mercredi 7 mars 2012 à 17h
Projection-débat "Inside Job" : Fraude financière
https://paris.demosphere.net/rv/20618
Film de Charles Fergusson
Cette projection sera suivie d'une table ronde avec :
- Jean- Claude Penrad, anthropologue, directeur de la Direction de l'audiovisuel de l'EHESS
- Jean de Maillard, magistrat et essayiste, auteur de L'arnaque : la finance au-dessus des lois et des règles (Gallimard,2010)
- William K. Black, avocat et universitaire, auteur d' Une fraude presque parfaite (ECLM, 2012).
Un événement organisé dans le cadre du séminaire Ethique, Finance et Société, animé par Michèle Leclerc-Olive (IRIS-EHESS) et Christian Walter (Chaire Ethique et Finance de l'ICP), en partenariat avec l'institut Veblen et avec le soutien de la Direction de l'audiovisuel de l'EHESS.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20618
Source : http://www.veblen-institute.org/Projection-de...
Source : http://www.reseau-ipam.org/spip.php?page=rubr...
Inside Job
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Inside Job est un film documentaire américain produit, écrit et réalisé par Charles H. Ferguson sorti en 2010. Il analyse les causes de la crise financière mondiale débutant en 2007 et a remporté l'Oscar du meilleur film documentaire en 2011.
Inside Job est le premier film qui s'essaye à une analyse exhaustive de la crise financière mondiale qui a émergé en 2008. Selon le réalisateur, celle-ci était évitable, car, pour que la crise de 1929 et la Grande Dépression ne puissent se reproduire, « des mécanismes avaient été mis en place, qui ont protégé les États-Unis de toute crise financière jusqu'en 2008 »[1]. Mais, « avec la dérégulation progressive du secteur financier, les années 80 ont vu l'émergence d'une industrie de plus en plus criminelle, dont les « innovations » ont provoqué une succession de crises financières. Chaque crise étant pire que la précédente, et pourtant, au vu des enjeux d'enrichissement et du pouvoir croissant de l'industrie, chacune a envoyé très peu de gens derrière les barreaux » [1]. C. Ferguson fait ainsi remarquer qu'en dépit « des fraudes qui ont provoqué des milliers de milliards de pertes, personne n'est allé en prison »[1]. Le film donne la parole à l'ensemble des protagonistes, dont des experts qui avaient annoncé la crise, et qui à l'époque n'avaient pas été écoutés ou jugés être des cassandres. Selon la présentation du film faite par Sony Pictures, Inside Job révèle « l'émergence d'un business dénué de tout scrupule et expose les relations scandaleuses qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire »[1].
Cette crise est la plus importante depuis celle « la Grande Dépression » de 1929. Son coût a été estimé à plus de 20 000 milliards de dollars. Elle a causé la perte d'emploi pour des millions de gens, qui ont aussi perdu pour certains leurs retraites, maisons et économies. Elle a menacé d'effondrement l'ordre financier mondial.
Le film s'appuie sur une recherche exhaustive et de nombreux témoignages, présentés sous forme d'extraits d'entrevues avec les principaux initiés financiers, politiciens, journalistes et universitaires réputés, spécialiste de ces questions. Ainsi le spectateur peut-il entendre les réponses ou commentaires de Nouriel Roubini, Barney Frank, George Soros, Eliot Spitzer, Charles R. Morris, Dominique Strauss-Kahn, Christine Lagarde et d'autres. On voit aussi les réponses embarrassées, cafouilleuses ou vite agressives de lobbyistes qui ont défendu ou défendent les banques.
En particulier, le film éclaire le lien incestueux d'universitaires prestigieux (en particulier des universités de la Ivy League : Harvard, Columbia[Laquelle ?], Berkeley[Lequel ?] et d'autres) qui, du fait de la réputation de sérieux scientifique, ont fourni une garantie (articles, rapports à la chambre de commerce d'Islande) mais ont été rémunérés (grassement) et on fait, ou font encore, partie des conseils d'administration de grandes entreprises financières mises en cause : Banques financières (Merrill Lynch, Morgan Stanley, Lehman Brothers, assurances (AIG), agences de crédit immobilier (y compris gouvernementales: Freddie Mac & Fannie Mae) et agences de notation financière (Standard & Poor's, Fitch Ratings, Moody's).