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mardi 17 avril 2012 à 20h30

2 parties : 1 2

Projection débat "Mains brunes sur la ville "

« Tous unis face à toutes les haines , tous unis face à l'extrême droite »

Soirée exceptionnelle mardi 17 avril à 20h30 à Utopia Saint-Ouen, organisée par le Front de Gauche , le NPA, avec le soutien d'Europe Ecologie les Verts, en présence de Bernard Richard, le réalisateur.

Mains brunes sur la ville

Bernard Richard et Jean-Baptiste Malet - documentaire France 2011 1h30mn - avec Jacques et Marie-Claude Bompard, Thierry Mariani, Christian Terras, Alain Hayot, de nombreux élus et citoyens de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur...

Du 17/04/12 au 17/04/12

MAINS BRUNES SUR LA VILLE

Il a le visage plutôt bonhomme, le sourire hâbleur, la poignée de mains facile qu'il distribue allègrement sur les marchés provençaux. Il aime les enfants souriants qu'il réjouit avec ses fêtes médiévales où les Croisés sont remis à l'honneur, les grands-mères qui le lui rendent bien. Jacques Bompard est un maire heureux, généreusement et régulièrement réélu depuis 1995. Un notable comme bien d'autres en France, apprécié de ses électeurs, qui sait rendre sa ville agréable… du moins pour ses partisans. Sauf que Jacques Bompard, soutien de l'OAS dans sa jeunesse, ancien membre du groupuscule Occident et d'Ordre Nouveau, est un pur produit de l'extrême-droite la plus radicale et la plus xénophobe. Quand il est élu en 1995 à Orange, une des quatre communes remportées par le Front National (avec Vitrolles, Toulon et Marignane, la région PACA a le « privilège » de les rassembler toutes), c'est un séisme politique. Mais c'est aussi, pour le Front National, l'occasion de faire d'Orange un laboratoire pour expérimenter son programme et son idéologie à l'échelle d'une collectivité locale. Depuis, seule Orange est restée dans l'escarcelle de l'extrême-droite, même si Bompard, frère d'idéologie de Jean Marie Le Pen, mais frère ennemi par ailleurs, a quitté le Front National pour créer la Ligue du Sud, alter ego de la Ligue du Nord, l'organisation populiste et réactionnaire lombarde. Marie-Claude, épouse de Jacques, a pour sa part conquis un peu plus tard la ville voisine de Bollène, aux traditions pourtant ouvrières et communistes.

Observer ce qui se passe à Orange et Bollène, c'est non seulement comprendre les ressorts démagogiques d'un succès électoral incontestable mais aussi avoir une vision, via le prisme local, de ce que pourraient être les politiques appliquées au quotidien si l'extrême droite venait à prendre le pouvoir au niveau national. Aussi la démarche du réalisateur Bernard Richard et du jeune journaliste Jean-Baptiste Malet, collaborateur de la revue catholique Golias, du journal Regards ou du satirique marseillais Le Ravi, spécialiste de l'extrême-droite (il a écrit « Derrière les lignes du Front, immersions et reportages en terre d'extrême-droite »), est extrêmement éclairante. Les deux comparses sont allés autant à la rencontre des électeurs des époux Bompard que des victimes collatérales et oubliées de leur système, sans omettre de rencontrer les intéressés : une confrontation généralement brutale, Bompard se conduisant comme un shérif enjoignant l'étranger qui ne lui plaît pas de quitter sa ville avant que l'affaire ne tourne au vinaigre. Ce qui est fascinant, c'est à la fois le décorum que Bompard a créé pour donner l'illusion à ses concitoyens de la ville idéale et les conséquences terribles de ses choix politiques sur les populations qui ne l'intéressent pas. Côté décorum, il y a l'importance accordée à la ville propre voire impeccable, fleurie à outrance, à la sécurisation totale grâce à une police municipale dotée de tous les pouvoirs, qui contrôle et pénalise ouvertement au faciès. Il y a aussi une communication que n'aurait pas reniée le régime nazi, inspirée par les petits fachos du Bloc Identitaire, à base d'enfants provençaux idéaux dans une France éternelle débarrassée de son immigration, avec ses fêtes médiévales où l'on exalte folklore local et héritage catholique. Avec, argument choc qu'apprécie le retraité à l'esprit épargnant, une rigueur budgétaire à toute épreuve, qui a même permis à Bompard d'accumuler dans les caisses de la mairie un vrai trésor de guerre. Mais la rigueur a un prix, celui du total abandon des quartiers populaires : fermeture de la quasi-totalité des structures sociales ou socio-culturelles, soudainement privées de subsides municipaux, coupes nettes dans la vie des associations culturelles ou d'animation qui ne répondent pas aux critères idéologiques de Bompard (autant dire que tous ceux qui ne versent pas dans le chant grégorien ou provençal peuvent changer de ville). Les jeunes, livrés à eux-mêmes, ne peuvent même pas espérer aller taper le ballon sur les terrains de foot, ceux-ci étant désormais réservés aux adhérents des clubs sportifs choisis par Bompard. Quant à l'opposition, elle est régulièrement insultée en conseil municipal et vit dans la terreur ou la soumission. Le constat est terrifiant et devrait faire réfléchir à deux fois ceux qui se laisseraient tenter par la fille de son père…

