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samedi 11 février 2012 à 13h30

Une école se mobilise pour deux élèves en danger

Rassemblement devant devant le Centre commercial OKabé samedi de 13h30 à 16h environ

Communiqué

Vendredi, le RESF (réseau éducation sans frontières) plantera une tente devant l'école Charles Péguy du Kremlin Bicêtre. Soutenus par les parents d'élèves et les enseignants, les militants dénoncent la situation subie par deux enfants de l'école. Déboutés du droit d'asile, ces enfants et leurs familles se retrouvent désormais SDF. Parce qu'il est intolérable qu'ils puissent se retrouver à la rue par ce froid, parce que, persécutés dans leur pays, parvenus jusqu'à nous au péril de leur vie, nous ne pouvons admettre qu'ils subissent une telle indignité, le but de cette action est d'interpeller les habitants du Kremlin Bicêtre, les pouvoirs publics et les médias.

Cette première action sera suivie d'une mobilisation et d'un travail de réflexion citoyenne et de solidarité organisé par les enseignants et les enfants à l'intérieur de l'école dans les semaines qui suivront.

La tente sera devant l'école Charles Péguy, 3 bis rue de Verdun, 94270 Le Kremlin Bicêtre, vendredi 10 février de 15h30 à 18h15 et devant le Centre commercial OKabé samedi de 13h30 à 16h environ, samedi 11 février.

L'histoire de David: Réfugiée depuis un an et demi en France, la famille Gatchrian est aujourd'hui déboutée du droit d'asile, sans papiers, sans toit et sans possibilité de bénéficier d'aide officielle. Expulsés selon la procédure légale normale du centre d'aide aux demandeurs d'asile depuis juillet, ils sont tombés dans les limbes du système...
Concrètement: tous les soirs, ils appellent le 115 et espèrent avoir un toit pour la nuit. Parfois ils font deux heures de route pour arriver au lieu qui leur a été assigné. Jamais le même. Parfois il n'y a de place nulle part et ils dorment dehors. En général, le matin, David est à l'heure en classe: l'école est le seul endroit où il reste un gamin comme les autres. Mais même le SAMU social a ses limites: chaque famille ne peut bénéficier que d'un nombre de nuitées donné et ils sont arrivés au bout de leurs "droits"... d'un jour à l'autre on va leur signifier un refus de prise en charge (on les a déjà prévenus).

Qui voudrait vivre en France dans ces conditions?

Les Gatchrian sont arrivés en France il y a près de deux ans. Leur fils, David, avait été enlevé en 2008, juste après les élections. Les commanditaires? Les autorités arméniennes, via une mafia locale aux ordres. Opposants, on leur donnait le choix: ils pouvaient ou non récupérer leur fils, à condition de céder maison et commerce devant notaire. Puis de quitter le pays, ce qu'ils ont fait.

En France, ils ont donc demandé l'asile -déboutés (le problème dans les demandes d'asile, c'est que c'est aux persécutés de prouver qu'ils sont victimes). Mais leur avocat est confiant, ils ont des preuves et finiront par faire reconnaître la réalité de la persécution.

Un deuxième élève de l'école, N., originaire du Sri Lanka, vit à peu de choses près le même calvaire avec sa famille.

RESF le Kremlin Bicêtre

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20310
Source : http://www.educationsansfrontieres.org/articl...
Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?page=...