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jeudi 24 mai 2012 à 19h

2 parties : 1 2

Débat « Ces paradis fiscaux sous pavillon français »

Quand on parle des paradis fiscaux on pense à quelque contrée éloignée et exotique et on ignore souvent qu'ils sont à portée de nous dans les pyrénées par exemple Andorre ou plus au sud Monaco. On ignore également que nombre de paradis fiscaux sont "sous pavillon français" c'est à dire administrés par notre pays comme St Barthelemy ou Saint Martin.

Avec :

  • Vincent Piolet - Docteur en géopolitique (IFG, Paris 8), auteur de Le secret bancaire suisse : la contre-attaque
  • Vincent Drezet - secrétaire national de l'union SNUI-SUD Trésor Solidaires et membre du Comité scientifique d'ATTAC
  • Antoine Dulin - membre de la plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires

Informations

Site Web: http://www.stopparadisfiscaux.fr
Contact: contexact@survexie-parisex.org

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/21716
Source : message reçu le 17 mai 17h


Plateforme « Paradis Fiscaux et Judiciaires »

Les PFJ, c'est quoi ?

Loin d'être paradisiaques, ces territoires constituent des espaces où les règles appliquées par la majorité des Etats n'ont plus lieu d'être : tu ne voleras point, tu paieras tes impôts, tu gagneras ton salaire à la sueur de ton front, tu joueras les règles de la concurrence, tu respecteras les législations sociales et environnementales… Les paradis fiscaux et judiciaires participent, selon le mot du magistrat Jean de Maillard, à la construction d'un « monde sans loi ». Or, dans un monde sans loi, c'est la loi du plus fort qui règne. Les conséquences sont redoutables.

Dans l'imaginaire collectif, l'expression « paradis fiscal » évoque une île lointaine et enchanteresse où quelques milliardaires s'enrichissent en dormant à l'ombre des palmiers : en un mot, rien qui semble nous concerner directement.

Cette image ne correspond absolument pas à la réalité. Elle est à la fois trompeuse et nocive. Aujour'hui, la majorité des capitaux qui se pressent vers les paradis fiscaux proviennent des entreprises multinationales. Et ce sont bien les budgets des États qui pâtissent de cette évasion fiscale massive. Et les contribuables sont appelés à compenser les pertes budgétaires dûes à la fraude et à l'évasion fiscale des multinationales par exemple par le développement de la TVA. Sans parler des PME qui souffrent de la concurrence des entreprises multinationales artificiellement avantagées par leur capacité à échapper à l'impôt...

La liste des territoires opaques que propose la société civile montre que, bien souvent, les paradis fiscaux et l'opacité financière se nichent au coeur des principales métropoles des économies riches comme la City de Londres. Grâce à une multitude d'intermédiaires financiers, des grandes banques internationales aux cabinets d'audit et de conseil, la moitié des flux commerciaux et financiers internationaux transite désormais par ces places.

Quelques chiffres :

  • Le nombre de paradis fiscaux a été multiplié par 3 en 30 ans et s'élève à environ 72 aujourd'hui.
  • 150 000 sociétés offshores se créent chaque année
  • les paradis fiscaux abritent 2 fonds alternatifs sur 3 et hébergent 2 400 000 sociétés écran.
  • 50 % du commerce mondial transite par les paradis fiscaux qui ne représentent pourtant que 3% du produit mondial brut.
  • 50 % des prêts bancaires et 30% des investissements directs à l'étranger (IDE) internationaux sont enregistrés dans des paradis fiscaux.
  • 11 000 milliards de dollars sont abrités des les paradis fiscaux, soit cinq fois le PNB de la France.

Source : http://www.stopparadisfiscaux.fr/les-pfj-c-es...