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/21009
Source : http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index...


Projection débat "Mains brunes sur la ville"

Quand l'extrême droite est au pouvoir - Enquête sur les mairies FN

Un documentaire de Bernard Richard et Jean-Baptiste Malet

En analysant le cas de deux villes du sud de la France, le film essaie d'expliquer dans quelles circonstances des citoyens votent pour l'extrême droite, comment celle-ci se maintient au pouvoir, ce qu'est concrètement une politique d'extrême-droite, ses fondements idéologiques. Afin de concevoir ce que serait une telle politique sur une échelle plus large - région, pays - et quelles sont les conditions d'une véritable alternative.

Sortie Cinéma : 21 Mars 2012

Pour comprendre et combattre la montée de l'extrême droite.

En France, le Front national et ses épigones atteignent localement plus de 40 % des suffrages au premier tour des élections et parfois la majorité au second. L'extrême droite a toutes les chances de réussir, dans un avenir proche et à plus grande échelle, une percée sans précédent. À Orange et Bollène, dans la circonscription du ministre Thierry Mariani (Droite Populaire), Jacques et Marie-Claude Bompard (FN puis Ligue du Sud) sont élus depuis de nombreuses années maires et conseillers généraux. Dans le silence médiatique, ils appliquent leur programme.

Quel programme ? Avec quel budget ? Quelle est leur idéologie, leur communication ? Quelle est leur politique et pour quel modèle de société ?

Afin de répondre à ces questions, nous avons enquêté durant plusieurs mois à Orange et Bollène. Des villes qui offrent aujourd'hui le morne spectacle de ce que l'extrême droite pourrait propager demain sur d'autres territoires voir sur l'ensemble du pays si elle accédait à des pouvoirs plus étendus. Dans cette dérive fascisante, de nombreux constats sont alarmants : aveuglement complice de certains politiques et de certaines institutions, manque de moyens et isolement des militants qui tentent de résister, souffrance de larges couches de la population, indigence de la vie culturelle, dévoiement de la démocratie ...

Comment sortir de cette poussée d'extrême droite quand la crise économique en fournit le terreau ?

Bande annonce, dossier de presse:
www.lamare.org/mainsbrunes

Production et distribution : La Mare

Association de production audiovisuelle
http://www.lamare.org

Source : http://www.ldh-paris-14-6.org/spip.php?articl...
Source : message reçu le 17 mars 10h
Source : http://www.lamare.org/mainsbrunes
Source : http://www.cinemalaclef.fr/evenements/563-qma
Source : message reçu le 17 mars 19h