cherfy (Tactikollectif), Tomas Jimenez et Pierre Domengès (auteur de "Poison Heart", Directeur de "La Gespe" à Tarbes)

20h30 / Concert

Entrée: 6-8 €

La quête de Thomas, à la recherche des faits et gestes de son grand-père andalou et des compagnons de lutte de celui-ci, participe de la résistance à l'oubli de la dictature de Franco. Le parler de l'aïeul résonne entre les chants de la guerre et de la révolution d'Espagne, arrangés musicalement par le savoir-faire et la passion de « su nieto ». Avec des membres des Hurlements d'Léo et d'Anakronic Electro Orchestra. www.elcomunero.fr

El Comunero

Je ne suis pas espagnol.

Je ne suis pas espagnol mais des gouttes de sang andalou coulent dans mes veines puisque c'est en Andalousie que vivait et qu'aurait du vivre mon grand-père Manolo et c'est là qu'aurait grandi ma grand-mère si la guerre d'Espagne n'avait éclaté.

Pour défendre la république, mi abuelito s'engagea à 18 ans aux côtés de CNT'istes. Seul communiste de son régiment, il hérita du surnom gentiment moqueur de « comunero » (« le coco », « le communard »).

Il vécût donc la guerre dans toutes ses atrocités, connut l'espoir, la solidarité, la peur, l'odeur de la mort, la défaite, puis l'exil et l'humiliation du camp d'Argelès où ces hommes et femmes qui s'étaient levés pour faire vivre des idéaux de liberté, d'égalité, de fraternité, furent traités inhumainement par la police et les autorités de notre pays, qui s'honore pourtant de cette devise. Mais même humilié il resta debout, s'évada et rejoint la résistance pour poursuivre le combat contre le fascisme. Mon grand-père parlait peu de ses engagements, seulement par bribes et avec beaucoup de pudeur et d'humilité. Par bonheur, je fus un de ceux auxquels il se confia et ses « histoires » me fascinaient. J'ai pu ainsi l'enregistrer et c'est sa voix que l'on peut entendre tout au long de l'album. Au travers de son histoire mais aussi des chants de la guerre que nous chantions dans les repas de famille je me suis construit sensiblement et politiquement.

A sa mort il m'est apparu essentiel d'immortaliser ces chansons venant pour la plupart de lui et qui m'ont fait moi. Le groupe, le titre de l'album et l'unique composition de l'album s'appellent « El Comunero » pour lui rendre hommage et le remercier. Au travers lui, c'est à tous ces guérilleros, combattants pour la liberté, que nous voulons rendre hommage et dont nous voulons perpétuer la mémoire. Ils sont le symbole extraordinaire d'hommes et de femmes levés pour une société plus juste, plus humaine et plus fraternelle. Beaucoup sont morts pour cet idéal, certains diront cette utopie mais est-ce utopiste que de vouloir vivre mieux et debout ? D'autres chansons n'ont pas de lien direct avec l'histoire de la guerre d'Espagne mais font parties de mes souvenirs, mes racines, mon histoire...

El comunero @centre fleury goutte d'or barbara

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/23005
Source : http://www.fgo-barbara.fr/1055