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samedi 7 avril 2012 à 13h30

Journée d'étude à l'ENS autour d'Ulysse Clandestin

Féminisme et immigration

Cette journée aura lieu le samedi 7 avril 2012 à l'ENS (Ecole normale supérieure, 45, rue d'Ulm, Paris Ve, salle Dussane), de 13h30 à 19h30 en présence du cinéaste Thomas Lacoste.

Elle commencera par une projection à 14h du court-métrage de Thomas Lacoste Il fut des peuples libres qui tombèrent de plus haut (17', LBP, 2010), conçu à partir d'un texte du sociologue Abdelmalek Sayad (extrait de L'immigration ou les paradoxes de l'altérité, Ed. Raisons d'agir, 2006) et d'une adaptation de la pièce chorégraphique Self portrait camouflage de la danseuse et chorégraphe Latifa Laâbissi. Cette projection sera suivie de celle du film choral de Thomas Lacoste Ulysse Clandestin ou les dérives identitaires (93', LBP, 2010), dans lequel interviennent des historien-ne-s Pap Ndiaye (EHESS), Gérard Noiriel (EHESS), Tzvetan Todorov (CNRS) et Sophie Wahnich (CNRS) ; des anthropologues Michel Agier (EHESS), Marcel Detienne (EPHE), Françoise Héritier (Collège de France) et Emmanuel Terray (EHESS) ; des sociologues Luc Boltanski (EHESS) et Eric Fassin (ENS), avec la comédienne et metteure en scène Anaïs de Courson.

Suite à la projection un débat à 16h30 aura lieu autour des prises de parole des intervenant-e-s suivant-e-s (liste indicative) : Etienne Balibar (philosophe, professeur émérite de l'Université Paris X-Nanterre et professeur à l'Université de Californie à Irvine, États-Unis), Elsa Dorlin (philosophe, professeure à Paris VIII), Nacira Guénif-Souilamas (sociologue, maîtresse de conférence à l'Université de Paris XIII, Paris-Nord), Latifa Laâbissi (danseuse, performeuse et chorégraphe), Marie NDiaye (écrivaine) et Louis-Georges Tin (maître de conférences à l'IUFM d'Orléans et enseigne également à l'École des hautes études en sciences sociales, il est le président-fondateur de la journée internationale contre l'homophobie (IDAHO) et président du CRAN).

Si Ulysse Clandestin a été conçu dans le contexte du débat sur l'identité nationale, faisant suite à la création du ministère de l'immigration et de l'identité nationale, ce ciné-frontières engage à une prise de position éthique et politique face à un repli identitaire qui ne cesse de s'affirmer et de se durcir. Il s'avère nécessaire de réinvestir cette prise de position en réponse à une situation de crise(s) et à des échéances électorales marquées par la résurgence d'un ensemble de discours qui instituent une norme identitaire excluante. C'est en ce sens que la journée du 7 avril propose d'articuler une démarche de réflexion critique autour des questions conjointes des identités « féminines » et des identités « étrangères », à partir de la problématique suivante : Comment les études de genre éclairent-elles les replis identitaires et les politiques nationalistes qui ressurgissent dans un Occident en crise ?

Il s'agit de définir les contours d'une pensée qui prenne appui sur la convergence entre une démarche féministe et une réflexion sur la question de l'immigration - convergence nécessaire face à la violence exercée par les processus normatifs à l'œuvre dans l'imposition d'une « identité nationale », afin de pouvoir proposer un discours autre, susceptible de déplacer les frontières structurant l'espace social.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Il est recommandé d'arriver à l'heure...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20851
Source : http://www.labandepassante.org/documents/jour...
Source : message reçu le 15 mars 02h