vendredi 16 mars 2012 à 20h
Jeanne d'Arc, Jaurès, Guy Môquet,
L'histoire au service du néo-nationalisme
https://paris.demosphere.net/rv/20375
Conférence-Débat avec Nicolas Offenstadt organisée par le Comité local 5/13 du MRAP
Depuis plusieurs années, la droite contemporaine se réarme idéologiquement en faisant un usage abondant de l'histoire. Elle défend et re-construit le concept d"identité nationale" jusqu'à lui donner un ministère. Outil idéologique," l'identité nationale" s'appuie sur un roman historique et sert aussi à justifier les pratiques de stigmatisation. On interrogera ici la place de l'histoire dans ce dispositif.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20375
Source : message reçu le 16 février 18h
Source : message reçu le 16 février 18h
Source : message reçu le 16 février 21h
Conférence-Débat avec Nicolas Offenstadt
Jeanne d'Arc , Jaurès Guy, Môquet
L'histoire au service du néo-nationalisme
PAF
Le passé national est sans cesse mis à contribution par la Président de la République. Il fait de l'histoire clinquante, voyante qui a un sens nationaliste, une direction - des Gaulois à Sarkozy - et une volonté : refuser la repentance. Cette histoire se marque par des mises en scène dans des lieux choisis comme symboliques de combats valorisants ou de la mémoire nationale : Domrémy, le plateau des Glières (juste avant le second tour de 2007), la Cascade du Bois de Boulogne où furent fusillés des résistants (le jour de son investiture le 16 mai). L'histoire, pour Sarkozy, c'est le grand mélange où tout s'entrechoque « comme dans une boîte de nuit où les néons tournent à plein » ; grands noms, grands événements, le tout mélangé sans hiérarchie, sans contexte, sans souci d'explication. Ces enjeux sont politiques : bâtir de l'unanimité, faire comme si les clivages n'existaient plus, comme si l'histoire n'était pas le fruit de tensions, sujettes à interprétations difficiles, incertaines… L'histoire « bling-bling » est une histoire de consommateurs, pas une histoire de citoyens ; elle brille mais n'éclaire pas. (d'après N. Offenstadt sur Médiapart)