thème : international
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dimanche 26 février 2012 à 13h

2 parties : 1 2

Colloque

Comment extirper le colon / colonisé qui est en nous ?

Dans le cadre du Salon Anticolonial / Semaine Anticoloniale

Argument :

Le colonialisme est un système politique de domination qui prend des formes diverses à travers l'histoire et la géographie mondiales mais dont on peut noter six permanences : primauté du territoire sur les populations, accaparement des richesses naturelles, imposition de la religion du colonisateur, exploitation sociale et humaine, recours à la violence de la guerre et de la répression, aliénation culturelle et idéologique du colonisé.

Aujourd'hui après de grands sacrifices par la lutte armée ou accordée par le colonisateur, la plupart des territoires colonisés ont acquis leur indépendance nationale ou ont choisi de s'intégrer au territoire de leur ancien colonisateur (DOM/TOM, Porto Rico, Aruba, Bonaire, Curaçao…). Pourtant, force est de constater que la domination politique et économique des anciens pays colonisateurs (Occident et Japon principalement) sur les pays anciennement colonisés subsiste principalement sous la forme du capitalisme néolibéral et de ses grandes institutions comme l'ONU, le FMI... Subsiste parallèlement une domination sociale des habitants des pays occidentaux sur les autres populations au travers d'une division sociale du travail discriminante. Cependant, aujourd'hui le capitalisme néolibéral exerce sa domination sur une population toujours plus large, une partie toujours plus importante de la population des pays anciennement colonisateurs se trouve également dominée tandis qu'une infime partie de la population des pays colonisés se hisse au statut de dominant. S'émanciper de cette domination politique, économique et sociale supposerait donc de mettre en œuvre de nouveaux modes de luttes qui associeraient tous ces « damnés de la terre » pour reprendre l'expression de Frantz fanon. L'un des freins à la mise en œuvre et à la réussite de ces actions d'émancipation politique, économique et sociale résiderait peut-être dans une des permanences du colonialisme évoquée plus haut : l'aliénation. Celle-ci ne serait pas seulement idéologique et culturelle mais également psychologique. Elle ne toucherait pas seulement les colonisés mais aussi les colonisateurs et leurs héritiers. Jusqu'à ce jour, cette aliénation nuirait à notre prise de conscience que notre condition de dominé ou de dominant n'est pas immuable et qu'il est possible de s'en émanciper. Ainsi, ce colloque se propose-t-il de réfléchir sur les possibilités qui s'offrent à nous pour nous émanciper de l'aliénation psychologique dû au colonialisme. S'émanciper psychologiquement, nous le disions, suppose une prise de conscience et donc la reprise d'un processus de pensée, ankylosé, amputé par l'emprise de la colonisation. Pour ce faire, nous souhaitons donc convoquer des disciplines nouvelles qui n'ont pas souvent eu droit de citer sur cette question comme la psychologie, la philosophie, l'architecture, la littérature ou la musique.

Intervenants :

  • Nils Anderson, Membre fondateur de l'association « Sortir du colonialisme »,
  • Valérie Ganem, Maître de conférence en psychologie du travail, auteur du livre « La désobéissance à l'autorité. L'énigme de la Guadeloupe. » 2012, PUF
  • Philippe Zourgane, architecte.

Cette journée sera clôturée par un concert d'un artiste brésilien Elio Camalle sur le thème de l'émancipation. Considérant que dans ce domaine le Brésil fait figure de leader même si tout n'est pas réglé là-bas non plus malheureusement. Il faudra retenir de cette journée que le travail d'émancipation de l'aliénation dont nous sommes l'objet est par nature inachevé, un peu comme une asymptote que l'on n'atteint jamais.

