mercredi 16 mai 2012 à 20h
Projection-débat "Ode pavillonnaire"
https://paris.demosphere.net/rv/21595
Les rendez-vous du documentaire engagé
Projection-débat organisée par Politis et l'association Voir&Agir
Ode pavillonnaire
Un film de Frédéric RAMADE
2006, 50 mn
Pavillons et lotissements incarnent le rêve de millions de Français et sont devenus en trente ans le mode d'habitation le plus répandu en France.
Cherchant à comprendre ce phénomène, c'est avec une délectable auto-dérision que Frédéric Ramade reprend le chemin du lotissement où il a passé son enfance pour y mettre en scène les membres de sa famille.
Avec humour, il livre un témoignage critique, de l'intérieur, sur la façon dont une famille a rêvé sa vie à travers la construction de son pavillon.
Une Ode pavillonnaire que nous confronterons à la critique radicale portée par Le cauchemar pavillonnaire, de Jean-Luc Debry.
La projection sera suivie d'un débat animé par Antoine GIRARD avec Jean-Luc DEBRY, auteur de Tous propriétaires. Du triomphe des classes moyennes (Homnisphères, 2008) et du Cauchemar pavillonnaire (L'Échappée, 2012).
Libre participation aux frais.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/21595
Source : http://www.voiretagir.org/ODE-PAVILLONNAIRE.h
Source : message reçu le 7 mai 20h
Le cauchemar pavillonnaire
Livre de Jean-Luc Debry
Les zones pavillonnaires, affublées à l'occasion du joli nom de lotissement, envahissent inexorablement les abords des villes et des villages, selon un modèle administratif et économique qui, indifféremment du lieu, se reproduit à l'identique. Elles incarnent un idéal et un mode de vie fondés sur l'aliénation désirée. L'obsession de l'hygiène et de la sécurité, le culte de la marchandise et de la propriété privée ont remplacé les solidarités et la culture de résistance des classes populaires. L'expérience de la relation à autrui se réduit au désir mimétique de posséder les mêmes signes de la réussite individuelle. Cet univers, parfaitement structuré, enferme l'imaginaire dans un espace étriqué, accentue le repli sur soi et appauvrit la vie sociale.
L'espace, quadrillé, découpé en plans de circulation, repose sur une logique de flux. La notion de « ville » - et bientôt de « campagne » - s'efface. Désormais réduites à leur centre historique, les villes sont cernées par des zones spécialisées : industrielles, commerciales, résidentielles, vertes, de loisir… Les enjeux de pouvoir se sont toujours traduits dans l'organisation de l'espace social. Tout système politique peut être analysé au travers de son architecture. Ce livre permet de comprendre celui dans lequel nous vivons.