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vendredi 5 octobre 2012 à 20h30

Avoir 20 ans dans les Aurès

À l'occasion des 50 ans des accords d'Evian, la coopérative Direction Humaine des Ressources est heureuse d'annoncer la sortie en salles, en version numérique restaurée

Avoir 20 ans dans les Aurès
un film de René Vautier
France // 1972 //16mm // 96 minutes // couleur // version numérique restaurée
Avec : François Léotard // Alexandre Arcady // Jean-Michel Ribes // Hamid Djellouli ...

Photos et dossier de presse téléchargeables sur
www.avoir20ansdanslesaures.net
Vous trouverez le dossier de presse en pièce jointe.

Avoir vingt ans dans les aurès est une fiction construite à partir de huit cents heures d'enregistrements d'appelés français pendant la guerre d'Algérie.

Une chronique filmée sur le quotidien de cette guerre, les différents points de vue d'un groupe de tout jeunes soldats dont les capacités d'indignation se confrontent à chaque instant avec la banalité du mal.

René Vautier, l'homme qui a un bout de caméra dans sa tête

René Vautier raconte non sans humour qu'une bombe lancée par l'armée française explosa tout prêt de lui alors qu'il filmait aux cotés des indépendantistes algériens, pendant la guerre d'Algérie. Certaines images des villages détruits apparaissent d'ailleurs dans Avoir 20 ans dans les Aurès. Lors de l'explosion, une partie de sa caméra s'incrusta dans son crâne. Gravement blessé, il fut transporté clandestinement en Allemagne de l'Est pour y être soigné. Mais des morceaux de la caméra, trop proches des zones cervicales, n'ont pu être retirés. Depuis, René Vautier est le seul cinéaste à avoir « une caméra dans la tête ».

Ses engagements

La vie de René Vautier pourrait se résumer à autant d'années de résistance cinématographique. Rebelle et militant, il s'est toujours efforcé de mettre « l'image et le son à disposition de celles et ceux à qui les pouvoirs établis les refusent ». Et ce n'est pas sans risques qu'il a combattu avec sa caméra citoyenne pour témoigner des luttes de son époque et toujours tenter d'établir un dialogue en image.

Afrique 50, premier film anticolonialiste français, inaugure le combat de Vautier.

Depuis, caméra au poing, il a définitivement choisi son camp : être de l'autre côté.

De la dénonciation du colonialisme aux grèves des mineurs, de la guerre d'Algérie aux années Giscard, de la marée noire aux tortures en Algérie, des luttes sociales aux luttes tout court, René Vautier n'a jamais cessé de dénoncer en images tout ce qui le révolte.

Témoin crucial de son époque, il a constamment devancé l'histoire, comme le reconnaissait Malraux, quelques années après les Accords d'Evian, : « René Vautier est un français qui a vu juste avant les autres ».

Aujourd'hui encore, ses films font souvent écho à l'actualité et deviennent des archives d'une extraordinaire diversité (documentaire, fiction, court ou long métrage) qui nous permettent d'éclairer l'histoire contemporaine et de mettre en perspective les crises d'aujourd'hui par l'étude des luttes du passé.

Cinéaste engagé, René Vautier a connu la censure sur pratiquement toute son oeuvre. Le critique Michel Boujut écrivait d'ailleurs à son propos : « C'est le réalisateur qui a eu le plus de problèmes avec la censure... et qui lui a posé le plus de problèmes. »

Quelques dates de débats :

Lundi 1er octobre // 20h
avant-première en présence de René Vautier
au Cinéma TNB - salle Louis Jouvet - à Rennes (35)

Mercredi 3 octobre // 20h30
rencontre avec René Vautier
au Cinéma Saint-André des Arts (Paris 5e)

Vendredi 5 octobre // 20h30
rencontre avec René Vautier
au Cinéma le Luxy à Ivry sur Seine (94)

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/22820
Source : message reçu le 26 septembre 17h