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jeudi 15 mars 2012 à 18h30

Conférence sur la fermeture des universités en Côte d'Ivoire

« La nouvelle est tombée comme un couperet. La future rentrée universitaire en Côte d'Ivoire aura lieu au plus tôt en octobre 2012. » Le nouveau courrier 21/11/11.

En effet, le 15 novembre 2011, Alassane Ouattara a annoncé la fermeture des universités Ivoiriennes jusqu'en octobre 2012, sacrifiant ainsi deux générations (depuis la crise et la rentrée 2011/2012 qui n'ont pas eu lieu) de la jeunesse Ivoirienne. Ce geste, historique et sans précédent met en péril le futur de ce pays déjà profondément traumatisé. Cette information capitale, qui reste peu reléguée, appelle à réflexion. Qu'il s'agisse des milieux universitaires, du journalisme, des diasporas étrangères, de parents d'élèves interpellés ou tout simplement de citoyens solidaires, en parler c'est déjà réagir.

C'est donc dans un esprit d'information mais surtout de solidarité que se tiendra le jeudi 15 mars à 18h à l'université de la Sorbonne, rue victor Cousin Paris 5 ème, une conférence en présence

  • du Politologue Michel GALY,
  • des Professeurs David GAKUNZI et
  • Albert BOURGI ,
  • des Professeurs et responsables du syndicat du SNESUP Arnaud LE NY,
  • Pierre CHANTELOT et de
  • l'association des étudiants de l'UNEF représenté par Alexandre FLEURET ainsi que
  • l'association Survie en la personne de David MAUGER,

pour débattre et échanger.

Parce qu'indépendamment de toute considération politique, religieuse ou ethnique, chacun peut se sentir concerné, il est important de communiquer sur ce sujet afin que les étudiants de la Côte d'Ivoire sachent qu'ils ne sont pas oubliés.

Dans le cas où il vous serait impossible d'assister à cette conférence, faire passer ce mail c'est aussi être acteurs.

La Sénatrice Cécile Cukierman écrit à Juppé à propos de la fermeture des Universités ivoiriennes

Elle s'appelle Cécile Cukierman, et est sénatrice de la Loire. Agée de 36 ans, membre du groupe communiste et républicain et de la Commission de la Culture, de l'Education et de la Communication, elle est la benjamine de la Chambre haute de l'édifice parlementaire français. Le 2 mars dernier, elle a écrit une lettre au ministre des Affaires étrangères de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé. Le Nouveau Courrier s'est procuré une copie de ce courrier destiné à attirer l'attention du chef de la diplomatie française « sur la situation préoccupante dans les universités ivoiriennes ».

« J'ai en effet été interpellé par un syndicat universitaire, le SNESUP, qui m'a informée que le Président de la Côte d'Ivoire, Monsieur Alassane Ouattara, a décidé unilatéralement de fermer les établissements publics ivoiriens d'enseignement supérieur jusqu'en septembre 2012. Par conséquent, près de 20 000 étudiant(e)s se sont trouvé(e)s dans l'obligation de s'inscrire dans des établissements privés, avec des frais d'inscription bien plus onéreux », écrit Cécile Cukierman. Qui note que les travaux de réhabilitation des universités de Cocody et d'Abobo-Adjamé, laissent « une majorité d'étudiants, ceux qui n'ont pas accès aux établissements privés trop coûteux, dans la rue », écrit-elle.

« Cette décision de fermeture des universités est regrettable et risque de sacrifier un nombre considérable de bacheliers, d'étudiants et de chercheurs dans un contexte déjà très tendu. Il est en effet vital de former cette jeunesse qui aspire à un meilleur avenir et qui constitue un véritable vivier pour le développement économique futur de ce pays. A cette situation très confuse, s'ajoute l'emprisonnement arbitraire d'universitaires Ivoiriens, alors que d'autres se verraient contraints à l'exil face aux menaces qui pèsent sur eux. Compte tenu de ces éléments et de la récente visite d'Etat que Monsieur Alassane Ouattara a effectué en Janvier dernier sur notre territoire, je vous serais reconnaissante de m'informer de la situation de ces universitaires qui seraient emprisonnés sans jugement, et des actions menées par le gouvernement en place pour permettre un accueil des universitaires dans les établissements en état de les recevoir et ce, dans des délais acceptables », conclut la sénatrice.

Alain Juppé a pris l'habitude de ne pas répondre aux interpellations des parlementaires troublés par la collusion entre l'exécutif français et le régime d'Abidjan. En juillet 2011, la sénatrice de Paris, Nicole Borvo Cohen-Seat, alertait déjà le patron du Quai d'Orsay sur la situation désastreuse des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, sans recevoir de réponse formelle.

Texte - Philippe Brou

www.nouveaucourrier.info

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20799
Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 13 mars 17h