thème : économie
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jeudi 2 février 2012 à 20h30

2 parties : 1 2

Projection-débat sur la dette publique "Debtocracy"

Non au prétexte de la Dette contre les droits sociaux et la Démocratie !

Les comités locaux Attac-95 et le CADTM (Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers-Monde) vous invitent à une Projection-Débat du film documentaire "Debtocracy"

Le film sera suivi d'un Débat sur le thème : « Dette publique, d'où vient le problème, Comment en sortir ?

Débat animé par Pascal Franchet, Vice-Président du CADTM

Cette question de la dette sera au coeur de la campagne électorale à venir, venez vous informer pour mieux interpeller les candidats sur ces questions cruciales, qui engagent tout le reste des politiques possibles !

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/19770
Source : message reçu le 19 janvier 16h
Source : http://attac95cergy.free.fr/spip.php?article2...
Source : http://ioplace.pagesperso-orange.fr/attac_val...


Debtocracy

Aris HATZISTEFANOU et Katerina KITIDI - documentaire Grèce 2011 1h14mn VOSTF -

DEBTOCRACY

Dans le petit pays à l'histoire millénaire, célèbre pour sa feta appellation contrôlée et ses belles statues à petits zizis, pays qui est montré du doigt par nos économistes libéraux médiatiques depuis plusieurs mois, ce n'est pas moins de un millions de gens qui auraient vu ce film coup de poing, pavé dans la mare, baffe dans la tronche du discours ambiant. Depuis des mois on entend, aussi bien à droite qu'à gauche, que nos malheurs viennent de ces inconscients d'Hellènes, qui auraient voulu un Etat providence sans vouloir en payer le prix, des gens irréalistes qui se seraient complu dans le farniente, le fonctionnariat, le non paiement des impôts et des taxes et auraient ainsi ruiné leur pays et nous avec par effet boule de neige. Et arrivèrent deux journalistes qui remirent un peu les pendules à l'heure. Aris Hatzistefanou, bien que jeune trentenaire, est un vieux briscard du journalisme, ancien correspondant pour la BBC, notamment en Palestine ; Katerina Kitidi est éditrice en chef de la télé indépendante TVXS. Et ils ont décidé, face aux contre-vérités largement diffusées par le pouvoir en place et les milieux financiers, de resituer la dette dans son contexte, sans tomber dans l'angélisme. Oui le modèle social grec n'a pas su construire une fiscalité solide et cohérente qui permettait de le financer, les entreprises étant anormalement peu taxées, mais à côté de cette dette étatique réelle, la part d'un autre type de dette est masquée : la dette illégale, odieuse, fruit de manipulations spéculatives.

Face à cela, les documentaristes font un parallèle très clair avec la situation de l'Equateur du très chaviste Correa qui, frappé par une dette colossale, a fait le choix de créer d'abord une commission d'audit de la dette publique avant tout remboursement, afin de déterminer la part de la « dette odieuse » qu'il n'est pas question pour l'état amazonien de rembourser. Le film rappelle aussi combien la dette est une construction du capitalisme qui a favorisé l'endettement des ménages pour acheter la paix sociale à coup de vies à crédit. Il montre aussi bien combien l'euro repose sur la distorsion entre les économies de quelques pays centraux et leur périphérie. Il démonte dans la foulée le modèle allemand, qui repose sur le gel des salaires depuis dix ans des salariés les plus pauvres.

Quant aux solutions pour la Grèce, les auteurs n'y vont pas par quatre chemins : refus des plans de rigueur européens dont on sait très bien qu'ils ne sont pas destinés à sauver la Grèce mais à préserver les banques françaises ou allemandes qui chuteraient en cas de banqueroute du pays, sortie de l'euro, nationalisation des banques pour éviter la fuite des capitaux. Ça fait du bien d'entendre ça. L'Amérique latine nous montre la voie. Et en Grèce, le petit film financé par une souscription et diffusé sur internet a imposé l'idée d'un audit, tandis qu'il est invité partout en Europe pour apporter un son de cloche différent. On ne dira jamais assez que le cinéma peut renverser des murs, parfois celui des banques.

Source : http://www.cinemas-utopia.org/saintouen/index...