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samedi 22 septembre 2012 à 14h30

Réunion -débat pour la construction d'un

véritable lieu d'échange et de réflexion

Club Socialisme maintenant

Les ravages causés par la crise ouverte du système capitaliste depuis 2008 laissent une marque destructrice dans le cœur même de pays comme les Etats-Unis ou ceux d' Europe, où chômage, précarité, inégalités, menaces sur la santé, l' éducation, et autres reculs sociaux, culturels et environnementaux s' étendent… Or aux USA, un candidat favorable à pousser plus loin encore toutes ces destructions sociales a des chances sérieuses de gagner les prochaines élections. En Europe, pressés par « les marchés financiers », les gouvernements mettent en place des règles et des mesures pour plus d'austérité encore, même s' ils installent par là ces pays dans la récession et l' approfondissement de la crise…

Hollande s'inscrit dans cette spirale vertigineuse. Il y apporte son style propre : pour la première fois dans l'histoire de notre pays le premier ministre d'un gouvernement se réclamant de la gauche se déplace, accompagné de 10 ministres, dans un rassemblement de l'organisation des patrons, dans l' université d'été du MEDEF. Non seulement ces derniers ne cèdent rien, mais ils exigent plus. A partir de là le chœur des chiens de garde en France, éditorialistes et experts de toute nuance, se déchaîne : il faut bouger, les contre réformes doivent arriver tout de suite, le code du travail doit cesser d'être un obstacle au profit des entreprises… Le Président « normal » fixe alors le cap : deux ans d'austérité tout de suite et l' encadrement du « dialogue social » pour y conduire l' ensemble des salariés et de la société. Et tout d'abord les travailleurs de chez Peugeot qui, sur la base d'un rapport d'expert, doivent comprendre qu' il faut accepter de nouvelles pertes d'emplois et la suppression du site d'Aulnay!

La réponse sociale et politique dans le monde et en France, est elle à la hauteur de ce qui est en jeu : stopper une marche infernale et précipitée vers les formes les plus diverses de destruction des bases mêmes de la société tout en construisant les bases d'un autre système, d'une autre société? Lequel ? Laquelle et comment ?

C'est parce que pour agir à la hauteur de ce qui se joue nous avons besoin d' un examen sans fard de cette situation, nous vous invitons Samedi 22 septembre à 14h30 à débattre avec nous. Après un échange sur la situation nous engagerons la discussion sur l' objectif de la construction d' un véritable lieu de dialogue, d'un véritable club de réflexion, sur ses fondements et règles, sur les chantiers théoriques qu'il doit entreprendre, sur les passerelles et dialogues qu'il doit engager en France et dans le monde avec d'autres efforts et d'autres lieux du même type. A cette fin nous soumettons à votre réflexion un premier brouillon de texte proposé par l' un de nos camarades. N'hésitez pas à réagir, à enrichir, à modifier, à proposer d' autres pistes… et à participer nombreux.


Un brouillon pour engager le débat

Un club car jusqu'alors tout a échoué.

Les partis, les mouvements, les grands ou petits regroupements. Toutes les formations de tradition socialiste, léniniste, trotskyste, libertaire sont en dépôt de bilan plus ou moins avancé depuis plus ou moins longtemps . La répétition de formules élaborées il y a presque un siècle injurie la réflexion théorique. Les crises succèdent aux scissions. Les militants, la plupart d'entre eux sont fatigués, sceptiques, usés par l'activisme politique.

Nombreux n'osent même plus s'interroger de peur de conclure à un échec. Et nous nous sommes issue de ce processus débilitant. Nous avons donc notre part de responsabilité. Mais nous essayons d'être lucide.

Malgré toutes ces difficultés, il nous semble qu'il faut réagir. La crise économique qui a éclatée en 2008, mais était à l'œuvre souterrainement depuis longtemps, menace l'humanité des pires barbaries. La guerre est de retour : Irak, Afghanistan, Syrie, demain l'Iran (?). En Asie, au Moyen-Orient, les Etats majors travaillent aux conflits de demain. La multiplication des lanceurs, celle des bombes atomiques font froid dans le dos. Un ancien ministre de la défense, français, évoque les risques d'apocalypse… La pauvreté explose dans le monde entier ➀ et les budgets d'armement de Chine, du Japon, du Vietnam, des Philippines, atteignent des sommets. La folie meurtrière va de pair avec l'extension de la misère.

L'Etat du monde appelle analyses, réflexions solides. Et que dire de la mise en coupe réglée par la planète ? Les prédateurs pillent les matières premières menaçant toutes les espèces. L'écologie est réduite à un argument électoral ! L'Humanité vacille sur ses bases.