Elio Camalle est un musicien brésilien de la ville de Sao Paolo. Ses chansons sont présentées dans ses albums dont le premier est sorti en 1998. Il est connu pour sa façon particulière de jouer de la guitare avec des syncopes et des mélodies réinventées à chacune de ses représentations. Acteur important de la production musicale de Sao Paulo, ses chansons ont été interprétées dans des festivals télévisés et des films brésiliens. Il a également eu l'occasion de chanter en partenariat avec le batteur Marco Zanetti, la chanteuse italienne Patrizia Laquidara et la chanteuse japonaise Kana. Ci-dessous, quelques liens de ses représentations.

Dates et lieu de réalisation : Ce colloque se tiendra le 26 février à la Bellevilloise, de 13H à 15H

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20060
Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article2...


Salon anticolonial

Les Samedi 25 et Dimanche 26 Février

Le Salon anticolonial à la Bellevilloise (Avec plus de 50 stands associatifs, débats, Salon du Livre, remise des prix du colonialiste de l'année et de la Françafrique, du Prix Frantz Fanon, du prix du livre anticolonial par les libraires,etc..), 19-21 rue Boyer, 75020 Paris, métro Gambetta ou Menilmontant, Bus 26 Station Villiers de l'Isle-Adam.

Le Salon, évènement-phare de la Semaine AntiColoniale, est conçu comme la vitrine de la semaine anticoloniale.

Programme du salon

Il a 3 Fonctions :

  • Sensibilisation Le Salon est un lieu qui montre que la question coloniale ne se réduit pas à la seule mémoire mais est une actualité vivante. Il est la preuve que la mémoire coloniale est une occasion d'ouverture et non de fermeture du débat sur la mémoire.
  • Information
    Information sur la question coloniale d'hier et d'aujourd'hui pour lutter contre l'oubli, contre la banalisation historique des crimes colonialistes, contre le négationnisme et le racisme sous toutes ses formes. La présence des associations impliquées et l'organisation de projections et de conférences informeront l'opinion publique et aideront à mieux appréhender les problématiques abordées. Le salon offrira à un public parisien l'occasion de discuter avec des historiens, des philosophes, des militants engagés dans les luttes anticoloniales passées ou présentes, dans un espace culturel et pluriel.
  • Mutualisation Car le salon est un espace de rencontres et d'échanges entre associations françaises issues de l'immigration et ouvert au grand public.

L'organisation du salon anticolonial

Le salon repose sur deux espaces : un espace associatif et un espace dédié aux manifestations, conférences, projections. Il se structure autour de plusieurs pôles :

  • Stands associatifs : Une soixantaine d'associations seront représentées, représentants divers mouvements et dynamiques de solidarité internationale, anti racistes, de défense des droits de l'homme, de mémoire. Ce sont ces associations qui en mobilisant leurs membres et sympathisants font le succès du salon. Des projections suivies de conférences sur la mémoire de l'immigration parisienne liées à la question anticoloniale auront lieu dans un espace réservé.
  • Le Salon du livre anticolonial : Depuis 2007, le salon du livre anticolonial est organisée pour faire connaitre des livres qui sensibilisent aux thématiques néocolonialistes et plus généralement permet de rendre hommage au combat anticolonial des peuples d'Asie, d'Afrique, d'Amérique Latine et du monde arabe. Cet héritage est plus que jamais d'actualité à une époque de recolonisation et de justification du colonialisme.
  • Remise des prix du colonialiste de l'année, Françafrique et Frantz Fanon.

Le prix du colonialiste de l'année est une manifestation à la fois ludique et délibérative. Cette année, il y aura un prix décerné par les Internautes et un prix attribué par le public du salon,à partir de la description des nominés, d'illustrations par vidéo projections de leurs « oeuvres » , de l'analyse de leurs discours et de leurs actes. Les prix sont ensuite décernés sous forme de remise d'un casque colonial aux intéressés.

Le prix Frantz Fanon est décerné à la personne, qui s'est distingué dans le courant de l'année, par le combat anticolonialiste qu'elle a mené. Il a été décerné en 2011 à Stéphane Hessel.

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Source : http://www.anticolonial.net/spip.php?article2...