Un club car il faut analyser, réfléchir, décrypter. Oser la novation. S'interroger sur les nouvelles formes d'organisation, les regroupements de la modernité.

➀ Elle vient de battre tous les records aux USA.

Un club, c'est à dire un lieu de liberté, où ceux qui ont une « carte », qui militent dans une formation existante peuvent participer à des travaux qui ne font pas double emploi avec leurs regroupements. Donc un club au contraire d'un parti avec sa discipline, ses règles établies. Notre première référence c'est Rosa Luxembourg qui d'emblée s'oppose aux fonctionnaires de la sociale démocratie allemande; puis se rallie à la révolution d'Octobre tout en critiquant sévèrement la démarche liberticide des bolcheviks. Rosa Luxembourg car femme, internationaliste et révolutionnaire, elle met au premier rang la nécessité que révolution, démocratie et liberté aillent de pair. C'est la question du siècle.

Notre club fera les efforts d'une démocratie vivante. Du refus des chefs grands et petits, écartant les enjeux de pouvoir.

Il existe des clubs, des cercles divers de réflexion et d'intervention. Nous souhaitons connaître mieux l' état de leur réflexion et établir des passerelles et dialogues avec eux. Il y a aussi des clubs qui, le plus souvent sont liés à des partis politiques, des organisations et sont des sortes de think-tank même à l'extrême gauche.

Nous, nous voulons, nous serons indépendants. De sorte que nous pourrons aborder tous les problèmes politiques que l'époque commande.

Notre club intègre l'apport marxiste, mais se définit également en référence aux clubs du XVIIIème siècle, faiseurs de Lumières, qui ont préparés la révolution française elle-même.

Tout indique que la crise économique mondiale n'est pas seulement une « réplique historique » de celle de 1929. La mondialisation explose. Il n'est pas un arpent de sol sur la planète qui ne soit concerné par la crise financière, par la menace, à court terme des catastrophes comme celle de de Grèce ; la terre est plus ronde que jamais. Seule la perception globale peut permettre de différencier les situations, pays par pays, seule l'analyse du temps long peut nous permettre d'évaluer le temps réel des processus politiques.

Sommes nous déjà entré dans une nouvelle période historique ou sommes nous encore à la lisière ? Notre club devra en débattre d'autant que l'internationalisme commence par la capacité de croiser analyses, expériences. Nous travaillons donc avec tous les regroupements étrangers sensibles à nos objectifs.

Lorsque nous avons commencé à discuter de la fondation de notre club, Sarkozy était encore président. Hollande a été élu. Nombreux sont les camarades qui pensaient que le Président socialiste serait moins répressif avec les étrangers, les jeunes, un peu plus souple avec les salariés. Trois mois après, Manuel Valls répète à qui veut l'entendre que les sans papiers seront expulsés pour les « mêmes chiffres » que sous C. Guéant. Les Echos publient le nombre de salariés qui bénéficieront de la retraite à 60 ans : 4 500 par an ! PSA sera le Villevord du gouvernement. Ayrault et Varin se sont entendus, compris. Les Bonus seront en augmentation (subventions) et les 8 000 salariés virés…

En quelques mois le gouvernement, avec le sourire, va se retrouver dans le même face à face avec le désespoir des salariés que Jospin, en quatre ans ! Tout va plus vite !

De ces problèmes nous devons débattre. En Grèce, en Espagne, en France, en Allemagne… la social-démocratie.

Le système néo-libéral mondial est-il sérieusement entamé, ou s'agit-il d'une crise grave mais conjoncturelle ?

En somme, le dispositif politique dans les principaux pays du Capital est-il en bout de course ? Quel rôle joue dans cette position, les PS ? La bourgeoisie a-t-elle épuisé ses capacités à diriger, à dominer ?

Ces problèmes répétons le, ne sont pas nationaux. Dans chaque pays, la forme diffère mais probablement le contenu converge. Commun. Notre club devra s'attacher à préciser le contenu des communs. La définition d'objectifs de civilisations, d'objectifs politiques de changements réels appellent la définition de nouveaux chemins. Les nouvelles technologies de communication doivent être réfléchies : révolution arabes, mobilisation en Grèce, en Russie, luttes des fonctionnaires en Espagne, les Indigènes aux USA, les expériences de mobilisations à l'aide des réseaux sociaux se multiplient. C'est le mouvement réel de l'auto-organisation.

Voici quelques uns des problèmes que nous souhaitons aborder.

N'hésitez pas à participer à cette aventure, à critiquer, à amender ce texte, à réfléchir à un nom pour notre club.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/22688
Source : message reçu le 14 septembre 17h